Nouvelles technologies de l’information : Des volontaires pour la réduction
vendredi 24 octobre 2003
Le fossé qui existe entre le Nord et le Sud n’est pas seulement dans les
rapports sociaux. Il est aussi d’ordre numérique. Pour palier et combler ce
fossé, les volontaires de l’information se réunissent à Dakar, dans le cadre
de la préparation du sommet mondial de l’information prévu à Genève en
2003.
Le développement des technologies offre de nouvelles possibilités, mais
pose aussi des défis, pour réduire l’écart entre les zones urbaines et les
zones rurales, entre différentes générations et communautés d’un même
pays. Il est alors « question de réfléchir aux moyens de réduire le fossé
numérique entre les pays du Nord et ceux du sud », explique Viola Krebs,
présidente du comité d’organisation du symposium sur le « volontariat et
développement de compétences humaines pour réduire le fossé
numérique ».
Aujourd’hui, plus de 91 % des utilisateurs des outils informatiques se
concentrent sur une partie de la planète qui ne compte que 18 % de la
population mondiale. Pour réduire cette fracture numérique et partager
l’utilisation des Nouvelles technologies de l’information et de la
communication (Ntic), il est prévu en décembre 2003 un sommet à Genève.
Renata Bloem, présidente des Ong en relation consulaire avec les
Nations-Unies est d’avis que « c’est sur le terrain qu’on peut réduire le
fossé numérique. Il ne faut pas qu’on s’attarde à des débats de
technocrates ». Mais, il faut d’abord une coopération Sud-Sud, c’est-à-dire
que les pays sud émergents aident les pays du sud les moins avancés, à
travers les nouveaux financements, la mobilisation de toutes les bonnes
volontés et la grande famille des volontaires qui continuent de jouer un rôle
dans le développement des Nouvelles technologies de l’information.
Il faut surtout une grande solidarité. Et ce symposium sur le volontariat et le
développement des compétences humaines pour réduire le fossé
numérique, qui se tient à Dakar, devra analyser le développement des
compétences humaines et la mobilisation de volontaires et de bénévoles par
rapport à différents aspects liés au développement des technologies de
l’information et de la communication. Sans oublier les infrastructures, la
formation, le développement de contenus des banques de données, les
partenariats et les financements ainsi que le cadre institutionnel.
L’objectif de ce symposium, selon les organisateurs, est de présenter et
d’analyser des modèles de projets liés aux Ntic avec l’aide de volontaires
virtuels. La rencontre de Dakar est la réunion préparatoire du sommet de
Genève qui est la première étape du sommet mondial de la société de
l’information.
D’ailleurs, le ministre de la communication, Mamadou Diop Decroix qui
présidait la cérémonie d’ouverture, soutient que le président de la
République exhorte les organisateurs de la prochaine rencontre de Genève à
« considérer la nécessité de mettre en place un fonds numérique » qui sera
administré par les gouvernements, le secteur privé et les volontaires.
Safiètou KANE
(Source : Le Quotidien 24 octobre 2003)