Conscients des multiples enjeux du développement de l’extension .SN (lire, point SN), les organisateurs et panélistes de la première édition du SN Day ont exhorté tel une harangue à l’usage de l’extension .SN. Comme pour dire : .SN First
Sur le thème : « L’identité numérique et l’industrie des noms de domaine au Sénégal », NIC Sénégal, en partenariat avec l’Université de Dakar, a convié les acteurs du monde des noms de domaine et des hébergeurs sénégalais, le régulateur des télécoms, entre autres pour discuter sur les voies et moyens de vulgariser, pour une large appropriation, l’extension .SN.
Parce qu’elle est méconnue du grand public, NIC Sénégal, la structure en charge de son attribution des noms de domaines au Sénégal, a organisé, ce 13 décembre 2019, à Dakar, une journée « Portes ouvertes » pour une meilleure sensibilisation.
L’occasion a été saisie pour lancer un vibrant plaidoyer aux créateurs de sites Web et autres développeurs de se l’approprier et de le vulgariser. Et M. Alex Corenthin, alias le « Père de l’Internet au Sénégalais », d’y aller franco pour galvaniser les acteurs du secteur. Selon lui, « c’est l’identité numérique du Sénégal et par delà de l’Afrique qui est en jeu. » En effet, pour M. Corenthin, « il s’agit également d’une question de de souveraineté et de fierté, en plus du fait que le .SN facilité un meilleur référencement dans les moteurs de recherche des sites web installés au Sénégal. »
Pour Mme Maïmouna Diop, la présidente du chapitre sénégalais d’Internet Society, il reste à adopter et vulgariser l’extension .SN, en commençant par les pouvoirs publics. « Le .SN existe depuis longtemps, mais cela est ignoré par les structures et autres entreprises, notamment publiques nationales. De plus, cette question est prise au sérieux au niveau d’ISOC-Sénégal, car elle implique également la gouvernance de l’Internet »
Or, comme l’a souligné Dr. Khadim Bamba Mbacké, l’extension .SN participe de la production de contenus sénégalais sur Internet. Selon l’enseignant-chercheur à l’Ecole supérieure polytechnique de Thiès, « Au rendez-vous du donner et du recevoir, nos pays se doivent de faire d’un acte citoyen la production de contenus locaux sur Internet. »
Aujourd’hui, la contribution de l’Afrique aux contenus d’Internet ne représente que 0,5 %. En d’autres termes, rien.
Autant dire que du chemin reste à faire. Et l’usage de l’extension .SN, un modèle à répliquer pour d’autres pays, en constitue un pas. Certes timide, mais qui porte les promesses de grandes foulées.
(Source : InnovAfrica, 14 décembre 2019)