Nigeria : MTN choisi pour la diffusion de SMS sur le climat aux agriculteurs
jeudi 30 janvier 2025
MTN est le leader du marché nigérian des télécoms avec 84,6 millions d’abonnés, soit 51,39% de parts de marché d’après les données de la Commission nigériane des communications (NCC) au 31 décembre 2024. C’est l’une des raisons pour lesquelles les autorités l’ont choisi pour ce projet stratégique.
L’Agence nigériane de météorologie (NiMet) a récemment signé un protocole d’accord avec MTN et la société de renseignement météorologique Tomorrow.io pour développer un système de conseil climatique numérique. Baptisé Digital Climate Advisory Services System (DCAS), il vise à fournir aux agriculteurs nigérians des conseils météorologiques localisés et exploitables via l’envoi de SMS directement sur leur téléphone portable.
Dans le détail, DCAS utilisera les données météorologiques de NiMet et aux capacités technologiques de Tomorrow.io pour envoyer des alertes précoces et des recommandations adaptées aux conditions locales, ce qui permettra aux agriculteurs de mieux gérer les périodes de sécheresse, les inondations et autres phénomènes météorologiques extrêmes.
Pour Charles Anosike, directeur général et chef de la direction de l’Agence météorologique nigériane (NiMet), l’objectif global du partenariat est d’améliorer la productivité et la résilience agricoles en fournissant des avis météorologiques localisés et opportuns.
Cet accord intervient alors que le pays est confronté à des risques climatiques croissants, en l’occurrence les inondations, qui affectent l’agriculture, l’un des secteurs clés de son économie. Selon les données de la Banque mondiale, l’agriculture contribue à hauteur de 22,7% au PIB du Nigeria et emploie environ 38 % de la population active.
En 2024, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a estimé des pertes agricoles de l’ordre de 855 629 tonnes à cause des inondations. Une meilleure anticipation des conditions météorologiques permettrait aux agriculteurs de réduire les pertes, d’optimiser leurs récoltes et d’améliorer la sécurité alimentaire du pays.
Le succès du projet dépendra toutefois de l’accessibilité des informations aux agriculteurs et de leur adoption des recommandations météorologiques pour adapter leurs pratiques.
Adoni Conrad Quenum
(Source : Agence Ecofin, 30 janvier 2025)