OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2018 > Juin 2018 > Niger : une startup installe 1325 compteurs d’eau intelligents gérés par (…)

Niger : une startup installe 1325 compteurs d’eau intelligents gérés par micropaiement

jeudi 28 juin 2018

Innovation/Entreprenariat

Près d’un milliard d’urbains défavorisés n’ont pas accès à l’eau courante à domicile. Livreurs d’eau, bornes-fontaines, pastilles de chlore, les alternatives pour pallier ce fléau sont en grande majorité surtarifées. Dans un district de Niamey, la startup Citytaps, présente au Niger depuis 2016, s’est associée à la Société d’exploitation des Eaux du Niger (SEEN) pour garantir à plus de 10 000 personnes un accès sécurisé à l’eau courante. A long terme, la jeune pousse prévoit de couvrir 2 millions de personnes dans le monde.

Fort d’une expérience personnelle et professionnelle dans bon nombre de pays africains, Grégoire Landel se décrit comme humaniste, féministe et ingénieur de l’eau confronté à l’intolérable :« Je ne pouvais pas continuer à travailler dans ce domaine en sachant qu’un million de personnes n’ont pas accès à l’eau chez elles. Notre solution innovante a le potentiel pour améliorer de façon spectaculaire et quantifiable la vie et le bien-être d’un milliard de personnes ».

C’est en observant les principales problématiques rencontrées entre les opérateurs d’eau des pays en voie de développement et les utilisateurs défavorisés que Grégoire Landel a eu l’idée d’un service de paiement par mobile. Relié au seul compteur d’eau intelligent et prépayé au monde, le système s’accompagne d’un logiciel de facturation qui « aide les services publics à devenir financièrement indépendants et à investir dans l’infrastructure pour le service d’eau à domicile, même pour les résidents les plus pauvres. Les abonnés utilisent l’argent mobile pour payer à l’avance l’eau courante avec n’importe quel téléphone portable, à tout moment, pour n’importe quel montant, et optimiser le budget de leur ménage. L’eau courante à domicile est beaucoup moins chère, plus pratique et plus saine que n’importe quelle autre solution », explique à La Tribune Afrique le fondateur de CityTaps.

Même effectués de l’étranger, les paiements sont soumis à une faible taxation. Actuellement configuré pour fonctionner avec le système de paiement Orange Money, la plateforme flexible Citytaps peut accueillir tout autre moyen de paiement, dont les micros dons, pour subventionner de manière individuelle le foyer voulu. Une levée de fonds en cours sur Sowefund propose aux particuliers d’investir à partir de 100 euros. « Notre vision est susceptible d’intéresser les individus qui souhaitent faire le bien avec leur épargne », explique Grégoire Landel qui souhaite développer l’aide Nord-Sud.

« Un objectif fondamentalement humaniste »

Dans les pays émergents, l’accès à l’eau courante est souvent difficile, voire impossible pour deux raisons majeures : une grande partie des foyers n’est pas reliée aux réseaux d’eau courants existants ; d’autres sont dans l’incapacité d’honorer les factures mensuelles en raison de leurs revenus irréguliers.

« Les femmes et les filles passent plus de 200 millions d’heures pas jour à aller chercher de l’eau et 443 millions de jours d’école sont perdus en tout chaque année à cause des maladies hydriques. C’est donc un objectif fondamentalement humaniste », souligne Grégoire Landel.

Les autres alternatives, telles que les points d’eau publics ou les services de livraison, peuvent coûter jusqu’à 15 fois plus cher que l’eau courante pour une qualité moindre.

Au Niger, les 1325 compteurs mis en place par CityTaps devraient profiter à environ 13 000 personnes dans le cadre d’un partenariat avec l’opérateur Orange et la multinationale française Veolia. Cette dernière a signé une lettre d’intention pour acheter à la startup 15 000 compteurs en 2019, qui bénéficieront à 135 000 personnes.

Arnaud Brunelle, le directeur commercial de la startup, évoque « trois typologies de clients : les nouveaux abonnés ; les abonnées aux factures impayées ; et les abonnées classiques qui se rendent chaque mois à l’agence pour payer leur facture ». Avec le système proposé par les opérateurs actuels, les abonnés en situation d’impayés peuvent voir leurs compteurs coupés définitivement et les dettes peuvent s’accumuler sur plusieurs mois. Le compteur intelligent proposé par Citytaps permet a contrario un contrôle à distance, dès lors que l’utilisateur procède à un paiement mobile. Les foyers endettés pourront s’acquitter de leurs dettes par le biais d’un échéancier de remboursement intégré au système. Un système qui leur permet de garantir une arrivée d’eau permanente et de rembourser chaque mois de petits montants.

Une solution objet au potentiel mondial

Pour faire fonctionner le système, l’abonné achète des crédits de consommation via le mobile money avec n’importe quel téléphone et n’importe quand. Les paiements sont ensuite reçus dans le cloud géré par la startup et crédités sur le compte de l’abonné qui peut ensuite recevoir l’eau. Le cloud, quant à lui, envoie les données au compteur qui ouvre la vanne et envoie l’index consommé en retour.

« L’eau est un des rares biens où il y a une véritable relation symbiotique entre fournisseurs et abonnés. La relation doit être axée sur la confiance mutuelle », explique Grégoire Landel.

Selon l’International Water Association (IWA), 35 à 60% de l’eau pompée par les opérateurs ne parvient pas à destination des utilisateurs. Un gaspillage qui peut s’expliquer par « le sous comptage, le vol ou détournement d’eau mais aussi les fuites », ajoute Grégoire Landel.

Le compteur intelligent se met à jour toutes les 30 minutes et prévient l’utilisateur en cas de fuite, de surconsommation ou à l’approche de la date d’expiration de son crédit. Et si la facture à payer est trop importante, elle se cumule alors sur plusieurs mois pour éviter une coupure définitive. Pour avertir les consommateurs, CityTaps mise avant tout sur le téléphone portable. C’est par SMS que les informations sont envoyées par l’opérateur d’eau. « Le taux de pénétration que l’on obtiendrait avec une application smartphone n’est pas assez profond, le client doit pouvoir interagir avec son opérateur avec un simple mobile », ajoute le directeur Grégoire Landel, qui envisage tout de même le développement d’une application dans un futur proche.

Chaque année, la population africaine augmente de 5% et la tendance mondiale à l’urbanisation exerce davantage de pression sur les infrastructures de distribution d’eau. La startup est actuellement en discussion avec une quinzaine d’opérateurs d’eau sur tous les continents. À Dakar, un projet pilote va aussi être lancé pour le déploiement de 6 compteurs le mois prochain avec un fort potentiel sur le marché sénégalais.

A terme, CityTaps envisage un déploiement en Afrique avec pour ambition d’impacter 200 000 personnes d’ici fin 2019 et plus de 2 millions de personnes d’ici fin 2022, grâce à son actuelle levée de fonds sur Sowefound. Une levée qui devrait faire passer le nombre d’utilisateurs de 2 000 à 200 000 et employer 6 nouveaux collaborateurs pour devenir rentable en 2021.

Marion Delpech

(Source : La Tribune Afrique, 28 juin 2018)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4445/4983 Régulation des télécoms
  • 352/4983 Télécentres/Cybercentres
  • 3344/4983 Economie numérique
  • 2048/4983 Politique nationale
  • 4879/4983 Fintech
  • 518/4983 Noms de domaine
  • 1722/4983 Produits et services
  • 1488/4983 Faits divers/Contentieux
  • 804/4983 Nouveau site web
  • 4983/4983 Infrastructures
  • 1726/4983 TIC pour l’éducation
  • 193/4983 Recherche
  • 259/4983 Projet
  • 3536/4983 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1803/4983 Sonatel/Orange
  • 1692/4983 Licences de télécommunications
  • 292/4983 Sudatel/Expresso
  • 989/4983 Régulation des médias
  • 1310/4983 Applications
  • 1047/4983 Mouvements sociaux
  • 1642/4983 Données personnelles
  • 186/4983 Big Data/Données ouvertes
  • 635/4983 Mouvement consumériste
  • 375/4983 Médias
  • 665/4983 Appels internationaux entrants
  • 1641/4983 Formation
  • 109/4983 Logiciel libre
  • 2268/4983 Politiques africaines
  • 991/4983 Fiscalité
  • 175/4983 Art et culture
  • 641/4983 Genre
  • 1673/4983 Point de vue
  • 1042/4983 Commerce électronique
  • 1692/4983 Manifestation
  • 328/4983 Presse en ligne
  • 128/4983 Piratage
  • 212/4983 Téléservices
  • 952/4983 Biométrie/Identité numérique
  • 310/4983 Environnement/Santé
  • 366/4983 Législation/Réglementation
  • 343/4983 Gouvernance
  • 2029/4983 Portrait/Entretien
  • 149/4983 Radio
  • 812/4983 TIC pour la santé
  • 274/4983 Propriété intellectuelle
  • 66/4983 Langues/Localisation
  • 1199/4983 Médias/Réseaux sociaux
  • 2051/4983 Téléphonie
  • 195/4983 Désengagement de l’Etat
  • 1169/4983 Internet
  • 118/4983 Collectivités locales
  • 471/4983 Dédouanement électronique
  • 1220/4983 Usages et comportements
  • 1060/4983 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 574/4983 Audiovisuel
  • 3156/4983 Transformation digitale
  • 401/4983 Affaire Global Voice
  • 153/4983 Géomatique/Géolocalisation
  • 336/4983 Service universel
  • 684/4983 Sentel/Tigo
  • 197/4983 Vie politique
  • 1858/4983 Distinction/Nomination
  • 37/4983 Handicapés
  • 691/4983 Enseignement à distance
  • 701/4983 Contenus numériques
  • 615/4983 Gestion de l’ARTP
  • 198/4983 Radios communautaires
  • 1847/4983 Qualité de service
  • 445/4983 Privatisation/Libéralisation
  • 144/4983 SMSI
  • 545/4983 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2794/4983 Innovation/Entreprenariat
  • 1363/4983 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 47/4983 Internet des objets
  • 171/4983 Free Sénégal
  • 715/4983 Intelligence artificielle
  • 275/4983 Editorial
  • 24/4983 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous