Niger : Des difficultés d’accès à internet après les troubles post-électoraux
samedi 27 février 2021
La journée a été calme samedi dans la capitale. Des troubles sont survenus mardi au moment de la proclamation des résultats globaux provisoires du second tour de la présidentielle, qui donnent Mohamed Bazoum, le candidat du parti PNDS au pouvoir, en tête avec 56% des voix, contre 44% pour le candidat du RDR-Tchanji Mahamane Ousmane, qui conteste. Depuis le lendemain mercredi, l’accès à internet est très restreint, voire impossible à Niamey.
Difficultés à travailler, à s’informer, vie sociale et familiale perturbée... Depuis mercredi, les habitants de Niamey subissent les multiples conséquences de la restriction de l’accès à internet, tant dans leur vie professionnelle que personnelle, comme l’explique cet homme.
« La communication est nécessaire pour tout. On vit maintenant grâce à la communication, les affaires, les études, l’administration, c’est la communication. Si c’est coupé, ça ne va pas. »
Un collectif d’organisations de la société civile veut porter plainte contre quatre fournisseurs d’accès à internet au Niger et contre l’État nigérien.
« Il est inadmissible que le Niger se mette dans cette situation, à priver les citoyens du droit fondamental à la communication et l’information, estime Ali Idrissa, coordonnateur du Rotab et de l’Opele, l’Observatoire du processus électoral au Niger. Et au-delà de ça, aujourd’hui, internet est devenu un outil de travail. Nous nous constituerons contre les compagnies qui exécute cette consigne et contre l’État qui n’arrive pas à faire en sorte que ses citoyens aient accès à leur droit. »
Du côté du gouvernement, aucune déclaration officielle n’a été faite à ce sujet pour le moment.
Magali Lagrange
(Source : RFI, 27 février 2021)