OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2015 > Mai 2015 > Nicolas Blixell, Directeur général d’Ericsson Sénégal : ‘’On ne survit pas (…)

Nicolas Blixell, Directeur général d’Ericsson Sénégal : ‘’On ne survit pas pendant 139 ans en écrasant les autres’’

dimanche 10 mai 2015

Téléphonie

La polémique ne cesse d’enfler à propos de l’affectation de 91 travailleurs de Tigo à Ericsson. Dans cet entretien accordé à EnQuête, Nicolas Blixell rompt le silence. Et livre sa part de vérité. Mais le vice-président région sub Sahara Africa de la compagnie suédoise a surtout insisté sur les avantages qui peuvent convaincre les 91 travailleurs à rejoindre Ericsson.

Vous avez noué un partenariat avec Tigo, les travailleurs y voient une alliance entre deux géants qui risquent de les écraser.

Prenons deux pas en arrière pour expliquer à vos lecteurs, qui est Ericsson. Nous sommes une entreprise suédoise. Notre rôle dans l’écosystème est la recherche, le développement et l’installation de réseau mobile télécom. Il y a un cœur de réseau et une plate-forme pour les services. Nous sommes donc dans l’installation, mais nous sommes aussi une entreprise de service. Nous dépannons les pannes, nous avons une équipe d’installation, puisqu’en général le matériel vient dans un carton. Un point de notre partie service est les services gérés. Et ce que nous faisons dans les services gérés, c’est : ‘’Chers opérateurs, occupez-vous de votre client final, et laissez les équipementiers comme Ericsson gérer les réseaux car nous connaissons la technologie’’. Pour faire cela, il nous faut prendre les experts qui faisaient cela déjà chez l’opérateur, car nous avons besoin d’eux. Ils vont travailler chez Ericsson avec des processus Ericsson, des méthodes Ericsson qui sont prouvées globalement à travers le monde. Les services gérés sont expérimentés depuis une dizaine d’années. Il y a plus de 300 contrats déjà. C’est pour ça que nous avons besoin d’eux chez nous. Moi je les attends, ils sont plus que les bienvenus.

Est-ce que les travailleurs de Tigo ont la même la perception que vous sur ce sujet ?

Ericsson est une entreprise éthique qui existe depuis 138 ans. On ne survit pas pendant 139 ans en, je vous cite, écrasant les autres. On survit pendant 139 ans en motivant les gens, en engageant les gens. Et c’est ce que nous faisons aujourd’hui et c’est ce que nous allons faire demain. Ça me met même mal à l’aise de parler en ces termes. Tout ce que je sais, c’est que nous attendons 91 personnes qui sont bienvenues dans la famille Ericsson. Ils vont garder les bénéfices (avantages) qu’ils ont aujourd’hui chez Tigo en plus d’une prime de bienvenue. La couverture de santé pour eux et leur famille à 100%, un complémentaire retraite, assurance-vie, actionnariat privilégié d’Ericsson, suivi par la direction. Ils auront tout cela. Et pour moi, ce n’est pas diminuer, c’est plutôt augmenter et montrer les valeurs fondamentales d’Ericsson qui est le respect, le professionnalisme et la persévérance.

On imagine que vous leur avez déjà expliqué tout cela, mais pourquoi sont-ils réticents ?

A mon avis, c’est parce que le service géré est quelque chose de nouveau au Sénégal. Quand c’est nouveau et qu’on ait pu entendre les désinformations qu’on a pu lire et pour lesquelles je parle aujourd’hui, on a des inquiétudes. On dit : qu’est-ce qui va m’arriver ? Je pars vers l’inconnu. Et je comprends parfaitement, c’est normal. Si ça m’arrivait, je réagirais pareillement. Nous continuons d’informer tout le monde quotidiennement par rapport à Ericsson, aux avantages et toutes les questions qu’ils ont. On continue à communiquer. Et je suis persuadé qu’ils vont nous rejoindre bientôt. Mon message est : on vous attend, vous êtes les bienvenus. Donnez-nous vos compétences, votre savoir-faire. Nous allons faire le suivi avec vous pour croître ensemble au Sénégal et en Afrique, car le marché des télécoms nous offre des possibilités de grandir.

Un exemple cité par les travailleurs est le Niger. Ils disent que 90% des travailleurs sont limogés six mois après le démarrage du projet d’externalisation. Expliquez-nous.

Le Niger, deux cas. Cas numéro 1, le client décide de reprendre une partie du périmètre qu’il nous avait donné à gérer. Il veut faire différemment. Il y avait 7 personnes qui faisaient le travail. On lui dit : veux-tu reprendre les 7 personnes, le client nous dit non. On essaie donc de trouver du travail pour tout le monde. On redéploie. Deux personnes trouvent du travail qui leur satisfait. 5 personnes ont fait un accord mutuel où toutes les deux parties sont contentes et on se quitte à l’amiable. Zéro licenciement. Deuxième cas : une partie du périmètre du service géré va être déplacé dans un autre pays. On invite tout le monde à suivre avec les avantages qui vont avec, les gens disent non. On envoie une lettre de licenciement économique comme le veut la loi. Et c’est cette lettre qui a circulé. C’était toujours dans le cadre légal, puisqu’à Ericsson, on respecte la loi. 20 personnes sont redéployées et travaillent toujours pour Ericsson, parce qu’il y a beaucoup de choses à faire. 3 personnes nous quittent en agrément mutuel, à l’amiable. Zéro licenciement. Ce sont les faits.

Au cas où les travailleurs refusent de venir. Que peut-il leur arriver ?

Ça, il faut en parler avec le client. Mais pour Ericsson, je les attends. Il y a certains qui sont déjà arrivés (11 personnes sur les 91). Ils sont très sympas et très motivés. J’attends les autres avec impatience.

En dehors des travailleurs, il y a d’autres experts qui perçoivent des risques sécuritaires dans ce projet, sachant que les données peuvent être gérées hors du Sénégal. Y a-t-il un risque d’une perte du contrôle des données en perspective ?

Non ! Nous gérons l’équipement, les données sont gérées par Sentel. Nous ne gérons pas les données.

Vous pensez donc que ceux qui nourrissent des inquiétudes se trompent à ce niveau ?

Ils se trompent à ce niveau. Je vous rappelle encore nos origines, la Suède, un pays historiquement neutre ; un grand respect de l’intégrité des citoyens. Ericsson suit ce principe, c’est dans notre ADN. De ce côté, il n’y a aucun risque. Je comprends la question, mais pour moi, c’est évident. Nous n’allons pas faire usage de quoi que ce soit dans ce domaine.

Certains pensent qu’avec ce projet d’externalisation, l’opérateur abandonne le cœur du métier. Est-ce le cas ?

Ça dépend de comment on définit le cœur du métier. Pour Ericsson, le cœur du métier des opérateurs n’est pas de gérer leur propre réseau. Le cœur du métier, c’est de s’assurer que leurs clients sont satisfaits, ont les meilleures offres. Et ça, c’est un métier à plus que plein temps déjà. Entraîner leurs ingénieurs sur toutes les nouvelles technologies qui arrivent sur toute la construction de réseau, dépannage… ce n’est pas aisé. C’est mieux de laisser ça pour les spécialistes. Etre opérateur, c’est déjà très complexe. Quand on fait tout en même temps, on a du mal à exceller à tous les niveaux. Donc nous gérons le réseau qui sera très performant. Et cela, c’est aussi pour le bénéfice des clients et du pays.

Quelle est la base légale d’une telle procédure ?

J’ai vu des commentaires là aussi. Nos juristes confirment que c’est légal. Nous avons travaillé avec beaucoup de partenaires à travers l’écosystème et qui confirme que c’est légal. J’ai entendu des gens dire que c’est illégal, mais je n’ai aucun argument. Venez et montrez-moi des preuves.

Les travailleurs ne veulent pas venir parce qu’on leur a présenté à Tigo une lettre de démission. N’est-il pas possible qu’ils travaillent avec Ericsson tout en restant des employés de Tigo étant donné que le réseau appartient à l’opérateur ?

Nous proposons un contrat à durée indéterminée, comme je l’ai dit. Maintenant, il va falloir se décider. Mais je suis confiant. Ça va être décidé d’une façon positive. Maintenant s’ils ne viennent pas, nous allons parler au client, mais nous continuerons à travailler avec le client.

Combien de contrats de ce genre avez-vous en Afrique ?

Je n’ai pas le nombre exact, mais il y a plus de 20 contrats.

Y a-t-il des pays de la sous région ?

Sierra Léone, Côte d’Ivoire, Bénin, Tchad, Nigeria.

Au Sénégal, le contrat concerne-t-il uniquement Tigo ?

Je ne peux pas commenter sur toutes les affaires en cours.

Donc il y a des affaires en cours ?

Je ne suis pas au courant.

Pourquoi pas les autres ?

Il faut leur demander.

Babacar Wilane

(Source : Enquête, 10 mai 2015)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2822/3124 Régulation des télécoms
  • 265/3124 Télécentres/Cybercentres
  • 2111/3124 Economie numérique
  • 1152/3124 Politique nationale
  • 3124/3124 Fintech
  • 366/3124 Noms de domaine
  • 1204/3124 Produits et services
  • 1037/3124 Faits divers/Contentieux
  • 516/3124 Nouveau site web
  • 3071/3124 Infrastructures
  • 1241/3124 TIC pour l’éducation
  • 155/3124 Recherche
  • 198/3124 Projet
  • 2079/3124 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1219/3124 Sonatel/Orange
  • 1065/3124 Licences de télécommunications
  • 275/3124 Sudatel/Expresso
  • 658/3124 Régulation des médias
  • 830/3124 Applications
  • 706/3124 Mouvements sociaux
  • 1034/3124 Données personnelles
  • 116/3124 Big Data/Données ouvertes
  • 430/3124 Mouvement consumériste
  • 277/3124 Médias
  • 467/3124 Appels internationaux entrants
  • 1157/3124 Formation
  • 102/3124 Logiciel libre
  • 1473/3124 Politiques africaines
  • 671/3124 Fiscalité
  • 139/3124 Art et culture
  • 397/3124 Genre
  • 938/3124 Point de vue
  • 717/3124 Commerce électronique
  • 1141/3124 Manifestation
  • 279/3124 Presse en ligne
  • 122/3124 Piratage
  • 158/3124 Téléservices
  • 624/3124 Biométrie/Identité numérique
  • 237/3124 Environnement/Santé
  • 277/3124 Législation/Réglementation
  • 264/3124 Gouvernance
  • 1178/3124 Portrait/Entretien
  • 116/3124 Radio
  • 516/3124 TIC pour la santé
  • 218/3124 Propriété intellectuelle
  • 65/3124 Langues/Localisation
  • 734/3124 Médias/Réseaux sociaux
  • 1352/3124 Téléphonie
  • 155/3124 Désengagement de l’Etat
  • 676/3124 Internet
  • 109/3124 Collectivités locales
  • 296/3124 Dédouanement électronique
  • 880/3124 Usages et comportements
  • 717/3124 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 410/3124 Audiovisuel
  • 2165/3124 Transformation digitale
  • 261/3124 Affaire Global Voice
  • 127/3124 Géomatique/Géolocalisation
  • 235/3124 Service universel
  • 474/3124 Sentel/Tigo
  • 158/3124 Vie politique
  • 1008/3124 Distinction/Nomination
  • 50/3124 Handicapés
  • 498/3124 Enseignement à distance
  • 544/3124 Contenus numériques
  • 417/3124 Gestion de l’ARTP
  • 143/3124 Radios communautaires
  • 1175/3124 Qualité de service
  • 314/3124 Privatisation/Libéralisation
  • 126/3124 SMSI
  • 369/3124 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1801/3124 Innovation/Entreprenariat
  • 967/3124 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/3124 Internet des objets
  • 110/3124 Free Sénégal
  • 482/3124 Intelligence artificielle
  • 306/3124 Editorial
  • 16/3124 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous