Ndongo Diaw : « L’Artp n’a pas bloqué les comptes de la Sonatel »
mardi 31 janvier 2012
Les comptes de la Sonatel ont échappé au blocage ordonné par une décision de justice suite au non paiement de l’argent dû par l’entreprise de télécommunication au titre de la taxation des appels téléphoniques entrants. L’Agence de régulation des télécommunications et des postes espère trouver, avec la Sonatel, un compromis.
Les comptes de la Sonatel étaient au cœur du contentieux opposant l’entreprise à l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp), relatif à l’argent dû, dans le cadre de la taxation des appels téléphoniques internationaux entrants. En effet, une décision de justice prononcée vendredi dernier, ordonne le blocage des comptes de l’entreprise pour la contraindre à honorer des factures dues au titre de la taxation des appels internationaux entrants.
Selon le directeur général de l’Artp, Ndongo Diaw, cette décision de justice n’a pas été appliquée. « Appréciant la situation, j’ai discuté avec Cheikh Tidiane Mbaye (directeur général de la Sonatel). Cela risquait d’affecter le fonctionnement de l’entreprise ». « J’ai demandé de suspendre la mesure, j’ai levé le blocage au moment d’aviser les banques. Les comptes n’ont jamais été bloqués, le blocage devait être effectif aujourd’hui (hier) », ajoute M. Diaw. Une réunion entre la Sonatel et l’agent comptable est prévue aujourd’hui pour trouver un terrain d’entente.
De l’avis du directeur général de l’Artp, il s’agissait d’un « manque de communication » dû au fait que la Sonatel n’avait pas émis de feedback sur les montants dus, après des mises en demeure. La Sonatel doit, au total, payer 13 milliards de francs Cfa pour le compte des mois d’octobre, septembre et novembre, « alors que les autres (opérateurs téléphoniques) sont à jour », précise M. Diaw. L’entreprise a payé juste la moitié due au titre du mois d’octobre, soit moins de 2 milliards de francs Cfa, « en espérant trouver une réconciliation avec les opérateurs internationaux ou transporteurs », explique le patron de l’Artp.
M. Ciss
(Source : Le Soleil, 31 janvier 2012)