OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2013 > Septembre 2013 > Monopole de la Sonatel sur le fixe et Internet : Ce n’est pas E-TIC ! : Des (…)

Monopole de la Sonatel sur le fixe et Internet : Ce n’est pas E-TIC ! : Des spécialistes du secteur demandent une rénégociation de la concession

vendredi 20 septembre 2013

Régulation des télécoms

Bien que son monopole sur le secteur des télécommunications ait officiellement pris fin depuis quelques années, la Sonatel de par son cahier des charges, exerce encore une mainmise exclusive sur la téléphonie fixe et Internet au Sénégal, empêchant toute concurrence, notamment des petits opérateurs privés. Ce qui n’a en ce jour, pas profité au développement des télécommunications au Sénégal, ni surtout permis de baisser les tarifs.

La licence d’exploitation de la Sonatel n’arrive à expiration que dans un peu moins de quatre ans environ, en 2017. Il n’empêche que des experts sénégalais en télécoms veulent déjà attirer l’attention des pouvoirs publics, pour qu’ils évitent une reconduction tacite de ladite licence, au profit de la filiale de l’entreprise française France télécom. Les spécialistes en question estiment que le Sénégal aurait tout à gagner à mettre fin au monopole de fait dont jouit l’opérateur traditionnel, notamment dans les secteurs de la téléphonie fixe, ainsi qu’en ce qui concerne la boucle locale, les points de terminaisons internationaux, la fibre optique, les canalisations, ou les appuis aériens.

Une concurrence véritable dans ces domaines permettrait au Sénégal de faire des progrès dans la réduction de la fracture numérique, en offrant aux usagers des services de qualité et à moindre coût.

La 3G à titre expérimental

Il faut rappeler que c’est en 1997 que l’Etat s’était partiellement désengagé du secteur des télécommunications, en privatisant ce qui est devenu la Sonatel, dont il a cédé la majorité des actions à France Télécom. Dans le même temps, un contrat de concession accordait à la Sonatel un exercice de vingt ans, avec possibilité de prolongation de trois ans. Dans ce cadre, l’opérateur stratégique français a pu disposer d’un droit exclusif d’établissement et d’exploitation en matière de fourniture de services entre points fixes, ainsi qu’en ce qui concerne l’Adsl ou les services de liaisons spécialisées.

En 2004, la Sonatel a souhaité une modification de son cahier de charges, afin de lui permettre d’introduire la 3G à titre expérimental, sous le prétexte d’assurer la couverture totale du pays en téléphonie mobile en préparation du sommet de l’Organisation de la conférence islamique qui s’est tenu en 2008. L’Etat a accepté, mais en a profité pour lui notifier la fin de son monopole, et pour ouvrir le secteur à la concurrence. Néanmoins, la convention de concession de la Sonatel elle-même, n’a subi aucune modification, et maintient ainsi un monopole de fait.

Exclusivité sur la boucle locale

Ainsi, le chapitre 3.2.2 de la dite concession, portant sur les « Droits et obligations généraux liés aux services ouverts au public » permet encore à la Sonatel de dresser en toute légalité des obstacles à la concurrence en ce qui concerne par exemple, la boucle locale, les points de terminaisons internationaux, les systèmes de canalisation, les appuis aériens.
Il faut comprendre que la boucle locale est la liaison qui relie le téléphone fixe des abonnés au central de la Sonatel. C’est également le même réseau qu’utilisent les usagers d’Internet. Tout ce qui se fait comme coup de fil par téléphone fixe, ou connexion internet autre que par clé, se fait grâce à la boucle locale. On comprend donc que c’est l’une des sources les plus importantes des revenus de la Sonatel et que cette dernière n’est pas disposée à la partager de gaieté de cœur. Puisque les textes mettant fin au monopole n’ont pas été explicites en ce qui concerne la libéralisation de cette boucle locale, la Sonatel la préserve de toute concurrence, décourageant de ce fait, une meilleure couverture en réseau filaire.

En 2011, Orange isole le Sénégal

S’agissant des points de terminaisons internationaux, ce sont eux qui permettent l’interconnexion de nos opérateurs nationaux avec les opérateurs internationaux. En clair, c’est par ces terminaisons que tous nos appels sortants ou entrants passent. Sa mainmise sur ces points permet à la Sonatel de contrôler l’accès du pays à l’international. Tous les autres opérateurs privés, ainsi que les structures de l’Etat, pour se connecter à Internet, sont obligés de passer par le réseau de la Sonatel. On a vu une des conséquences de cette situation, le jour de 2011 où la Sonatel a décidé, pour mettre la pression sur le régime du Président Wade sur la question de la taxe sur les appels entrants, d’isoler le Sénégal du reste du monde sur le plan des télécommunications. Pourtant, officiellement, le monopole dans les télécoms n’existe plus au Sénégal.
Néanmoins, étant le plus important opérateur, la Sonatel s’est arrangé pour avoir un monopole sur les points d’accès, comme les câbles des fibres optiques, notamment, Atlantis2 et Sat 3. Si la réglementation reste en l’état, il est certain que l’arrivée du câble et Ace, autour de laquelle la Sonatel a fait tout un tintamarre, et pour l’exploitation duquel il a déjà assuré un contrat exclusif, va renforcer son monopole. Et lui permettre d’étrangler encore plus d’éventuels concurrents.

Mohamed Guèye

(Source : Le Quotidien, 20 septembre 2013)


Cliquez ici pour prendre connaissance de la réaction de la Sonatel à cet article

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4354/5119 Régulation des télécoms
  • 352/5119 Télécentres/Cybercentres
  • 3256/5119 Economie numérique
  • 1898/5119 Politique nationale
  • 5119/5119 Fintech
  • 520/5119 Noms de domaine
  • 1695/5119 Produits et services
  • 1550/5119 Faits divers/Contentieux
  • 734/5119 Nouveau site web
  • 4655/5119 Infrastructures
  • 1703/5119 TIC pour l’éducation
  • 223/5119 Recherche
  • 248/5119 Projet
  • 3497/5119 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1835/5119 Sonatel/Orange
  • 1608/5119 Licences de télécommunications
  • 280/5119 Sudatel/Expresso
  • 932/5119 Régulation des médias
  • 1270/5119 Applications
  • 1027/5119 Mouvements sociaux
  • 1565/5119 Données personnelles
  • 129/5119 Big Data/Données ouvertes
  • 600/5119 Mouvement consumériste
  • 370/5119 Médias
  • 654/5119 Appels internationaux entrants
  • 1624/5119 Formation
  • 93/5119 Logiciel libre
  • 2007/5119 Politiques africaines
  • 966/5119 Fiscalité
  • 168/5119 Art et culture
  • 575/5119 Genre
  • 1612/5119 Point de vue
  • 1022/5119 Commerce électronique
  • 1455/5119 Manifestation
  • 320/5119 Presse en ligne
  • 125/5119 Piratage
  • 207/5119 Téléservices
  • 920/5119 Biométrie/Identité numérique
  • 309/5119 Environnement/Santé
  • 328/5119 Législation/Réglementation
  • 339/5119 Gouvernance
  • 1775/5119 Portrait/Entretien
  • 147/5119 Radio
  • 758/5119 TIC pour la santé
  • 270/5119 Propriété intellectuelle
  • 59/5119 Langues/Localisation
  • 1033/5119 Médias/Réseaux sociaux
  • 1931/5119 Téléphonie
  • 190/5119 Désengagement de l’Etat
  • 1063/5119 Internet
  • 119/5119 Collectivités locales
  • 391/5119 Dédouanement électronique
  • 1115/5119 Usages et comportements
  • 1035/5119 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 570/5119 Audiovisuel
  • 3122/5119 Transformation digitale
  • 386/5119 Affaire Global Voice
  • 154/5119 Géomatique/Géolocalisation
  • 314/5119 Service universel
  • 665/5119 Sentel/Tigo
  • 175/5119 Vie politique
  • 1533/5119 Distinction/Nomination
  • 36/5119 Handicapés
  • 688/5119 Enseignement à distance
  • 800/5119 Contenus numériques
  • 594/5119 Gestion de l’ARTP
  • 189/5119 Radios communautaires
  • 1717/5119 Qualité de service
  • 439/5119 Privatisation/Libéralisation
  • 134/5119 SMSI
  • 490/5119 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2722/5119 Innovation/Entreprenariat
  • 1326/5119 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/5119 Internet des objets
  • 172/5119 Free Sénégal
  • 619/5119 Intelligence artificielle
  • 200/5119 Editorial
  • 26/5119 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous