OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2019 > Juillet 2019 > Monétique : les barrières tombent, les opportunités se confirment

Monétique : les barrières tombent, les opportunités se confirment

mardi 30 juillet 2019

Fintech

En Afrique, la carte -outil traditionnel de la monétique- gagne du terrain. Mais le secteur est plus que jamais marqué par la digitalisation qui lui ouvre, désormais, un vaste champ vers une monétique 2.0 pleine d’opportunités.

910 millions de cartes de paiement devraient être en circulation d’ici 2021, contre 611 millions en 2015 en Afrique et au Moyen-Orient, selon le cabinet londonien Retail Banking Research (RBR) qui identifie la région comme celle où les cartes de paiement connaissent la plus forte croissance. Dans le même sens, l’étude d’Ovato sur l’industrie des paiements par carte révèle que le volume d’achats de biens et services généré par les cartes Visa, Mastercard, American Express et Divers Club en Afrique et au Moyen-Orient en 2016 a grimpé de 12,4 % en un an, à 327,86 milliards de dollars.

Le leadership du nord

Quid de la part réelle de l’Afrique dans ces statistiques ? Difficile à dire. Jusqu’ici, très peu d’études se consacrent au seul cas du Continent. Mais les experts s’accordent à dire que l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Kenya et l’Afrique du Nord sont des plus dynamiques en la matière. Au Maghreb, le développement de la monétique a favorisé l’émergence de champions marocains dont l’expertise a été très tôt mondialement reconnue. Ici, la carte est pleinement intégrée aux mœurs des consommateurs de services financiers. Elle sert aussi bien aux retraits sur guichets automatiques bancaires (GAB) qu’aux transactions sur terminaux de paiement électronique (TPE) ou lors des opérations e-marchandes.

Au-delà des frontières du royaume chérifien, les cartes marocaines à validité internationale ont généré 3,9 millions d’opérations de retrait et de paiement à l’étranger pour plus de 331,1 millions de dollars entre janvier et septembre 2018, soit une hausse de 59,8 % en volume et 29,3 % en valeur par rapport à la même période en 2017.

La force des acteurs locaux « réside surtout dans le fait d’anticiper les ruptures technologiques et fonctionnelles telles que le downsizing, le Contactless ou encore la digitalisation, pour proposer des solutions adaptées, répondant parfaitement aux besoins », analyse Aziz Daddane, président du directoire de S2M, l’un de ces grands fournisseurs de solutions de paiement électronique multicanal. Mais l’avantage dans ces marchés nord-africains réside surtout dans la bancarisation relativement importante des populations, avec un taux d’environ 70 % au Maroc selon la Banque centrale.

La route du digital au sud

Au Sud du Sahara, la réalité est toute autre. Ici, l’usage des cartes progresse également, mais plus lentement, avec « un intérêt de plus en plus prononcé pour la carte prépayée », fait remarquer Ahmed Coulibaly, directeur des opérations chez Ivoire Cartes System (ICS), un spécialiste de la personnalisation des cartes implanté au Sénégal, au Mali, au Burkina et au Liberia. Cependant, le boom du mobile money qui a progressivement favorisé l’émergence du mobile banking, a complètement élargi le domaine de définition de la monétique, créant de profondes mutations. Et ce sont ces évolutions que le Groupement interbancaire monétique d’Afrique centrale (GIMAC) et le GIM-UEMOA ont voulu suivre en lançant leurs propres cartes dans chacune des deux sous-régions.

Plusieurs projets y sont actuellement en cours pour davantage vulgariser l’usage de la carte, mais au-delà, on y vise désormais la convergence entre tous les outils de paiement : l’interopérabilité, considérée comme une « vraie révolution ». « L’objectif, c’est la bancarisation... Car cela permettra d’encourager les gens à laisser l’argent au niveau de la banque, afin d’utiliser aisément les moyens de paiement. Ce qui permettrait par ricochet aux banques de potentiellement disposer de plus de ressources pour financer l’économie », nous explique Blaise Ahaountchédé, directeur général du GIM-UEMOA.

Contrairement au nord du Continent en effet, l’Afrique subsaharienne est encore faiblement bancarisée. Le taux de bancarisation n’atteint, en effet, les 30% dans aucun pays à l’Ouest et au Centre de l’Afrique. Ce qui traduit encore une forte culture du cash. Selon les experts, 95% des transactions de détail sont encore faites par cash. Un mal pour l’économie, estiment-ils. « Le cash occasionne des coûts cachés d’impression, de distribution et de traitement, représentant jusqu’à 1,5% du PIB national. En outre, son anonymat peut permettre une activité illégale. Pour les petites et microentreprises, l’utilisation du cash signifie qu’elles n’accumulent pas les enregistrements de transactions numériques pour servir de base à l’évaluation des risques par les prêteurs, elles ne peuvent donc pas épargner, emprunter et se développer efficacement », explique Raghav Prasad, président du pôle Afrique subsaharienne, Mastercard.

De réelles opportunités

Pour les acteurs cependant, cette sous-bancarisation est un atout, surtout dans ce contexte de digitalisation de la monétique. « C’est une réelle opportunité, d’autant plus que les politiques d’inclusion financière adoptées dans le continent s’appuient fortement sur la monétique comme levier principal pour faciliter l’accès des services financiers aux personnes non bancarisées », argue A. Daddane.

« L’opportunité que représente la sous-bancarisation pour le développement de la monétique et le paiement électronique de manière générale dans notre continent prend une tout autre dimension grâce à la pénétration du mobile étant donné que l’Afrique est le continent qui connait la plus forte croissance des services financiers mobile au monde », appuie Samir Younes, directeur Afrique chez HPS, spécialiste de l’édition de solutions de paiement électronique multicanal.

A ce moment, la recherche et développement, notamment face aux besoins de sécurisation permet aux monéticiens de s’adapter en accompagnant, en favorisant ou en accélérant la disparition des barrières entre le monde bancaire, télécom et établissements de paiement. « C’est avec ce type d’approche que nous allons combattre l’exclusion financière en offrant bien plus qu’un simple moyen de paiement, mais un vrai service financier permettant une inclusion financière 2.0 », affirme ce connaisseur du marché.

Dans cette course à la finance pour tous sur fond de guerre contre le cash, les traits d’union en cours de construction entre moyens de paiement permettront-ils peut-être de jeter les bases d’une révolution monétique africaine.

Ristel Tchounand

(Source : La Tribune Afrique, 28 juillet 2019)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2336/2777 Régulation des télécoms
  • 205/2777 Télécentres/Cybercentres
  • 1843/2777 Economie numérique
  • 1137/2777 Politique nationale
  • 2777/2777 Fintech
  • 288/2777 Noms de domaine
  • 944/2777 Produits et services
  • 821/2777 Faits divers/Contentieux
  • 403/2777 Nouveau site web
  • 2590/2777 Infrastructures
  • 966/2777 TIC pour l’éducation
  • 135/2777 Recherche
  • 156/2777 Projet
  • 1977/2777 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 989/2777 Sonatel/Orange
  • 872/2777 Licences de télécommunications
  • 161/2777 Sudatel/Expresso
  • 521/2777 Régulation des médias
  • 699/2777 Applications
  • 591/2777 Mouvements sociaux
  • 874/2777 Données personnelles
  • 78/2777 Big Data/Données ouvertes
  • 336/2777 Mouvement consumériste
  • 204/2777 Médias
  • 368/2777 Appels internationaux entrants
  • 939/2777 Formation
  • 49/2777 Logiciel libre
  • 1190/2777 Politiques africaines
  • 501/2777 Fiscalité
  • 94/2777 Art et culture
  • 323/2777 Genre
  • 898/2777 Point de vue
  • 571/2777 Commerce électronique
  • 837/2777 Manifestation
  • 205/2777 Presse en ligne
  • 83/2777 Piratage
  • 118/2777 Téléservices
  • 513/2777 Biométrie/Identité numérique
  • 174/2777 Environnement/Santé
  • 184/2777 Législation/Réglementation
  • 190/2777 Gouvernance
  • 986/2777 Portrait/Entretien
  • 84/2777 Radio
  • 462/2777 TIC pour la santé
  • 159/2777 Propriété intellectuelle
  • 35/2777 Langues/Localisation
  • 558/2777 Médias/Réseaux sociaux
  • 1080/2777 Téléphonie
  • 106/2777 Désengagement de l’Etat
  • 586/2777 Internet
  • 70/2777 Collectivités locales
  • 256/2777 Dédouanement électronique
  • 585/2777 Usages et comportements
  • 572/2777 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 322/2777 Audiovisuel
  • 1700/2777 Transformation digitale
  • 219/2777 Affaire Global Voice
  • 85/2777 Géomatique/Géolocalisation
  • 179/2777 Service universel
  • 370/2777 Sentel/Tigo
  • 109/2777 Vie politique
  • 826/2777 Distinction/Nomination
  • 19/2777 Handicapés
  • 438/2777 Enseignement à distance
  • 529/2777 Contenus numériques
  • 329/2777 Gestion de l’ARTP
  • 109/2777 Radios communautaires
  • 944/2777 Qualité de service
  • 253/2777 Privatisation/Libéralisation
  • 83/2777 SMSI
  • 288/2777 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1511/2777 Innovation/Entreprenariat
  • 720/2777 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 25/2777 Internet des objets
  • 92/2777 Free Sénégal
  • 300/2777 Intelligence artificielle
  • 114/2777 Editorial
  • 14/2777 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous