OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2020 > Septembre 2020 > Modification offres illimix Orange-Sénégal : « On ne peut pas parler de (…)

Modification offres illimix Orange-Sénégal : « On ne peut pas parler de victoire ni de défaite », affirme Mountaga Cissé

mardi 1er septembre 2020

Portrait/Entretien

Le bras de fer entre Orange-Sénégal et l’Autorité de régularisation des télécommunications et des Postes (Artp), a abouti à une légère modification des offres polémiques de l’opérateur, jugées chères par les clients. Mercredi 22 juillet, à la grande surprise de ses clients, Orange a mis sur le marché des forfaits illimix mois 4500 et 7500 FCFA à la place des anciens forfaits mois 1900 et 5900 Fcfa. Ces nouvelles offres ont provoqué la colère des consommateurs qui ont traité l’opérateur de « suceur de sang ». Le bruit est allé loin, au point que le chef de l’Etat, Macky Sall, a demandé à l’ARTP de veiller à la soutenabilité des tarifs appliqués. Saisi par l’Autorité pour surseoir à ces nouvelles offres, Orange est resté campé sur la position. Au bout de « négociations », l’opérateur a apporté une légère modification. L’offre illimix qui est fixée à 4 500 passe à 2200 FCFA, tandis que celle de 7 500 est réduite à 5 500 FCFA.

Dans une interview accordée à PressAfrik, Mountaga Cissé, Consultant, Blogueur et Formateur en nouveaux médias, est revenu sur ce bras de fer. Il a affirmé qu’ « on ne peut pas parler de victoire ni de défaite, car beaucoup ignoraient que l’Artp avait une certaine limite pour prendre certaines décisions. Il est convaincu que n’eut été la réaction des consommateurs et de la société civile, l’Artp n’allait pas réagir ». S’agissant du lancement de Promobile, il a expliqué que les MVNO ou opérateurs virtuels ne peuvent pas apporter un grand changement dans l’optique de baiser les prix pour les consommateurs. INTERVIEW !

L’ARTP a obtenu de Orange-Sonatel une légère modification des tarifs polémiques. Peut-on parler de victoire ?

On ne peut pas parler de victoire ni de défaite, car dans cette histoire, beaucoup ignoraient que l’Artp avait une certaine limite pour prendre certaines décisions parce que tout simplement dans ce bras de fer qui oppose certains consommateurs à l’opérateur Orange, le régulateur peut certes, jouer un rôle d’arbitre, mais son arbitrage a des limites. Du coup, c’est juste à l’issue d’une discussion qui n’était pas encadrée par des textes et des lois réglementant le secteur des télécommunications. C’est juste à la suite de cette discussion qu’il y a eu cet ajout supplémentaire de nouveaux tarifs. Et, donc on ne peut pas parler de victoire ni de défaite.

Orange-Sénégal avait expliqué avoir soumis ses offres à l’ARTP avant de les mettre sur le marché. Sur ce, peut-on dire que l’opérateur était dans son plein droit ?

D’après ce qu’on en sait, l’opérateur est dans son droit sur le fait d’afficher de nouveaux tarifs parce que la législation exige qu’un opérateur, avant de lancer un nouveau tarif informe le régulateur qui donne son visa. Et d’après l’opérateur ceci a été fait. Sur ce point précis, l’opérateur est dans son droit. Maintenant, sur le montant des tarifs appliqués, là, on pourra donner un autre point de vue. Mais sur ce point, l’opérateur est dans son plein droit.

Malgré la mise en demeure de l’ARTP, Orange restait sur sa position. Est-ce une façon de défier l’autorité ?

Le régulateur encadre les tarifs de détails. Sa régulation se limite, pour ce qui concerne les tarifs, à la régulation de gros, c’est-à-dire les partenariats qui existent entre opérateurs. Mais pour ce qui concerne les tarifs de détails, il les encadre pour vérifier si les tarifs ne sont pas trop hauts en fonction du coup du prix de revient d’une minute de communication, ou bien d’un Giga de données offert à un client. Si toute la législation est respectée, on peut dire que l’opérateur est dans son droit.

N’eut été la rage des clients, pensez-vous que l’ARTP allait réagir ?

S’il n’y avait pas eu la rage des clients, il n’y aurait pas eu la décision de l’Artp. D’ailleurs, le Directeur général (Dg) de l’Artp l’a évoqué lors de sa conférence de presse. C’est suite à la saisie des associations de consommateurs qu’elle a décidé d’interpeller le directeur général de Orange pour que tout ceci ait lieu. Donc, effectivement, certains clients ont décidé de saisir l’Artp comme le leur permet la législation en vigueur. Et aussi, il y a eu le fait que le président de la République, en Conseil des ministres, en a parlé en invitant les opérateurs à revoir un peu leur façon de tarifer le secteur et que le régulateur doit aussi jouer son rôle.

L’opérateur Orange n’abuse-t-il pas de sa position de leader sur le marché au Sénégal ?

Je ne sais pas s’il faut le considérer comme un abus de position dominante. Mais si tel est le cas, on peut jouer sur deux tableaux. Nous ne sommes pas en situation de monopole dans le secteur de télécommunication au Sénégal. Nous avons même au sein de Orange plusieurs autres offres. On a parlé des illimix, mais également il y a les pass qui permettent aux clients de bénéficier d’autres types d’offres et le fait qu’il y ait deux autres opérateurs et aussi le MVNO (Opérateur mobile virtuel) qui va venir. Du coup, s’il y a un abus de position dominante, le consommateur a la possibilité d’aller chez un autre opérateur. Ce qui n’est pas le cas par exemple pour le secteur de l’électricité ou de l’eau en zone urbaine.

« Si le régulateur se rend compte que les tarifs sont excessivement élevés, il peut intervenir »

Le fait de ne pas être en situation de monopole fait qu’on ne peut parler d’abus de position dominante même si en terme de qualité de réseau, d’après les publications du régulateur, il y a quelques années, le réseau chez Orange offre plus de couverture, plus de qualité que chez d’autres opérateurs. Maintenant, s’il y a cet abus de position dominante, c’est à ce niveau que le régulateur aura les coudées franches pour taper sur la table. Le régulateur a la possibilité d’intervenir, s’il se rend compte que les tarifs sont excessivement élevés, parce qu’il y a ce qu’on appelle dans le secteur des télécommunications : l’opérateur-pertinent-dominant, c’est-à-dire un opérateur qui se positionne avec une force de frappe hors du commun vis-à-vis de ses concurrents. Il ne peut pas se permettre de fixer certains tarifs trop hauts et non plus fixer des tarifs trop bas parce que ça va un peu déséquilibrer le secteur des télécommunications.

Un autre opérateur nommé Promobile a été lancé lundi. Peut-on s’attendre à un grand changement sur le marché de la téléphonie ?

Non ! Il n’y aura pas de grand changement avec l’arrivée des MVNO. Non ! Parce qu’ils ne sont pas des opérateurs proprement dits. Promobile (Mbackiyou Faye), ou You Mobile (Youssou Ndour) ou 2S Mobile, ne sont pas des opérateurs mais plutôt des MVN (Opérateur mobile virtuel) c’est-à-dire des « revendeurs » parce que tout simplement, ils n’ont pas leur propre réseau ce qui fait qu’ils ne peuvent pas se permettre d’offrir des services de télécommunication avec des prix trop, trop bas. Parce qu’ils achètent en gros chez l’opérateur Host. Il y aura certes, des services en valeur ajoutée, il y aura un changement mineur dans le secteur, parce qu’il y aura plus de choix pour le consommateur. Mais un grand changement, pour qu’il ait lieu, il faudrait qu’il ait un quatrième opérateur et pour le moment, le marché ne s’y prête pas parce que le taux de pénétration dépasse les 100%. Ce serait difficile pour un quatrième opérateur de s’installer au Sénégal. On va observer et essayer de voir ce que vont donner les MVNO au Sénégal pour pouvoir parler de véritable changement à l’avenir dans le secteur.

(Source : Pressafrik, 1er septembre 2020)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4243/4933 Régulation des télécoms
  • 347/4933 Télécentres/Cybercentres
  • 3171/4933 Economie numérique
  • 1815/4933 Politique nationale
  • 4933/4933 Fintech
  • 505/4933 Noms de domaine
  • 1643/4933 Produits et services
  • 1504/4933 Faits divers/Contentieux
  • 717/4933 Nouveau site web
  • 4456/4933 Infrastructures
  • 1667/4933 TIC pour l’éducation
  • 194/4933 Recherche
  • 239/4933 Projet
  • 3289/4933 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1786/4933 Sonatel/Orange
  • 1558/4933 Licences de télécommunications
  • 268/4933 Sudatel/Expresso
  • 900/4933 Régulation des médias
  • 1257/4933 Applications
  • 1001/4933 Mouvements sociaux
  • 1531/4933 Données personnelles
  • 122/4933 Big Data/Données ouvertes
  • 593/4933 Mouvement consumériste
  • 356/4933 Médias
  • 640/4933 Appels internationaux entrants
  • 1555/4933 Formation
  • 87/4933 Logiciel libre
  • 1944/4933 Politiques africaines
  • 965/4933 Fiscalité
  • 167/4933 Art et culture
  • 565/4933 Genre
  • 1560/4933 Point de vue
  • 1001/4933 Commerce électronique
  • 1419/4933 Manifestation
  • 310/4933 Presse en ligne
  • 122/4933 Piratage
  • 198/4933 Téléservices
  • 892/4933 Biométrie/Identité numérique
  • 301/4933 Environnement/Santé
  • 318/4933 Législation/Réglementation
  • 334/4933 Gouvernance
  • 1683/4933 Portrait/Entretien
  • 142/4933 Radio
  • 746/4933 TIC pour la santé
  • 266/4933 Propriété intellectuelle
  • 57/4933 Langues/Localisation
  • 1003/4933 Médias/Réseaux sociaux
  • 1887/4933 Téléphonie
  • 191/4933 Désengagement de l’Etat
  • 1023/4933 Internet
  • 114/4933 Collectivités locales
  • 381/4933 Dédouanement électronique
  • 1090/4933 Usages et comportements
  • 1020/4933 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 547/4933 Audiovisuel
  • 3031/4933 Transformation digitale
  • 380/4933 Affaire Global Voice
  • 153/4933 Géomatique/Géolocalisation
  • 302/4933 Service universel
  • 653/4933 Sentel/Tigo
  • 174/4933 Vie politique
  • 1486/4933 Distinction/Nomination
  • 34/4933 Handicapés
  • 680/4933 Enseignement à distance
  • 761/4933 Contenus numériques
  • 580/4933 Gestion de l’ARTP
  • 177/4933 Radios communautaires
  • 1654/4933 Qualité de service
  • 424/4933 Privatisation/Libéralisation
  • 130/4933 SMSI
  • 473/4933 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2678/4933 Innovation/Entreprenariat
  • 1302/4933 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/4933 Internet des objets
  • 164/4933 Free Sénégal
  • 527/4933 Intelligence artificielle
  • 194/4933 Editorial
  • 24/4933 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous