Pays pionnier dans plusieurs domaines en Afrique, le Sénégal va vers le vote avec de nouvelles cartes d’électeurs numérisées. Cette idée des autorités du pays fera sans doute tache d’huile dans notre continent. Lorsqu’elle a pourtant été annoncée, plusieurs de nos compatriotes avaient développé des réserves particulières pour avoir pensé que celle-ci, vu son coût, près de 14 milliards de F. Cfa, serait différée ou rangée aux calendes grecques.
Cela n’a pour autant pas empêché les autorités d’opter pour la modernité et la sécurité du citoyen. Cela veut dire qu’en un temps record, les nouvelles cartes seront livrées aux demandeurs, contrairement à l’ancienne formule.
Aujourd’hui, d’une pierre, le citoyen fera deux coups en obtenant une carte nationale d’identité numérisée et une carte d’électeur sans bourse délier.
Le président de la République, Me Abdoulaye Wade, qui encourage ce projet, est connu pour son engagement pour la transparence et la fiabilité des élections. Et sur ce chemin, il est possible de faire avec le numérique. Qui est une exigence de ce millénaire.
Nous n’avons pas le droit de rater ce rendez-vous capital. C’est tout le Sénégal qui y gagne. D’où l’importance de l’inscription sur les listes électorales. Elle donnera à tous les citoyens en âge de voter le passeport pour jouir de leurs droits civiques : le droit de vote.
L’enjeu est ainsi d’une importance capitale pour notre pays dont on dit de ses citoyens qu’ils sont de “ grands abstentionnistes ”. Le moment est donc venu de démontrer le contraire en allant s’inscrire sur les listes électorales. La carte d’électeur est la plus grande arme du citoyen.
Nos compatriotes de l’extérieur ne seront pas laissés en rade car, comme l’a confirmé le ministre de l’Intérieur à l’Assemblée nationale, toutes les dispositions sont déjà prises pour leur inscription sur le nouveau fichier. Il y a lieu de saluer cette initiative qui confirme que le Sénégal est en marche.
ABDOULAYE THIAM
(Source : Le Soleil, 6 septembre 2005)