Modernisation et innovation pédagogique au Sénégal : des acteurs éducatifs en formation sur l’utilisation optimale des ressources numériques
mardi 10 décembre 2024
Deux ateliers de formation sur l’utilisation optimale des ressources numériques pédagogiques se sont ouverts à Dakar, hier lundi 9 décembre 2024. Etalés sur trois jours, ces séminaires organisés par l’UNESCO en partenariat avec France Éducation International et le Réseau Canopé, s’inscrit dans une démarche de modernisation et d’innovation pédagogique au Sénégal et dans la sous-région. Ils ont pour objectif entre autres de former les enseignants et décideurs à l’utilisation optimale des ressources Imagecole dans leurs pratiques pédagogiques mais également de promouvoir l’utilisation de bandes dessinées comme outil d’apprentissage créatif et inclusif.
Initié par l’UNESCO et son partenaire le Réseau Canopé pendant la période de la pandémie à Covid19 pour la continuité pédagogique, Imaginecole selon Idalina RODRIGUES est dans une phase finale au niveau régional. Ainsi, après avoir eu plusieurs formations virtuelles, de webinaires sur le numérique éducatif, sur l’utilisation de l’intelligence artificielle en classe, sur le développement des compétences toujours, accès sur le numérique pour les enseignants, rappelle la coordonnatrice de Imagecole pour l’UNESCO, « nous arrivons à une étape où nous allons confier le projet au Sénégal », a-t-elle déclaré.
A ce sens, deux ateliers parallèles sont lancés du 9 au 13 décembre à Dakar. Le premier d’après Mme Rodrigues, porte sur l’utilisation optimale des ressources éducatives numériques d’imaginecole qui sont disponibles et en libre accès sur la plateforme imaginecole, et le deuxième également sur la création de contenus numériques avec la bande dessinée numérique.
Il s’agit spécifiquement pour l’UNESCO et ses partenaires, d’outiller, de développer les compétences des enseignants à tout ce qui est numérique pour réduire cette fracture-là. « On sait aujourd’hui, dans les pays du nord, les enfants à la limite, ils font quasiment leurs devoirs grâce à l’intelligence artificielle. Aujourd’hui, on n’en est loin. Donc, il faudrait que les enseignants surtout puissent maitriser cet écosystème, puissent maitriser ces innovations-là, pour les cadrer, pour pouvoir mieux suivre et fournir les meilleurs outils ludiques pour motiver les élèves aux enseignements », a fait savoir Mme Idalina Rodrigues, coordonnatrice de Imagecole pour UNESCO.
Point focal de l’initiative au Sénégal depuis 2021, Amadou Sidy Aly Ba, coordonnateur du projet du ministère de l’éducation pour le développement du télé-enseignement (PROMET) rappelant l’accompagnement dont Imaginecole a fait bénéficier le ministère de l’éducation nationale, reconnait-il toutefois, « à un moment donné, il va falloir que nous continuions et que nous puissions toujours bénéficier de l’apport considérable d’Imaginecole en termes de formation, de création d’un écosystème numérique, surtout les ressources qui ont été produites, qui sont des ressources transnationales. »
Amadou Sydi Aly Ba a également répondu une question sur la validation des programmes contenus dans la plateforme Imégecole. A en croire le coordonnateur du PROMET, « tous les contenus diffusés via nos plateformes que ce soit, la Canal éducation, la plateforme mis dans les outils off line, ce sont des contenus qui ont reçu une validation du ministère de l’éducation nationale à travers l’inspection générale de l’éducation et de la formation. C’est cet organe qui est le garant de la qualité de la formation », a-t-il indiqué.
Donc, assure-t-il « Ce contenu est conforme aujourd’hui au programme, au curricula qui est en vigueur au Sénégal. »
De son côté, venu présidé la cérémonie d’ouverture, est revenu sur les réalités qui existent dans l’enseignement avec notamment le numérique et l’intelligence artificielle. Sous ce rapport, il déclare que « le ministère de l’éducation nationale à sa tête le ministre Moustapha Guirassy, s’est fixé comme objectif de faire évoluer notre système éducatif vers une société éducative inclusive et efficiente pour bien former à l’horizon 2035 un citoyen bien adossé sur son socle de valeurs africaines et spirituelles tout en étant préparé aux défis du développement durable des sciences du numérique et de l’intelligence artificielle. »
Ousmane Goudiaby
(Source : Sud Quotidien, 10 décembre 2024)