Ministre ghanéen des télécoms : « Notre système de surveillance du trafic téléphonique a permis à l’Etat de collecter plus de 7 milliards FCfa en trois mois »
vendredi 12 novembre 2010
En marge du Colloque sur les télécoms, nous sommes entrés en contact avec certains représentants de certains pays et avec des spécialistes de la question. Nous avons eu, à travers un site ghanéen, la réaction du Ministre Ghanéen des Télécoms sur l’importance du contrôle du trafic téléphonique.
Le gouvernement du Ghana a réalisé des revenus non fiscaux de 14 millions dollars en trois mois grâce à la mise en œuvre du Contrôle de la passerelle, d’appels, internationale un projet visant notamment à bloquer les routes frauduleuses empruntées par des opérateurs qui privent ainsi l’État de revenus qui lui sont essentiels.
« Notre système de surveillance du trafic téléphonique a permis à l’Etat du Ghana de collecter 14 millions de dollar depuis sa mise en service, il y a trois mois » a révélé avec enthousiasme le Ministre Ghanéen des Télécoms.
Durant la même période, le gouvernement a été en mesure d’identifier les lignes frauduleuses utilisées par certains opérateurs au pays pour la terminaison des appels internationaux.
Ce système de fraude consiste à faire passer des appels internationaux comme des appels locaux, ce qui représente de la part de certains opérateurs une négation des intérêts de l’État sur de tels appels.
Le Ministre des Communications, M. Haruna Iddrisu, a rendu ces faits publics lors d’un énoncé de politique effectué à l’occasion de la 18e Conférence plénipotentiaire de l’Union Internationale des Télécommunications, tenue à Guadalajara, Mexique.
Le Ministre dirige une délégation gouvernementale qui participe à la conférence du Conseil de l’UIT dont le président sortant est un Ghanéen.
Selon ce Ministre ghanéen, « l’Afrique pourrait collecteur 1 milliard de dollar par an pour son développement ».
Parmi les membres de la délégation ghanéenne, on retrouve également le Professeur Mike Ocquaye, ancien Ministre des Communications et second vice-président de la Chambre, M. Ohene Agyekum, Ambassadeur du Ghana aux États-Unis et au Mexique, M. Paa Rock Van Percy, Directeur général de la National Communications Authority (NCA), ainsi que des représentants du Ministère des Communications.
Plus de 2 000 experts en TCI et décideurs politiques, provenant de plus 100 pays, assistent à cette conférence qui survient à un moment où les TCI s’affirment comme le principal outil de développement de la planète.
M. Iddrisu n’a pas précisé les sanctions qui seront imposées aux fautifs. Il a simplement souligné le caractère déplorable de tels actes et exhorté les opérateurs à se dissocier de ces pratiques.
Selon lui, l’Afrique a la possibilité de réaliser des revenus additionnels de plus d’un milliards de dollars grâce à la mise en œuvre de projets tels que celui du Ghana...
« J’admets que la mise en œuvre de ce projet pose certains défis, ajoute-t-il, mais je peux vous assurer qu’au fur et à mesure que le processus avance, les revenus du gouvernement augmentent. »
Entretemps. Le Secrétaire général de l’UIT, Dr. Hamadoun Touré, a mis au défi les leaders mondiaux de s’assurer que plus de la moitié de la population mondiale ait accès aux réseaux à large bande d’ici 2015 et que l’accès à des réseaux haute vitesse devienne un droit fondamental.
S’adressant aux participants de la séance de clôture de la dernière réunion du Conseil de l’UIT, le Docteur Touré a affirmé que la large bande représentait le prochain point tournant, la véritable nouvelle technologie transformationnelle.
Il a ajouté que la large bande pouvait créer des emplois, stimuler la croissance et la productivité et constituer la base même de la compétitivité à long-terme.
Le taux des montants générés par ce système dépasse largement la taille des investissements des banques et mêmes de certains partenaires au développement en Afrique.
(Source : Bitimrew, 12 novembre 2010)