Le gouvernement mauritanien ambitionne de faire des technologies de l’information et de la communication (TIC) un levier essentiel de son développement économique. Pour atteindre cet objectif, il poursuit activement ses investissements dans les infrastructures télécoms.

Le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh Al-Ghazouani, a inauguré, le samedi 28 décembre, un projet visant à étendre le réseau de télécommunications dans la région d’Assaba, située au sud-est du pays. Cette initiative a pour objectif d’améliorer l’accès à la connectivité dans les zones frontalières et de soutenir la transformation numérique de la Mauritanie.

Ce projet d’extension s’inscrit dans un plan plus vaste de couverture en services de communication électronique pour les régions frontalières du sud et du sud-est du pays. L’un des principaux axes de ce plan est de relier les villes d’Ould Yenghé et d’Anbeket Lahouach, afin de renforcer la connectivité dans des zones jusqu’ici isolées.

Cette initiative s’aligne sur les efforts récents du gouvernement pour moderniser les infrastructures numériques du pays. En février 2024, la Mauritanie avait déjà annoncé un investissement de 30 millions de dollars pour développer son infrastructure numérique.

Selon l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie mobile (GSMA), le taux de couverture mobile en Mauritanie était, en 2023, de 96,7 % pour la 2G, 72 % pour la 3G et seulement 12 % pour la 4G. Par ailleurs, l’indice de développement des TIC du pays atteignait en 2024 un score de 55,5 sur 100, un chiffre supérieur à la moyenne africaine (51) mais inférieur à la moyenne mondiale (75). L’extension du réseau télécoms pourrait permettre d’augmenter le développement numérique du pays.

Avec le projet, le gouvernement veut faciliter l’accès TIC, contribuant ainsi au développement économique et social des régions concernées. D’après la Banque africaine de développement, chaque dollar investi dans les technologies numériques peut engendrer 20 dollars de croissance du PIB.

Melchior Koba

(Source : Agence Ecofin, 2 janvier 2025)