OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2006 > Juin > Matar Silla, ancien directeur de la Rts : Investir le champ des chaînes de (…)

Matar Silla, ancien directeur de la Rts : Investir le champ des chaînes de télévision hertziennes privées en clair

mardi 13 juin 2006

Médias

A la tête des chaînes privées camerounaises du groupe Stv, Matar Silla qui est en passe de réussir le pari de l’intégration audiovisuelle, poursuit son rêve d’aider à élargir le paysage médiatique sénégalais. Dans la deuxième et dernière partie de l’entretien qu’il nous a accordé (voir édition Walf 42 66 du mardi 6 juin) l’ancien Dg de la Rts dévoile, entre autres points, ses ambitions de conduire à la création d’un axe audiovisuel Dakar-Douala. Mais Mactar Silla revient d’abord sur les ‘tractations’ qui l’ont conduit à la tête des chaînes camerounaises.

Mactar SILLA : Il n’y a pas eu de tractations particulières. Déjà, lorsque j’étais à la Rts j’ai toujours reçu des propositions africaines et internationales. Il en est de même présentement au Cameroun. Et ce n’est pas seulement dans le domaine des médiats, il s’agit aussi des télécommunications, de la culture en général et du tourisme. J’ai pu en plusieurs années avoir un réseau d’amitiés et de reconnaissances professionnelles, par la grâce de Dieu, promptes à me solliciter chaque fois que de besoin. C’est dans ce cadre qu’il faut inscrire l’expérience camerounaise avec des amis et frères qui voulaient d’abord m’offrir une sorte de respiration extérieure par une simple invitation à quitter l’univers local immédiat.

Walfadjri : Mais vous êtes resté un moment au Sénégal avant de rejoindre le Cameroun. Est-ce à dire que la proposition ne vous enchantait pas ?

Mactar SILLA : Cette invitation n’a pu être honorée dans les délais que les partenaires camerounais souhaitaient du fait de la naissance de ma fille cadette quelques heures après ma passation de service de départ de la Rts. L’invitation a été finalement honorée quatre mois plus tard. Je m’étais donné le temps de souffler, après tant d’années de travail sans répit ; et de créer (comme mon défunt père m’y avait toujours invité) ma propre société dans mon pays. Avec le concours de gens qui me sont très chers : Ismaël Lô et Pape Ibrahima Ndiaye, l’illustre maître tailleur du Triangle d’Or à Paris. Avec le Cameroun, c’était une invitation fraternelle à travers laquelle, mes amis voulaient me garantir que tant qu’ils seront là, ma famille et moi-même, pourrions compter sur leur soutien permanent. Cette invitation a conduit à un échange de vues sur les projets en cours dont celui de deux chaînes de télévision. Mes partenaires camerounais gèrent la principale société privée de communication du Cameroun. Celle-ci détient 30% de Mtn Cameroon, le leader local de la téléphonie cellulaire. Le groupe Spectrum sert de régie à de grandes entreprises dont Mtn et Guinness.

Walfadjri : Si une licence d’exploitation vous étiez accordé, est-ce que vous développeriez ce concept au Sénégal ?

Mactar SILLA : Mon projet pour le Sénégal s’inscrit en droite ligne et dans la philosophie de ce que je contribue à construire au Cameroun et qui est une première en Afrique et dans le monde : deux chaînes de télévision hertziennes privées en clair. Je ne souhaite vraiment pas décliner mon projet pour le Sénégal. Ce serait vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.

Walfadjri : Dans la première partie de cette interview, vous disiez pourtant être prêt pour l’exploitation d’une télé privée au Sénégal, sur quel arsenal vous appuyiez vous ?

Mactar SILLA : Tout projet de la sorte fait évidemment l’objet d’un business plan que nul ne décline ou dévoile dans un tel contexte. Ce qui est important à ce stade est la manifestation d’intérêt, l’énoncé de la vision et des objectifs majeurs. Ils se résument à créer, à assurer la montée en puissance et la pérennité d’un groupe de chaînes à vocation nationale, panafricaine et internationale. Ce sera à l’image et en cohérence avec ce qui est en train de se réaliser et de s’affirmer jour après jour au Cameroun.

Walfadjri : Etes-vous disposé à quitter votre pays d’accueil le Cameroun, si cette licence vous étiez accordée ?

Mactar SILLA : L’option d’une dualité Cameroun/Sénégal ou d’une combinaison de plusieurs espaces et aires géographiques est la plus plausible pour différentes raisons stratégiques qui découlent de notre vision globale. L’idée serait alors un axe fort Douala-Dakar au service de l’Afrique. Les technologies aidant, on peut partout dans le monde, avec une bonne connexion savoir, avec des images et des sons, ce qui se passe minute après minute dans chaque site géographique. De plus, la stratégie de panafricanisation permet des économies d’échelle, de la syndication, du benchmarking , des adaptations locales et originales et au bout du compte davantage d’efficacité et de chances de réussite

Walfadjri : Cela veut-il dire que vous répondrez positivement à un appel du pouvoir en place, malgré les circonstances inélégantes qui ont précédé votre départ de la Rts ?

Mactar SILLA : Je n’aime pas par principe et par nature les spéculations. Elles ne servent à rien et inconfortent les uns et les autres. Par principe, j’ai toujours répondu favorablement à tout appel de pays ou structures, notamment africains qui ont pensé que j’avais une expertise dans un domaine déterminé. Je l’ai fait au Kenya, au Ghana, en Côte d’Ivoire et dans les prochaines semaines en Zambie et au Malawi, Mauritanie, Burundi et Rwanda, entres autres. C’est dire qu’il est impensable d’opérer une quelconque discrimination envers mon propre pays, d’autant plus que malgré mon ‘nomadisme’ ma famille y reste et y vit encore. Tout est fonction de la nature de la sollicitation ou de la mission, des conditions de son exercice, de ma conviction personnelle à pouvoir atteindre et dépasser les résultats escomptés au service des bénéficiaires. Je dis souvent que la réussite, le succès c’est de pouvoir partir et que l’oeuvre que vous avez contribuée à édifier puisse survivre, se développer et se pérenniser.

Walfadjri : Sous quelle forme la collaboration avec les Camerounais devait-elle se présenter ?

Mactar SILLA : Au fil des échanges, nous avions convenu que je viendrais pour une courte période leur donner un coup de main. Les choses s’étant avérées plus complexes que cela paraissait, il a fallu envisager carrément une installation au Cameroun. Ce fut chose faite avec l’accomplissement des formalités nécessaires car conformément à l’article 27 du code du travail du Cameroun, le contrat de travail du travailleur de nationalité étrangère, doit, avant tout commencement d’exécution, être visé par le ministère du travail

Walfadjri : Peut-on avoir une idée du montage financier d’une chaîne privée ?

Mactar SILLA : Tout est fonction du projet, notamment de ses objectifs en terme de couverture (locale ou nationale) du mode de diffusion et de réception prévu, des choix technologiques, de l’environnement plus ou moins propices aux investissements avec l’existence ou non de mesures initiatives et d’exonération. Tout est également fonction des ambitions en terme de contenus, des obligations légales (emploi, droits d’auteurs, paiement des taxes, etc.), de la montée ou non sur un ou des satellites, de la qualité et du niveau du recrutement et des contrats offerts aux professionnels divers.

Walfadjri : A combien s’élève l’enveloppe qui a permis de mettre sur orbite la Stv ?

Mactar SILLA : En terme de chiffres et d’investissement global, nous sommes autour de 15 milliards de F cfa avec l’objectif de finaliser la couverture nationale au courant de cette année 2006. Mais à côté d’un tel projet, il existe un peu partout en Afrique des projets à ambition uniquement locale, aux standards moins élevés, aux programmations moins fortes, utilisant des technologies sommaires à défaut de cahiers de charges techniques contraignants. De tels projets avec des personnels à situation précaire et le règne du Dvd piraté, une diffusion approximative ne vont pas chercher loin en termes de coûts.

Walfadjri : Pensez-vous avec un tel investissement être à même de réaliser vos ambitions pour la Stv ?

Mactar SILLA : Le défi de Stv (deux chaînes qui diffusent 24h/24) repose sur la réussite d’une antenne où s’affirme le caractère national de la chaîne et son aspiration au développement panafricain et plus généralement international. Ce triple défi est le plus intéressant qu’il soit donné de rencontrer actuellement en Afrique subsaharienne à majorité francophone.

Walfadjri : Cela suppose un contenu accrocheur ?

Mactar SILLA : A chacun son costume. Mais à Stv nous sommes fiers d’acquérir les droits d’événements sportifs majeurs comme les championnats de Football du Brésil et des Pays Bas, l’Us Collège Basket Ball, les Friday Night Fights en Boxe, des télénovelas fraîchement produites entre 2004 et 2005, ou le Oprah Winfrey show. Il y a également le good morning Cameroon (bonjour le Cameroun) qui est la toute première expérience de show télévisé du matin, ou encore la série de près de 200 films et du Nigéria et du Ghana (des pays qui ont une vraie industrie en la matière) que nous diffusons.

Propos recueillis par Maïmouna Ndour FAYE

(Source : Wal Fadjri, 13 juin 2006)


Pour lire la première partie de l’entretien cliquer ici

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2055/2215 Régulation des télécoms
  • 173/2215 Télécentres/Cybercentres
  • 1531/2215 Economie numérique
  • 790/2215 Politique nationale
  • 2205/2215 Fintech
  • 252/2215 Noms de domaine
  • 812/2215 Produits et services
  • 693/2215 Faits divers/Contentieux
  • 359/2215 Nouveau site web
  • 2215/2215 Infrastructures
  • 810/2215 TIC pour l’éducation
  • 90/2215 Recherche
  • 121/2215 Projet
  • 1422/2215 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 858/2215 Sonatel/Orange
  • 773/2215 Licences de télécommunications
  • 132/2215 Sudatel/Expresso
  • 465/2215 Régulation des médias
  • 599/2215 Applications
  • 495/2215 Mouvements sociaux
  • 756/2215 Données personnelles
  • 60/2215 Big Data/Données ouvertes
  • 296/2215 Mouvement consumériste
  • 179/2215 Médias
  • 321/2215 Appels internationaux entrants
  • 707/2215 Formation
  • 48/2215 Logiciel libre
  • 835/2215 Politiques africaines
  • 407/2215 Fiscalité
  • 83/2215 Art et culture
  • 284/2215 Genre
  • 759/2215 Point de vue
  • 478/2215 Commerce électronique
  • 697/2215 Manifestation
  • 158/2215 Presse en ligne
  • 62/2215 Piratage
  • 102/2215 Téléservices
  • 415/2215 Biométrie/Identité numérique
  • 149/2215 Environnement/Santé
  • 156/2215 Législation/Réglementation
  • 167/2215 Gouvernance
  • 817/2215 Portrait/Entretien
  • 72/2215 Radio
  • 336/2215 TIC pour la santé
  • 132/2215 Propriété intellectuelle
  • 29/2215 Langues/Localisation
  • 500/2215 Médias/Réseaux sociaux
  • 915/2215 Téléphonie
  • 95/2215 Désengagement de l’Etat
  • 487/2215 Internet
  • 58/2215 Collectivités locales
  • 194/2215 Dédouanement électronique
  • 495/2215 Usages et comportements
  • 526/2215 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 276/2215 Audiovisuel
  • 1365/2215 Transformation digitale
  • 191/2215 Affaire Global Voice
  • 75/2215 Géomatique/Géolocalisation
  • 164/2215 Service universel
  • 333/2215 Sentel/Tigo
  • 87/2215 Vie politique
  • 726/2215 Distinction/Nomination
  • 17/2215 Handicapés
  • 337/2215 Enseignement à distance
  • 319/2215 Contenus numériques
  • 294/2215 Gestion de l’ARTP
  • 89/2215 Radios communautaires
  • 801/2215 Qualité de service
  • 212/2215 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2215 SMSI
  • 223/2215 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1268/2215 Innovation/Entreprenariat
  • 651/2215 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2215 Internet des objets
  • 85/2215 Free Sénégal
  • 182/2215 Intelligence artificielle
  • 97/2215 Editorial
  • 8/2215 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous