OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2006 > Août > Massokhna Kane, avocat et SG de L’UFP : “La Sonatel est un scandale pour le (…)

Massokhna Kane, avocat et SG de L’UFP : “La Sonatel est un scandale pour le pays”

jeudi 17 août 2006

Mouvement consumériste

Nous vous proposons ici [un extrait] de la suite de l’interview que M. Massokhna Kane, avocat et Secrétaire général de l’Union des Forces Patriotiques (Ufp) nous a accordée et dont le premier jet a paru dans notre édition d’hier.

Vous êtes aussi leader consumériste. Les Sénégalais vous entendent souvent râler dans les médias quand la Sénélec coupe l’électricité où quand certains produits sont augmentés. C’est un combat noble et les Sénégalais vous en sont reconnaissants. Mais, est-ce que vous n’avez pas l’impression de donner un coup d’épée dans l’eau ?

Pas du tout. Vous avez raison de dire que c’est un combat noble et c’est aussi un combat utile parce qu’il y a beaucoup de populations qui souffrent et qui ne peuvent pas se défendre elles- mêmes. Dieu nous a donné, avec le peu de savoir que nous avons, le pouvoir de les aider. Je vais continuer encore à râler plus fort contre la Senelec, le Sonatel, les Mimran, le sucre etc. Parce qu’il y a des injustices et nous avons des dossiers. Le problème des associations de consommateurs, c’est un problème de moyens et de ressources humaines. Figurez-vous que il y a de cela 2 jours, le jeudi dernier, je suis allé avec un huissier dans une agence de la Senelec pour faire un constat interpellatif qui coûtait 36 000 Fcfa. « Sos consommateurs » n’a pas d’argent et c’est moi qui ai payé.

Ce qui m’a poussé à faire une descente dans une agence de la Senelec, c’est qu’on a voulu payer des factures dont le dernier délai est le 5 août. On est allé payer 3 jours après, c’est à dire le 8. Ils ont refusé en disant qu’il faut payer des frais de coupures. On leur a dit qu’on n’a pas été coupé. Ils ont insisté en nous disant que dés que le bon est émis, il faut payer les frais de coupures et cela fait des années qu’ils le font. Et cela n’est pas normal, c’est n’est rien d’autre que du vol. Cela fait combien de centaines de millions voire des milliards qu’ils font chaque année sur le dos des pauvres populations.

Ces frais de coupures ne s’appellent même pas frais de coupures, c’est des « frais de rétablissement ». Quand vous ne payez pas votre facture, la sanction est qu’on vous coupe la fourniture. Quand vous allez à la Senelec pour payer ou pour trouver un moratoire, on doit vous rétablir le courant qu’on a coupé. L’agent vient et donc cela s’appelle frais de rétablissement. Physiquement, tant que vous n’êtes pas coupé, même si le bon est émis, si vous payez entre temps, vous ne devez plus de frais de rétablissement, le bon doit être annulé puisque vous avez payé avant qu’on vous coupe. Qui, parmi les usagers, peut prendre un huissier comme je l’ai fait, faire un constat et aller les interpeller. Ils ont tout de suite accepté de prendre le payement. C’est un abus et il y en a plein comme ça.

Voilà la raison d’être de Sos et on va continuer. Et c’est un service que nous rendons au Président et aux populations. Il faut qu’on respecte les droits des populations. La Senelec doit remettre les factures 35 jours avant la date d’échéance et elle ne le fait jamais. Voilà notre combat et nous continuerons à le mener sur beaucoup de secteurs. Pour la Senelec, on va porter plainte contre elle pour les délestages. Cela nous empêche de travailler et d’avoir une vie de famille normale. Cela empêche même certaines structures de santé de soigner les gens normalement, alors que les factures ne diminuent pas et ne tardent pas. Notre devoir c’est de combattre ces injustices en soutenant le Président.

Evidemment on insulte personne et ne demande pas des choses anormales. On demande tout simplement que les droits des consommateurs soient respectés.

Le téléphone aussi coûte cher et on dit même que la Sonatel est le plus grand fossoyeur des Sénégalais !

Ce que fait la Sonatel est scandaleux. Des bénéfices usuraires et scandaleux qui sont partagées avec des étrangers. Je viens de faire une réclamation contre la Sonatel parce qu’au lieu de facturer tous les 2 mois comme elle le faisait, elle a décidé unilatéralement de facturer maintenant aux particuliers tous les mois depuis le mois de mai et soi-disant dans l’intérêt des populations, ce qui est faux. Ce n’est pas dans l’intérêt des consommateurs, mais l’intérêt de la Sonatel. Au lieu d’avoir de l’argent frais tous les 2 mois, elle l’a tous les mois. Si les populations l’acceptent, demain la Sénélec fera la même chose de même que la Sde. Nous ne l’acceptons pas. C’est une violation des termes du contrat. On nous l’impose de façon insidieuse sans publicité ni rien. Ces sociétés ont des contrats de concessions de services publiques. C’est à dire que l’Etat leur a concédé un service public qu’il devait fournir aux populations. C’est le téléphone, l’électricité, l’eau, etc. Et ils ont un cahier de charge. Ils ne doivent pas faire pas comme les sociétés commerciales à vocations bénéficiaires appelées à faire des bénéfices les plus colossaux. Ils doivent équilibrer simplement leurs comptes. Ils doivent faire des résultats positifs qui leur permettent de faire des investissements et éventuellement de remplir leur contrat qui consiste à élargir leur réseau sur tout le territoire du Sénégal et à améliorer la qualité du réseau. Et la Sonatel ne fait pas ces investissements. Il y a des zones et des villages à l’intérieur du Sénégal où vous perdez le réseau. Elle ne fait que des investissements de prestige en construisant de belles agences et surtout elle a créé une soi-disant fondation pour faire du social avec notre argent. Elle n’a pas cette vocation. Elle doit réduire les tarifs pour que ça colle avec ses charges. Mais quand on fait des bénéfices de 100 milliards avant impôt, quand on distribue chaque année 60 milliards de dividendes sur le dos des Sénégalais, bénéfice partagé avec France Télécom, c’est scandaleux car ce sont les populations qui les payent.

Il faut que l’Etat arrête cela. Malheureusement, l’Etat y trouve aussi son compte. Parce que non seulement il encaisse des dividendes mais il reçoit plus d’un milliard de francs de taxes indirectes que nous payons chaque semaine.

Ce n’est donc pas l’Etat qui va empêcher cela parce qu’il y trouve son intérêt.

Auteur : Ndiogou Wack SECK

(Source : Il est midi, 17 août 2006)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2473/2702 Régulation des télécoms
  • 230/2702 Télécentres/Cybercentres
  • 1880/2702 Economie numérique
  • 1004/2702 Politique nationale
  • 2702/2702 Fintech
  • 311/2702 Noms de domaine
  • 1031/2702 Produits et services
  • 904/2702 Faits divers/Contentieux
  • 451/2702 Nouveau site web
  • 2652/2702 Infrastructures
  • 1046/2702 TIC pour l’éducation
  • 123/2702 Recherche
  • 165/2702 Projet
  • 1771/2702 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1102/2702 Sonatel/Orange
  • 906/2702 Licences de télécommunications
  • 249/2702 Sudatel/Expresso
  • 577/2702 Régulation des médias
  • 740/2702 Applications
  • 606/2702 Mouvements sociaux
  • 909/2702 Données personnelles
  • 100/2702 Big Data/Données ouvertes
  • 357/2702 Mouvement consumériste
  • 230/2702 Médias
  • 417/2702 Appels internationaux entrants
  • 1002/2702 Formation
  • 81/2702 Logiciel libre
  • 1180/2702 Politiques africaines
  • 556/2702 Fiscalité
  • 116/2702 Art et culture
  • 359/2702 Genre
  • 855/2702 Point de vue
  • 607/2702 Commerce électronique
  • 1044/2702 Manifestation
  • 229/2702 Presse en ligne
  • 94/2702 Piratage
  • 130/2702 Téléservices
  • 566/2702 Biométrie/Identité numérique
  • 199/2702 Environnement/Santé
  • 220/2702 Législation/Réglementation
  • 222/2702 Gouvernance
  • 1013/2702 Portrait/Entretien
  • 105/2702 Radio
  • 439/2702 TIC pour la santé
  • 181/2702 Propriété intellectuelle
  • 47/2702 Langues/Localisation
  • 636/2702 Médias/Réseaux sociaux
  • 1172/2702 Téléphonie
  • 129/2702 Désengagement de l’Etat
  • 582/2702 Internet
  • 82/2702 Collectivités locales
  • 259/2702 Dédouanement électronique
  • 768/2702 Usages et comportements
  • 641/2702 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 348/2702 Audiovisuel
  • 1876/2702 Transformation digitale
  • 225/2702 Affaire Global Voice
  • 100/2702 Géomatique/Géolocalisation
  • 195/2702 Service universel
  • 408/2702 Sentel/Tigo
  • 129/2702 Vie politique
  • 895/2702 Distinction/Nomination
  • 33/2702 Handicapés
  • 441/2702 Enseignement à distance
  • 476/2702 Contenus numériques
  • 379/2702 Gestion de l’ARTP
  • 125/2702 Radios communautaires
  • 1040/2702 Qualité de service
  • 269/2702 Privatisation/Libéralisation
  • 95/2702 SMSI
  • 312/2702 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1577/2702 Innovation/Entreprenariat
  • 849/2702 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 31/2702 Internet des objets
  • 99/2702 Free Sénégal
  • 341/2702 Intelligence artificielle
  • 214/2702 Editorial
  • 12/2702 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous