Face au chômage élevé des jeunes et au besoin croissant de compétences numériques, le Royaume renforce son enseignement supérieur dans le Sud avec un projet destiné à former les talents de demain aux technologies avancées.
Plusieurs responsables marocains ont scellé, samedi 29 novembre, un accord pour créer la National School of Advanced Technologies (NSAT) à Dakhla. La convention a réuni Azeddine El Midaoui, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Ali Khalil, wali de la région, El Khattat Yanja, président du Conseil régional, Nabil Hmina, président de l’Université Ibn Zohr, et Khalid Zouahri, directeur général de la société locale de développement. La construction de l’école consacrée à l’intelligence artificielle, à la robotique et aux systèmes numériques mobilisera 100 millions MAD (10,8 millions USD), dont 20 millions financés par le Conseil régional.
Selon Morocco World News, la société locale de développement assurera les études techniques, la construction et le suivi des travaux. La NSAT viendra compléter d’autres établissements récents dans le Sud, comme l’école de commerce de Dakhla et l’école de médecine de Laâyoune. L’objectif est de permettre aux jeunes de la région d’accéder à des formations de haut niveau sans devoir migrer vers les grands centres universitaires du Nord, tout en créant un écosystème scientifique capable de soutenir l’innovation et la recherche.
L’implantation d’une école technologique à Dakhla‑Oued Eddahab prend tout son sens dans le contexte actuel. Bien que le taux d’emploi régional ait atteint 53 % en 2024, selon le Haut‑Commissariat au Plan (HCP), la qualité et la stabilité des emplois restent préoccupantes, surtout pour les jeunes et les diplômés. Le chômage des jeunes est passé de 13,1 % en 2017 à 22,2 % en 2024, soit une hausse de plus de huit points.
L’accès à une éducation de qualité constitue un autre défi majeur. Un rapport du HCP publié en 2025 souligne que, malgré une baisse générale de l’illettrisme, des disparités territoriales et sociales persistantes subsistent, en particulier pour l’accès à l’enseignement supérieur selon les provinces.
Félicien Houindo Lokossou
(Source : Agence Ecofin, 2 décembre 2025)
OSIRIS
Maroc : une école des technologies avancées en projet à Dakhla