OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2008 > Marketing de l’art africain sur Internet

Marketing de l’art africain sur Internet

samedi 17 mai 2008

[...] Si l’on examine attentivement le système culturel sénégalais et africain de manière générale, on constate une difficulté majeure : la gestion de la circulation et de la diffusion des œuvres de l’esprit. Créer est une chose ; savoir valoriser ce qu’on a créé en est une autre qui pose problème en Afrique. En effet, les créateurs africains rencontrent d’énormes difficultés pour accéder aux infrastructures de diffusion. Le cas surréaliste du Sénégal, ce que nous nous permettons même d’appeler ‘le paradoxe infrastructurel sénégalais’, l’illustre. Au pays de Léopold Sédar Senghor, il existe suffisamment d’infrastructures culturelles aptes à garantir cette circulation et cette diffusion (déplorées plus haut), pourtant une grande majorité de créateurs, désemparés, exposent leurs œuvres dans des espaces inadaptés [...]. Une véritable anarchie !

En Afrique, la désolation économique est un facteur très handicapant dans le domaine de la création artistique où il agit comme un éteignoir sur l’imagination et la capacité d’innovation de nos créateurs. Résultat, la qualité du patrimoine artistique contemporain en est affectée. Une réforme de la gestion du secteur culturel consisterait à faire des créateurs de biens esthétiques de véritables acteurs du développement. Et cela passe inévitablement, du moins dans un premier temps, par une évaluation exhaustive de leur apport économique réel et potentiel. Si l’on se penche mieux sur le secteur de l’artisanat d’art, on constate que les copies des œuvres du patrimoine statuaire traditionnel, dépouillées de leur âme, se vendent mieux que les chefs-d’œuvre des artistes contemporains ! A noter toutefois en passant un atout de taille du secteur artisanal (en dépit des difficultés existantes) : il est assez bien structuré et dispose de moyens organisationnels très efficaces (Villages artisanaux, Chambre des métiers ...) et de sources financières fonctionnelles. Cela n’empêche que les friands acquéreurs en provenance des pays du Nord déterminent le marché et se procurent, le plus souvent à bon marché, des œuvres de qualité. Un enrichissement (sauvage !) considérable se fait ainsi sur le dos des artistes et des artisans d’art.

La production artistique contemporaine africaine est aussi souvent étouffée par le manque de moyens adéquats pouvant permettre d’asseoir une bonne politique de communication et d’écoulement des produits culturels. Ceci pourrait expliquer sans pour autant justifier le fait que, tout naturellement, la plupart du temps, les artistes et les artisans d’art soient souvent tentés par l’exil vers les pays occidentaux (zones de provenance des touristes, leur clientèle principale) où le travail artistique semble mieux valorisé. C’est en ce sens que le combat de l’information et de la diffusion du patrimoine culturel (matériel et immatériel) est un ultime passage nécessaire dans le processus de formalisation du secteur culturel. Cela nécessitera certes, un effort colossal et soutenu de valorisation, de marketing et de promotion au quotidien des productions et des expressions artistiques et culturelles africaines. Une modernisation des supports et des moyens de diffusion culturels serait un appoint important pour la création africaine. La confection d’une base de données numériques, entre autres, participerait à accroître les opportunités de valorisation, de présentation, de vente de la production des créateurs africains. La galerie virtuelle et les press-book électroniques, tout en permettant de susciter un intérêt nouveau pour l’art africain, assurent un marketing permanent et une promotion de proximité à nos créateurs.

La politique globale de re-valorisation du patrimoine culturel contemporain sera, par conséquent, orientée vers un objectif fondamental : mieux faire connaître les produits artistiques locaux en permettant aux créateurs de mieux exposer leurs démarches esthétiques afin de trouver des débouchés viables. La création de galerie virtuelle en Afrique, espace d’expression et de médiation entre les différents acteurs culturels, va re-vitaliser (et à moindre coût !) le système culturel du continent. Les artistes et acteurs culturels de l’Afrique ne seront plus contraints de s’exiler vers le monde occidental. La création de support multimédia renforce la visibilité et facilite l’émergence des talents africains sur le plan local et international.

Papa Oumar Fall, Administrateur de Styloculture
http://www.styloculture.org/
Tel. : (+221) 77 651 48 65
BP 7616 Dakar-Médina
papaoumarfall@gmail.com

(Source : Wal Fadjri, 17 mai 2008)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4227/4592 Régulation des télécoms
  • 346/4592 Télécentres/Cybercentres
  • 3117/4592 Economie numérique
  • 1603/4592 Politique nationale
  • 4592/4592 Fintech
  • 509/4592 Noms de domaine
  • 1652/4592 Produits et services
  • 1412/4592 Faits divers/Contentieux
  • 724/4592 Nouveau site web
  • 4413/4592 Infrastructures
  • 1612/4592 TIC pour l’éducation
  • 182/4592 Recherche
  • 242/4592 Projet
  • 2878/4592 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1736/4592 Sonatel/Orange
  • 1572/4592 Licences de télécommunications
  • 264/4592 Sudatel/Expresso
  • 941/4592 Régulation des médias
  • 1207/4592 Applications
  • 1012/4592 Mouvements sociaux
  • 1537/4592 Données personnelles
  • 135/4592 Big Data/Données ouvertes
  • 590/4592 Mouvement consumériste
  • 360/4592 Médias
  • 642/4592 Appels internationaux entrants
  • 1431/4592 Formation
  • 102/4592 Logiciel libre
  • 1727/4592 Politiques africaines
  • 906/4592 Fiscalité
  • 166/4592 Art et culture
  • 570/4592 Genre
  • 1532/4592 Point de vue
  • 966/4592 Commerce électronique
  • 1417/4592 Manifestation
  • 314/4592 Presse en ligne
  • 124/4592 Piratage
  • 204/4592 Téléservices
  • 902/4592 Biométrie/Identité numérique
  • 304/4592 Environnement/Santé
  • 322/4592 Législation/Réglementation
  • 334/4592 Gouvernance
  • 1726/4592 Portrait/Entretien
  • 144/4592 Radio
  • 686/4592 TIC pour la santé
  • 266/4592 Propriété intellectuelle
  • 61/4592 Langues/Localisation
  • 1012/4592 Médias/Réseaux sociaux
  • 1902/4592 Téléphonie
  • 191/4592 Désengagement de l’Etat
  • 976/4592 Internet
  • 115/4592 Collectivités locales
  • 382/4592 Dédouanement électronique
  • 1021/4592 Usages et comportements
  • 1026/4592 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 550/4592 Audiovisuel
  • 2872/4592 Transformation digitale
  • 383/4592 Affaire Global Voice
  • 152/4592 Géomatique/Géolocalisation
  • 303/4592 Service universel
  • 660/4592 Sentel/Tigo
  • 176/4592 Vie politique
  • 1487/4592 Distinction/Nomination
  • 34/4592 Handicapés
  • 678/4592 Enseignement à distance
  • 663/4592 Contenus numériques
  • 584/4592 Gestion de l’ARTP
  • 178/4592 Radios communautaires
  • 1659/4592 Qualité de service
  • 424/4592 Privatisation/Libéralisation
  • 135/4592 SMSI
  • 450/4592 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2579/4592 Innovation/Entreprenariat
  • 1310/4592 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/4592 Internet des objets
  • 170/4592 Free Sénégal
  • 369/4592 Intelligence artificielle
  • 194/4592 Editorial
  • 22/4592 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous