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Marché de l’informatique : Les acteurs se livrent un duel sans merci

jeudi 17 mars 2005

Economie numérique

Apparus sur le marché avec l’arrivée des ordinateurs, les produits informatiques sont devenus aujourd’hui un enjeu commercial. Les magasins spécialisés et les cantines ouvertes dans presque tous les marchés de la capitale se livrent une rude concurrence pour le contrôle du marché.

L’utilisation des ordinateurs est à l’origine de l’arrivée en masse des produits informatiques sur le marché. Pour gagner la confiance de la clientèle, toutes les structures commerciales qui s’activent dans la vente de ces produits se livrent un duel pour s’attirer la clientèle.

Comme dans tous les lieux qui vendent des produits haut de gamme, les magasins qui se trouvent au centre ville font tout pour donner aux clients une bonne impression. Des employés en passant par la décoration, la disposition des bureaux et le matériel bien arrangé sur des étagères et visible de l’extérieur à travers des baies vitrées, rien n’est laissé au hasard pour attirer le client. Sitôt que le client met les pieds à l’intérieur d’un de ces magasins, il est accueilli et mis à l’aise par un personnel courtois et d’une grande disponibilité, constitué en majeure partie de femmes. Une fois qu’il explique ce qu’il veut et qu’il semble un peu hésitant dans ses choix, tous les renseignements lui sont fournis sur les qualités de tel ou tel produit dans un français impeccable. Satisfait sur la qualité et l’originalité du produit, le client ainsi assuré de la justesse de son choix ne se pose pas de questions sur le prix.

En ce début de l’après-midi, le marché de Sandaga n’échappe pas à son ambiance habituelle. Le mouvement perpétuel des acheteurs, des vendeurs à la sauvette, des rabatteurs qui cherchent des clients créent souvent des bouchons sur la route qui passe au centre de ce marché, obligeant ainsi les véhicules à faire des arrêts incessants. La musique, qui filtre des cantines des vendeurs de cassettes, élève d’un cran cette ambiance donnant ainsi à ce marché un air de fête. C’est dans cet espace étroit, à côté des vendeurs de livres d’occasion que les commerçants de produits informatiques ont établi leur quartier.

Ainsi, à la différence des magasins où le client est à l’aise, dans les marchés de la place, c’est une autre situation qu’il vit. Sans perdre leur temps dans des explications interminables, les commerçants n’accordent aucune priorité à l’accueil des clients comme cela se fait dans les magasins huppés. Une fois que les salutations sont faites et que le client explique ce qu’il est venu acheter, le produit lui est présenté et ce sont les marchandages qui s’ensuivent. Car ce qui est essentiel pour les commerçants, c’est d’écouler leurs marchandises le plus rapidement possible, de réaliser des bénéfices et recharger leurs cantines.

Les prix varient selon les surfaces

Tout ce qui est proposé aux clients dans les magasins de grande surface est vendu dans les cantines. Les différents types d’encres en passant par les disquettes, les Cd et autres clés Usb.

C’est ainsi que dans les magasins, les prix des cartouches d’impression varient en fonction des marques et du contenu. La cartouche Hp inkjet print cartridge couleur numéro 78 coûte plus de 31000 F.Cfa, le numéro 27 entre 20.000 et 21000 F.Cfa, le numéro 26 entre 20.000 et 21000 F.Cfa. Les cartouches laser Print cartridge à 60000 Fcfa. Alors que dans les marchés les cartouches Hp inkjet print cartridge numéro 58, 23, 78,17, 28 sont vendues entre 15000 et 17000 Fcfa, les numéros 27, 15, 45, 29 valent entre 16000 et 14000 F.Cfa. Les cartouches canon Bci 24, lexmark 50 et canon Bx-3 coûtent entre 16000 et 10.000 F.Cfa.

Pour ce qui est des clés Usb de 15 à 250 mega byte (Mb), elles coûtent entre 20.000 et 50.000 Fcfa. Mais, par les temps qui courent, beaucoup de clients préfèrent faire un détour dans les marchés où ces produits sont vendus à un moindre coût que d’aller dans les magasins. Pour des raisons économiques, les clients ferment les yeux sur la fiabilité des produits. « Je suis obligé de venir faire mes achats au marché Sandaga parce que je ne peux pas me permettre d’aller dans les magasins dont les produits coûtent très chers », se justifie Momar qui était venu acheter les fournitures pour son bureau. Que voulez-vous si avec 70.000 Fcfa, dit-il, j’ai pu me procurer tout ce qu’il me faut pour la provision mensuelle, alors que dans les magasins, il me faut peut-être le triple de cette somme pour avoir la même quantité de produits. Même si, reconnaît Omar, un autre client, il se pose dès fois avec ces produits un problème de qualité, nous sommes obligés de venir acheter ici en raison de nos faibles moyens. Tous les clients que nous avons rencontrés, que ce soit à Colobane, Tilène ou à Sandaga ont avancé les mêmes arguments.

Dans les magasins, c’est avec un large sourire que les clients, constitués pour la plupart d’expatriés ou des personnels de grandes sociétés, expliquent qu’ils sont satisfaits de la qualité des produits qu’ils achètent. « Il n’y a aucun doute sur la qualité du produit informatique que je paie dans ce magasin que je fréquente depuis près de trois ans », soutient Alain, de nationalité belge. Amadou, qui travaille dans une société de la place et qui était passé faire la commande pour son employeur ne dit pas autre chose : « je suis le responsable de la section informatique dans ma société et depuis que nous faisons nos commandes dans ce magasin, nous n’avons déploré aucun problème dans les produits qu’il nous fournisse ».

Des ordinateurs aux pièces détachées

Hormis les consommables informatiques, les ordinateurs sont également sur les rayons des magasins. Mais depuis quelque temps, ils subissent la concurrence des ordinateurs d’occasion.

Là encore, les clients se ruent sur ce produit car étant à la portée de leurs bourses. Il n’y a que les grandes sociétés, les organisations non gouvernementales, les institutions internationales et les services publics qui osent s’approcher des ordinateurs neufs exposés dans les différents magasins qui vendent ce matériel.

Si les ordinateurs d’occasion marque Pentium 1 qui a une capacité de 2 gigas, 2 de 3 gigas et 3 de 8 gigas coûtent respectivement 70.000, 90.000 et 180.000 Fcfa l’ensemble. Dans les magasins, les prix affichés, dissuadent les clients ordinaires. C’est ainsi que l’écran des ordinateurs marque Acer Ac 73 vaut plus de 149.000 Fcfa alors que l’ensemble comprenant un clavier, une souris, l’unité centrale et les baffles est vendu à 980.000 Fcfa, la marque Hp 7500 à plus d’un million de Fcfa et les ordinateurs à écran plat marque Samsung, équipé d’un clavier, d’une unité centrale et d’une imprimante laser sont cédés à 1.200.000 Fcfa. Les imprimantes neuves sont vendues entre 230.000 et 100.000 Fcfa alors que les occasions coûtent entre 40.000 et 60. 000 Fcfa. Il en est de même des tables qui coûtent entre 70.000 et 80.000 Fcfa dans les magasins et 30.000 Fcfa en occasion. Comme les vendeurs ne font rien dans le détail, des pièces détachées des ordinateurs sont proposées aux clients comme les moteurs à 40.000 Fcfa, les écrans à 30.000 Fcfa, les processeurs à 125.000 Fcfa et les barrettes à 35000 Fcfa.

Les commerçants qui s’adonnent à cette activité réalisent des gains énormes. La preuve c’est que ce commerce étend ses tentacules partout. Souleymane qui détient une cantine au marché de Sandaga ne passe pas par quatre chemins pour affirmer que ce commerce est lucratif, « en tout cas, je ne me plains parce que j’écoule facilement mes produits d’autant que la clientèle apprécie ce que je vends ». À la question de savoir si ce produit est fiable en raison de son moindre coût pour toute réponse, Souleymane nous demande de nous adresser à un client qui venait juste d’acheter des cartouches d’impression auprès de lui. « Les produits que j’achète auprès de Souleymane sont de bonne qualité c’est pourquoi je viens payer tous les mois mes fournitures auprès de lui », témoigne Albert.

Un marché qui intéresse plus d’un

Quant à la provenance de ce produit les commerçants reconnaissent qu’il leur est envoyé de l’étranger ou qu’il l’achète auprès des grossistes qui font la navette entre l’Europe et Dakar. Les propriétaires des magasins tiennent un autre discours pour donner les raisons de cet écart de prix. « Non seulement le produit dans les marchés n’est pas fiable, mais ils ne paient aucune charge », constate Boubacar, propriétaire d’un magasin au centre ville. Nous vendons nos produits avec une garantie et nous assurons un service après vente ce qui n’est pas le cas des commerçants. Mais, ajoute-t-il, le marché reste ouvert et chacun peut tenter sa chance.

Concernant le matériel d’occasion, les maisons qui sont spécialisées dans ce créneau se frottent les mains car les affaires marchent bien. « Pour le moment tout va bien car j’écoule sans difficulté le matériel que je ramène d’Europe », reconnaît Salam propriétaire d’un magasin d’occasion situé sur la route de Ouakam.

Des réparateurs sortis du néant

Pour ne pas laisser passer un marché juteux, la plupart des gens qui s’activaient dans le secteur de l’électronique sont devenus des techniciens en maintenance informatique. Ces techniciens qui ne sont sortis d’aucune école de formation mais ont appris le métier dans le tas font légion dans la capitale. Si certains clients ont eu la chance de voir leur machine fonctionner après une panne, d’autres ont perdu leurs ordinateurs à jamais. Car au lieu de remédier la panne dont la machine fait l’objet, c’est l’effet contraire qui se produit car ils la détruisent complètement par manque de compétence. Mais les clients ne pouvant faire face à la facturation des maisons qui ont des employés aux compétences avérées, confient leurs ordinateurs aux personnes à la qualification douteuse. « J’ai perdu mon ordinateur parce que simplement j’ai eu la malchance de tomber sur quelqu’un qu’on m’avait recommandé mais qui malheureusement n’a aucune compétence », s’indigne Alboury qui habite à Pikine. Depuis, dit-il, je cours derrière ce réparateur de fortune pour récupérer ma machine, mais rien n’y fait car il est devenu introuvable.

Dossier réalisé par Félix NANKASSE

(DSource : Le Soleil, 17 mars 2005)

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