Mamoudou Ibra Kane, vient d’être nommé Directeur général du groupe Futurs Médias : « J’aurai une démarche de promotion interne »
mardi 10 avril 2012
Précédemment directeur de la TFM, Mamoudou Ibra Kane vient d’être nommé directeur général du groupe Futurs Médias, lors d’un Conseil d’administration tenu samedi. Dans cet entretien, il promet de maintenir les acquis et de veiller à la promotion des employés du groupe.
Comment avez-vous accueilli la nouvelle de votre nomination à la tête du groupe Futurs Médias ?
Je commence d’abord par remercier Youssou Ndour et l’ensemble du Conseil d’administration, qui ont bien voulu me porter à la tête du groupe Futurs Médias, c’est une marque de confiance à laquelle je suis très sensible. Mais je perçois cela aussi, au-delà de ma modeste personne, comme une décision de promotion interne. Et cela veut dire que l’ensemble des employés du groupe doivent le percevoir comme un signe de confiance du promoteur de Futurs Médias à l’endroit de chacun d’entre nous, en tant qu’employés. Je mesure bien la lourdeur de la tâche et de la responsabilité, mais j’ai la conviction qu’on doit partager un certain nombre de valeurs qui nous permettront de relever les défis qui nous attendent. Le groupe Futurs Médias n’est pas une petite entreprise, il est composé d’une radio, d’un journal, d’une télévision, d’une imprimerie. Cela veut dire que chacun, au niveau, où il se trouve, doit continuer à faire en sorte que l’entreprise puisse se développer et progresser. Mais au-delà de la continuité nécessaire, il s’agit d’apporter un plus et la rupture en cas de besoin, apporter plus de stabilité et de progrès par rapport à la marche de l’entreprise. Je n’oublie pas qu’il y aussi toute une administration qui est là et qui apporte l’appui nécessaire à l’ensemble des structures au niveau opérationnel. En un mot, c’est chacun des employés, quel que soit son niveau de responsabilité ; qui doit avoir une claire conscience de l’importance du rôle qu’il joue, mais aussi des défis qui nous attendent. Défis qui consistent à maintenir les acquis énormes du groupe, qui existe maintenant depuis plusieurs années, mais aussi faire en sorte qu’il y ait un bond en avant en termes d’épanouissement économique et social de chacun des employés de l’entreprise.
Quelles sont les nouvelles orientations que vous comptez mettre en œuvre ?
Ce qu’on peut attendre de ma nomination, c’est d’abord qu’on va continuer à rester un groupe de presse professionnel. Le journal (L’Observateur) est le numéro un en termes de tirage, de taux de vente et de lectorat, la radio (Rfm) est également première dans la région de Dakar ; la télévision (Tfm) qui est née, il y a à peu près un an, fait partie des premières du paysage audiovisuel également. Tout cela doit être animé de telle sorte qu’il puisse y avoir un bond qualitatif. Que l’entreprise se développe, qu’elle prenne beaucoup plus de parts de marché dans les différents segments qui existent, mais aussi que le personnel, qui crée la richesse, il y a même une richesse immatérielle, parce que le professionnalisme et le positionnement d’une entreprise de presse dans le paysage médiatique au point d’être numéro un ; est une chose qu’on ne peut pas quantifier de manière matérielle, cela va au-delà de tout ce qu’on peut espérer comme avancée. Je pense qu’il faudra tenir compte de tout cela et essayer d’apporter un plus à chaque niveau.
Concernant vos employés justement, allez-vous investir pour l’amélioration de leurs conditions de travail ?
Je crois que c’est la raison d’être de tout manager, sinon il est un piètre manager. Il y a un certain nombre d’acquis. D’abord, le groupe Futurs Médias applique depuis le départ au moins la convention collective, et va même au-delà. Il faudra discuter avec l’ensemble du personnel, les délégués, le syndicat et les différentes directions de l’entreprise, l’administration également. Parce que mon style de management est de partager d’abord avec le président du groupe et tous ceux qui sont à des niveaux différents, de mettre en avant la concertation, que le leadership soit partagé, de même que les valeurs et les objectifs. Si nous continuons à avoir cette démarche, si chacun d’entre nous prend les enjeux-de cette façon, je pense que nous arriverons à un résultat encore plus satisfaisant pour tous.
Est-ce que vous avez une idée de qui va vous remplacer à la direction de la RFM ?
Il faudra d’abord me laisser m’installer. C’est vrai que je suis au sein de l’entreprise depuis plusieurs années. Mais je sais que nous avons des femmes et des hommes de qualité au sein de la radio, mais aussi au sein de tous les autres segments du groupe. Ma démarche sera une démarche de promotion interne, mais il ne reste pas que quelques heures ou quelques jours pour connaître celui ou celle qui sera à la tête de la radio.
Adama dieng
(Source : Observateur, 10 avril 2012)