Madagascar cherche à structurer et dynamiser son secteur des TIC, pour favoriser l’exportation de services numériques. Les autorités signent des accords stratégiques et optent pour le branding.
Pour attirer des investissements dans le numérique, les autorités malgaches veulent promouvoir le branding « Madagascar, destination du service numérique ». Plusieurs institutions du pays dont le ministère du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications (MNDPT), ont ainsi signé le mercredi 19 février un protocole d’accord avec le Groupement des opérateurs des technologies de l’information et de la communication (GOTICOM).
Cet accord marque le lancement officiel du projet Choose Digital Madagascar et du label qualité des services numériques dans le pays, Excelia. Il permettra de coordonner les efforts des parties prenantes pour développer l’environnement digital, les plateformes de commerce en ligne ou encore les centres de formation en TIC. Le projet est soutenu par l’Union européenne via le Programme d’appui au développement des exportations et à l’intégration régionale (PADEIR).
« En tant que Ministère de la Data, nous nous engageons à fournir des données pertinentes et accessibles à tous les décideurs, qu’ils soient du secteur public ou privé. Dans un monde où les données sont devenues aussi précieuses que l’or, nous devons garantir leur exploitation optimale pour le développement de Madagascar » a déclaré Stéphanie Delmotte, ministre du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications.
Madagascar veut se positionner comme un hub de services numériques. Le pays veut augmenter l’apport du digital dans son PIB et multiplie les initiatives en ce sens. Il s’est ainsi rapproché de la Chine, de la Corée du Sud, de l’Inde ou encore de la France pour conclure divers accords de partenariats. Plus tôt dans le mois, une plateforme numérique interactive centralisant les données socio-économiques du pays a été lancée à l’intention des investisseurs.
Si cette initiative est prometteuse, son succès dépendra de l’effectivité des actions prévues, du financement durable des projets et de la capacité des acteurs locaux à répondre aux standards internationaux. La formation des talents, l’accès à une infrastructure numérique performante et la confiance des investisseurs seront également des défis à relever pour concrétiser cette ambition.
Adoni Conrad Quenum
(Source : Agence Ecofin, 21 février 2025)