Madagascar travaille à la création d’une entité chargée des libertés en ligne
mardi 18 février 2025
Avec la transformation numérique en cours en Afrique, une gestion efficace et sécurisée des données personnelles s’impose. Plusieurs pays du continent explorent des partenariats pour mieux gérer ce volet.
Selon plusieurs médias locaux, une délégation de l’Association francophone des autorités de protection des données personnelles (AFAPDP) est en mission à Madagascar pour accompagner le pays dans la mise en place de la Commission Malagasy de l’Informatique et des Libertés (CMIL).
Cette initiative soutenue par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) verra les experts de l’AFAPDP mener des consultations avec les parties prenantes locales, analyser le cadre juridique existant et proposer une feuille de route pour une protection effective des données personnelles.
Madagascar a adopté une loi en la matière en 2015, mais sa mise en application est retardée. Le pays insulaire poursuit pourtant sa transformation numérique et le développement de son e-administration nécessite une régulation efficace des données personnelles. Selon le rapport « E-Government Survey 2024 Accelerating Digital Transformation for Sustainable Development », il affiche un score de 0,3235 sur 1 à l’indice de développement de l’administration en ligne (EGDI), ce qui est en dessous de la moyenne africaine (0,4247 sur 1).
De plus, Madagascar a ratifié en 2024 de la Convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données personnelles. Malgré ces efforts, la mise en place effective de la CMIL reste complexe, notamment en raison de défis techniques, financiers et institutionnels. L’application concrète des règles et la sensibilisation des acteurs locaux seront des enjeux majeurs pour garantir une protection efficace des données dans le pays.
Adoni Conrad Quenum
(Source : Agence Ecofin, 18 février 2025)