Lutte contre les déchets électroniques : Enda Ecopole bat campagne en Europe
mercredi 8 septembre 2010
L’ONG Enda Ecopole a engagé une campagne de sensibilisation en Europe pour ’’combattre’’ l’arrivée massive de déchets d’équipements électriques et électroniques au Sénégal, a révélé son coordonnateur Amadou Diallo.
’’Pour combattre l’arrivée en masse des déchets d’équipements électriques et électroniques dans notre pays, nous avons décidé d’aller faire des campagnes de sensibilisation en Europe, puisque la plupart de ces déchets viennent de là-bas’’, a expliqué M. Diallo dans un entretien à l’APS.
’’On s’est dit qu’il faut faire une campagne de sensibilisation en Europe, auprès des responsables de déchetteries mais aussi des fournisseurs dans le cadre de la solidarité numérique afin qu’ils sachent que ce n’est pas n’importe quel équipement électrique et électronique qu’il faut envoyer vers l’Afrique’’, a-t-il indiqué.
Il a ajouté : ’’En tant que Sénégalais, en tant qu’Africains, nous ne voulons pas être une déchetterie des pays développés. Pour cela, il a fallu discuter et réfléchir avec les partenaires sur les modalités dans le cadre de la solidarité numérique’’.
Amadou Diallo a dit que le choix pour l’ONG de cibler les responsables ou prestataires européens et non les Sénégalais de la diaspora dans cette campagne s’explique par le fait que ce sont les prestataires européens des déchetteries qui sont les principaux fournisseurs des Africains.
selon M. Diallo, les Africains ne se chargent en général que des formalités d’envoi du matériel informatique ou autres’’.
Lors de la campagne, ’’nous nous sommes rendus en France, dans les villes de Paris, Strasbourg, Lyon où nous avons rencontré les prestataires de ces déchèteries pour leur dire que c’est bien de donner le matériel informatique dans le cadre de la solidarité numérique mais il faut avant cela évaluer les aspects qualitatifs et techniques du matériel pour un usage de longue durée’’, a affirmé le coordonnateur d’Enda Ecopole.
’’Nous leur avons notifié également que les Africains qui viennent auprès d’eux demander ces machines doivent remplir certaines conditions avant de bénéficier de cette solidarité numérique, pour permettre d’avoir un peu la traçabilité de l’usage ultérieure des machines’’, a-t-il poursuivi.
(Source : APS, 8 septembre 2010)