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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2005 > Mars > Lutte contre la fracture numérique : Des cybers d’utilité publique

Lutte contre la fracture numérique : Des cybers d’utilité publique

lundi 21 mars 2005

Télécentres/Cybercentres

Le Sénégal aspire à vivre à l’heure de l’internet. Une volonté qui émane non seulement de l’Etat, fier de s’être récemment doté d’un « e-gouvernement », mais dont les plus ardents promoteurs restent sans aucun doute les gérants et propriétaires de cyber-centres, véritables chevilles ouvrières de la lutte contre la fracture numérique. Quatre cents d’entre eux - sur les 900 que compte le pays fin 2004 - se sont regroupés au sein d’une association, le Forum des cyber-centres du Sénégal (Focys), dont nous avons rencontré le président, Amadou Moctar Sow, afin d’aborder avec lui le rôle central que sont amenés à jouer les cyber-centres au sein de la société sénégalaise.

Partant du constat que la situation économique du pays ne permet pas à chaque famille sénégalaise d’avoir son propre ordinateur, M. Sow appelle à une banalisation de l’usage des cyber-centres qui devraient devenir, à terme, « des points de proximité où le Sénégalais pourra faire toutes ses transactions sans déplacement ». Pour ce faire, il faudrait non seulement baisser les coûts d’accès à l’internet, au profit du consommateur, via la substitution des tarifs de connexion par des services créateurs de valeur ajoutée, mais aussi leur reconnaître de nouvelles missions ainsi que des statuts légitimant leurs prestations.

Le panel des usages et bénéfices que les cyber-centres sont susceptibles d’offrir à la société, ne demande qu’à être élargi. Ces points d’accès à l’internet jouent d’ores et déjà un rôle officieux de formalisation de la population, qu’Amadou Moctar Sow illustre par cet exemple : « Un mécanicien illettré, pour faire les devis et factures nécessaires au fonctionnement de son entreprise, doit solliciter un cyber-centre qui lui loue l’activité d’une secrétaire » ; papiers à en-tête, nom, coordonnées de l’entreprise, constituent ensuite une base de données qui donnent au professionnel une existence formelle, en lui associant de fait un fichier personnel et professionnel. « Ainsi, les cyber peuvent remplir des missions d’utilité publique, dans des domaines où l’Etat se révèle impuissant », estime le président du Focys. La constitution de bases de données par les cyber-centres pourraient aussi amener ces derniers à exercer des activités de consultation de la population sénégalaise, basées sur le modèle du sondage...

Alors que le gouvernement a instauré la gratuité des communications téléphoniques internes à ses services, il semblerait que les cyber-centres aient aussi vocation à développer la téléphonie sur internet, aux avantages économiques indéniables au vu des tarifs excessifs pratiqués par la Sonatel. Une évolution à laquelle s’opposent encore les autorités, puisqu’il est exigé des cyber-centres désireux d’offrir des services de téléphonie sur internet, une caution de 30 millions de francs. Le Focys demande également une baisse de la redevance ; d’ailleurs, l’association travaille en concertation étroite avec l’Agence de régulation des télécommunications (Art). En outre, la profession a trouvé des solutions économiques alternatives : Amadou Moctar Sow envisage ainsi la possibilité de lancer des écrans de veille publicitaires ; le paiement des connexions sera alors financé par les entreprises. Un premier pas vers l’internet gratuit ?

Toutes ces évolutions - imminentes ? - doivent s’accompagner d’une restructuration en profondeur du secteur professionnel concerné. Ainsi, l’offre, si elle se diversifie, doit se doter de garanties en matière de qualité des prestations proposées. La hiérarchisation des cyber-centres sur une échelle de 3 normes (or, argent, bronze) selon une grille de critères, figure parmi les options envisagées. De même, l’État pourrait accorder une licence aux cyber-cafés, leur permettant de devenir un point-relais du « e-gouvernement ». Le président du Focys tient aussi à une homogénéisation de la profession, et considère la formation des gérants comme un volet très important de l’évolution des cyber-centres : « Aujourd’hui, 50 % des gérants n’ont pas la formation appropriée », déplore-t-il. Enfin, la profession aspire à la mise en place d’un organisme de micro-crédit, pour que les cyber-centres puissent se mettre aux normes, ainsi qu’à la création d’une mutuelle de santé... « On travaille avec le ministère des Pme afin de doter la corporation d’un statut spécifique, assure M. Sow. On effectue un gros travail de proposition auprès de l’État ».

La démocratisation de l’internet est-elle en passe de devenir une réalité ? On le voit : les idées et les initiatives fleurissent, comme fleurissent les cyber-centres sur l’onde de propagation de l’Adsl... Malgré tout, un coup de pouce des autorités est nécessaire, afin de catalyser les énergies : aujourd’hui, 70% des cyber-centres se situent à Dakar, et la fracture numérique est autant sociale que géographique. A l’horizon 2010, la Sonatel devra avoir relié à internet les 14.800 villages que compte le pays. D’ici là, le cyber-centre aura-t-il acquis cette place incontournable dans la société sénégalaise ?

Fabien MOLLON

(Source : Wal Fadjri, 21 mars 2005)

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