OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2019 > Mai 2019 > Lutte contre la cybercriminalité au Sénégal : Des manquements dans la (…)

Lutte contre la cybercriminalité au Sénégal : Des manquements dans la législation sur le respect des droits de l’Homme

jeudi 16 mai 2019

Cybersécurité/Cybercriminalité

L’étude faite sur l’état des lieux de la cybercriminalité et de la cyber-sécurité au Sénégal a montré des manquements dans les politiques mises en place. Le document réalisé par l’Ong Jonction relève des points dans la législation qui portent atteinte aux droits de l’Homme.

Des manquements au respect des droits de l’Homme sont notés dans la législation dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité. C’est ce que montre l’étude réalisée sur l’état des lieux de la cybercriminalité et de la cyber-sécurité au Sénégal. Ce travail, réalisé par l’Ong Jonction en partenariat avec Global Partners, montre que plusieurs atteintes peuvent être décriées. Parmi celles-ci il y en a qui portent « un gros coup sur l’équité procédurale et impactent négativement la conduite loyale de la procédure ». D’abord, par rapport à la recherche de preuve dans l’univers numérique, les auteurs du document renseignent que « l’applicabilité des garanties de protection des libertés individuelles et l’inviolabilité du domicile (la présence de l’inculpé ou du tiers chez qui la perquisition a lieu et l’interdiction de la perquisition de nuit) aux opérations de perquisition électroniques, ainsi que le recours au principe de proportionnalité en matière de saisie électronique, constituent des garanties efficaces pour la protection des libertés individuelles ». Malheureusement, déplorent-ils, « l’élaboration de la politique de modernisation du droit pénal face à la cybercriminalité et à la cyber-sécurité, ne se soumet pas toujours à ces contraintes de politique criminelle ». L’étude montre « l’absence de limitation de la durée de l’interception des données par l’autorité, et le droit de recours contre la décision judiciaire d’interception ». D’après les auteurs de cette étude, ces deux points constituent « de réels dangers susceptibles de favoriser des atteintes à la vie privée des citoyens ». Autre point déploré, c’est « l’habilitation expresse donnée aux officiers de police judiciaire par l’article 677-39 du Code de procédure pénale pour recourir aux nouveaux mécanismes de recherche de preuve ». Il s’agit de « l’interception de données de contenu et la conservation rapide de données ‘’pour les nécessités de l’enquête’’ ». Ce qui, d’après l’étude, parait « dangereux pour les libertés individuelles, dont le seul garant est le juge ».

« Phagocytose de la présomption d’innocence par la présomption de culpabilité »

En plus, l’étude souligne que « les articles 90-4 et 90-17 permettent à un juge d’instruction d’ordonner à des ‘’personnes ayant une connaissance particulière’’ d’un système informatique ou d’un service de communication, de chiffrement ou de transmission des données, de fournir des informations sur le fonctionnement de ce système ». Et aussi « sur la manière d’accéder à des données dans une forme compréhensive ». Analy­sant ces articles, les auteurs du document soutiennent qu’ils sont formulés « d’une manière imprécise et semblent étendre les pouvoirs d’enquête du juge d’instruction au-delà des données spécifiques concernant un individu ciblé présumé en lien avec l’activité criminelle en cause ». Des manquements sont aussi notés avec ces politiques par rapport au respect de la présomption d’innocence. D’après les auteurs du document, on assiste « à une phagocytose de la présomption d’innocence par la présomption de culpabilité ». « Parallèlement, une lecture pratique démontre aussi une application quotidienne des effets de la présomption de culpabilité tout en excipant de la présomption d’innocence », a-t-on souligné. Autre manquement noté c’est le fait qu’en « l’état actuel de notre législation, l’inculpé ne peut pas attaquer immédiatement par voie d’appel la décision du juge d’instruction le plaçant en détention provisoire ». Le document informe que « tout ce qu’il peut faire, c’est d’introduire ultérieurement une demande de liberté provisoire pour provoquer la prise d’une ordonnance de refus de mise en liberté provisoire susceptible d’appel ». Par contre, renseignent les auteurs de l’étude, « lorsque le ministère public requiert la délivrance d’un mandat de dépôt à travers son réquisitoire introductif, le juge d’instruction est tenu. Mais, s’il refuse, il prend une ordonnance de refus susceptible de faire l’objet d’appel ». Ce qui leur fait dire qu’on « exclut l’appel de l’inculpé et non du ministère public ».

Pour corriger ces manquements, les auteurs du document recommandent « l’intégration des droits de l’Homme dans le processus d’élaboration de politiques en matière de cyber-sécurité et de cybercriminalité au Sénégal ». Ils demandent aussi de « niveler les connaissances des acteurs de la Société civile en termes de renforcement de capacités dans les domaines de cyber-sécurité et de cybercriminalité ». Autre recommandation formulée c’est de « niveler les connaissances des autorités publiques sur l’obligation de dialoguer mais aussi sur les législations en matière cyber-sécurité et de cybercriminalité ». Il est aussi demandé la mise en place « d’un cadre de concertation réunissant les acteurs de la Société civile et des membres de la chaîne judiciaire (Magistrats, Officiers de police judiciaire) ».

Dieynaba Kane

(Source : Le Quotidien, 16 mai 2019)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4373/5283 Régulation des télécoms
  • 358/5283 Télécentres/Cybercentres
  • 3521/5283 Economie numérique
  • 1861/5283 Politique nationale
  • 5283/5283 Fintech
  • 521/5283 Noms de domaine
  • 1783/5283 Produits et services
  • 1456/5283 Faits divers/Contentieux
  • 751/5283 Nouveau site web
  • 4942/5283 Infrastructures
  • 1661/5283 TIC pour l’éducation
  • 193/5283 Recherche
  • 254/5283 Projet
  • 3318/5283 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1771/5283 Sonatel/Orange
  • 1654/5283 Licences de télécommunications
  • 286/5283 Sudatel/Expresso
  • 1062/5283 Régulation des médias
  • 1429/5283 Applications
  • 1021/5283 Mouvements sociaux
  • 1667/5283 Données personnelles
  • 138/5283 Big Data/Données ouvertes
  • 658/5283 Mouvement consumériste
  • 360/5283 Médias
  • 650/5283 Appels internationaux entrants
  • 1605/5283 Formation
  • 104/5283 Logiciel libre
  • 2185/5283 Politiques africaines
  • 1211/5283 Fiscalité
  • 169/5283 Art et culture
  • 591/5283 Genre
  • 1708/5283 Point de vue
  • 1107/5283 Commerce électronique
  • 1481/5283 Manifestation
  • 327/5283 Presse en ligne
  • 132/5283 Piratage
  • 208/5283 Téléservices
  • 887/5283 Biométrie/Identité numérique
  • 323/5283 Environnement/Santé
  • 472/5283 Législation/Réglementation
  • 351/5283 Gouvernance
  • 1914/5283 Portrait/Entretien
  • 149/5283 Radio
  • 819/5283 TIC pour la santé
  • 274/5283 Propriété intellectuelle
  • 64/5283 Langues/Localisation
  • 1051/5283 Médias/Réseaux sociaux
  • 1962/5283 Téléphonie
  • 198/5283 Désengagement de l’Etat
  • 1209/5283 Internet
  • 120/5283 Collectivités locales
  • 406/5283 Dédouanement électronique
  • 1079/5283 Usages et comportements
  • 1028/5283 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 559/5283 Audiovisuel
  • 3481/5283 Transformation digitale
  • 390/5283 Affaire Global Voice
  • 154/5283 Géomatique/Géolocalisation
  • 310/5283 Service universel
  • 660/5283 Sentel/Tigo
  • 174/5283 Vie politique
  • 1652/5283 Distinction/Nomination
  • 34/5283 Handicapés
  • 692/5283 Enseignement à distance
  • 684/5283 Contenus numériques
  • 584/5283 Gestion de l’ARTP
  • 178/5283 Radios communautaires
  • 1752/5283 Qualité de service
  • 432/5283 Privatisation/Libéralisation
  • 132/5283 SMSI
  • 473/5283 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2869/5283 Innovation/Entreprenariat
  • 1326/5283 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/5283 Internet des objets
  • 171/5283 Free Sénégal
  • 611/5283 Intelligence artificielle
  • 198/5283 Editorial
  • 24/5283 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous