La commune de Linguère n’est pas encore à l’ère des Technologies de l’information et de la communication (Tic). L’accès à Internet y reste toujours difficile pour les populations de la localité. L’installation de la ligne Adsl de la Sonatel, effective sur place depuis quelques temps n’y a pas encore remédier. Les élèves et l’Administration continuent d’en pâtir.
Le département de Linguère est une localité coupée du reste du monde en termes d’accès aux Technologies de l’information et de la communication (Tic). L’accès à l’Internet, est difficile aux populations, qui ne savent plus à quel saint se vouer, pour s’adresser facilement à leurs parents, amis et sympathisants, sans se déplacer. Pourtant, depuis quelques mois, l’installation de la ligne Adsl de la Sonatel est effective, mais le département de Linguère fonctionne toujours avec la ligne Sentoo dont la connexion laisse à désirer, selon les utilisateurs. Et, selon la Sonatel, il resterait seulement la commercialisation de la ligne Adsl, dont le démarrage doit émaner de l’autorité supérieure. Une situation qui ne fait pas, du tout, l’unanimité chez les Djolof-Djolof, qui croyaient voir leurs doléances satisfaites, dès l’installation de la ligne Adsl dans le département de Linguère, mais en vain. D’ailleurs, les élèves et l’Administration, de manière générale, sont les plus touchés par cet accès difficile à l’Internet, au moment où les compositions du premier semestre sont en cours dans les établissements moyens et secondaires, conjuguées aux renseignements sur le processus électoral du 25 février que doit nécessairement fournir l’Administration, périodiquement.
Même la presse n’est pas en reste, surtout celle écrite qui est obligée d’envoyer ses articles par fax pour ne pas rater les rendez-vous de la campagne électorale, qui bat son plein dans les coins les plus reculés du département. Ce qui fait que toutes les couches sociales sont à l’attente du démarrage de la ligne Adsl de la Sonatel pour se connecter, facilement, au reste du monde. Par ailleurs, beaucoup de cyber-cafés, déjà installés, tardent à fonctionner et leurs propriétaires, qui en dépendent pour leurs dépenses quotidiennes, sont confrontés aux rigueurs de la satisfaction du panier de la ménagère. Et, si les autorités de la Sonatel ne réagissent pas, les Djolof-Djolof pourraient durcir le ton, afin d’exiger le démarrage de la ligne Adsl à Linguère.
Serigne CISSE
(Source : Le Quotidien, 10 février 2007)