OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2010 > Février > Licence de Tigo : Le Sénégal vilipendé à la Maison blanche

Licence de Tigo : Le Sénégal vilipendé à la Maison blanche

vendredi 5 février 2010

Licences de télécommunications

Le micmac autour de la licence de la multinationale américaine Millicom International Cellular, qui gère la société Tigo, a suscité un article du site spécialisé businessinsider.com, particulièrement mauvais pour la publicité du Sénégal. Les pratiques de corruption y sont si mises en exergue que cela noircit le tableau de l’environnement des affaires dans le pays.

Ça craint pour les investissements américains au Sénégal. Si l’on se fie du moins à un article du site en ligne américain businessinsider.com consacré à la corruption au Sénégal. L’article publié hier est particulièrement salé sur les pratiques de corruption en haut lieu au Sénégal. Il épingle notamment Karim Wade cité nommément à propos de la licence de Millicom International Cellular maison mère de la société téléphonie Tigo. Dans l’article intitulé « Gestion des affaires en Afrique : Comment des politiciens sénégalais corrompus ont essayé de démolir Millicom pour 200 millions de $ (NDLR, environ 100 milliards francs Cfa) », on relate les péripéties vécues par la multinationale américaine avec le régime libéral.

Selon le texte signé par Lawrence Delevingne, lors d’une rencontre en juin de 2008 avec le PDG Millicom, Mark Beuls, le fils de Président sénégalais Abdoulaye Wade aurait exigé de la société 200 millions de $ au risque de perdre la licence d’exploiter du Gsm au Sénégal. Millicom avait obtenu la licence en 1998 avec le régime socialiste pour 100.000 dollars, pour une durée de vingt ans. M. Beuls aurait refusé de payer les 200 millions de dollars demandé et suggéré de renégocier le contrat. Mais, poursuit l’article, le gouvernement sénégalais serait revenu à la charge le 24 septembre 2008 dans un lettre pour signifier à Millicom que sa licence avait été révoquée et qu’il n’y avait qu’une seule façon de la récupérer : « Payez 200 millions de $ au plus tard le 7 octobre à minuit ». Ce que Millicom a encore refusé.
Le 9 octobre suivant, le gouvernement du Sénégal est revenu à la charge dans une nouvelle lettre, dans laquelle il met demeure les dirigeants de la multinationale américaine de verser ladite somme dans 24 heures, sinon le pouvoir tirerait « des conclusions définitives » pour ce qui est du business de Millicom dans le pays. Pendant ce temps, relève l’article, l’entreprise américaine a saisi le Centre international de la Banque mondiale du règlement des différends relatifs aux investissements, pour arbitrage. Toutefois, le jour suivant, Millicom a offert de payer 21 millions de $ (environ 9,5 milliards FCfa) en contrepartie de l’extension de sa licence au volet l’Internet sans fil. En réponse, le Sénégal a rejeté l’offre.

A en croire la même source, en mai 2009, un des responsable de Millicom a rencontré le conseiller présidentiel en Ntic, Thierno Ousmane Sy à Dakar pour réitéré sa position. Se référant à des mémos adressés à des membres du Congrès américain, le journaliste américain écrit : « Sy a simplement continué à négocier, suggérant que 160 millions de $ seraient une bonne offre sans dire ce que la société a fait de mal ». Là encore niet de Millicom. L’auteur de l’article note que jusque-là, la société continue d’opérer via sa filiale au Sénégal même avec une « licence techniquement révoquée », en attendant la décision du Cdi qui pourrait n’intervenir jusqu’au courant de 2011.

De l’eau au moulin du Département d’Etat

Pour le journaliste américain, les plaintes de Millicom apportent de l’eau au moulin des « avertissements du Département d’État américains sur le climat sénégalais d’affaires ». « Le gouvernement du Sénégal accueille officiellement l’investissement étranger, mais des investisseurs potentiels rencontrent des obstacles, dont des coûts de facteur élevés et une absence de transparence dans la réglementation », rapporte l’article citant une analyse du Département d’Etat faite en 2009 et qui a évalué l’investissement étranger direct américain au Sénégal à « plus de 150 millions de $ ».
Cependant, le plus inquiétant, c’est l’article fait le lien avec l’aide américaine à travers notamment le Mca. Et le journaliste écrit que « les observateurs savent que l’aide est nécessaire, mais il y a la crainte parmi des experts et des législateurs américains que l’argent du contribuable sera siphonné (siphoned) puisque Karim Wade est responsable du développement des infrastructures sénégalais ». L’article cite l’élu américain Ed Royce (Californie) qui déclare : « Étant donné la corruption sans gêne, l’aide devrait être arrêtée ». Le journaliste souligne que M. Royce s’en est même ouvert au Secrétaire d’Etat américain Hillary Clinton. Qui lui aurait répondu que toutes les garanties sont prises pour que l’argent du contribuable américain soit utilisé à bon escient.

Dans son long article, le journaliste revient sur plusieurs autres cas de gestion polémique des deniers publics (par exemple le financement du monument de renaissance africaine), citant plusieurs sources dont L’Observateur et des personnalités de la société civile sénégalaise. Quelle mauvaise pub !

Mamadou Lamine Badji

(Source : L’Observateur, 5 février 2010)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2071/2203 Régulation des télécoms
  • 175/2203 Télécentres/Cybercentres
  • 1538/2203 Economie numérique
  • 799/2203 Politique nationale
  • 2203/2203 Fintech
  • 260/2203 Noms de domaine
  • 823/2203 Produits et services
  • 694/2203 Faits divers/Contentieux
  • 366/2203 Nouveau site web
  • 2167/2203 Infrastructures
  • 811/2203 TIC pour l’éducation
  • 90/2203 Recherche
  • 121/2203 Projet
  • 1374/2203 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 866/2203 Sonatel/Orange
  • 780/2203 Licences de télécommunications
  • 132/2203 Sudatel/Expresso
  • 478/2203 Régulation des médias
  • 600/2203 Applications
  • 497/2203 Mouvements sociaux
  • 764/2203 Données personnelles
  • 60/2203 Big Data/Données ouvertes
  • 301/2203 Mouvement consumériste
  • 179/2203 Médias
  • 331/2203 Appels internationaux entrants
  • 702/2203 Formation
  • 51/2203 Logiciel libre
  • 837/2203 Politiques africaines
  • 415/2203 Fiscalité
  • 84/2203 Art et culture
  • 284/2203 Genre
  • 708/2203 Point de vue
  • 478/2203 Commerce électronique
  • 700/2203 Manifestation
  • 165/2203 Presse en ligne
  • 62/2203 Piratage
  • 103/2203 Téléservices
  • 415/2203 Biométrie/Identité numérique
  • 149/2203 Environnement/Santé
  • 155/2203 Législation/Réglementation
  • 167/2203 Gouvernance
  • 833/2203 Portrait/Entretien
  • 72/2203 Radio
  • 339/2203 TIC pour la santé
  • 133/2203 Propriété intellectuelle
  • 29/2203 Langues/Localisation
  • 518/2203 Médias/Réseaux sociaux
  • 915/2203 Téléphonie
  • 103/2203 Désengagement de l’Etat
  • 492/2203 Internet
  • 59/2203 Collectivités locales
  • 190/2203 Dédouanement électronique
  • 508/2203 Usages et comportements
  • 521/2203 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2203 Audiovisuel
  • 1354/2203 Transformation digitale
  • 198/2203 Affaire Global Voice
  • 75/2203 Géomatique/Géolocalisation
  • 217/2203 Service universel
  • 333/2203 Sentel/Tigo
  • 89/2203 Vie politique
  • 727/2203 Distinction/Nomination
  • 17/2203 Handicapés
  • 342/2203 Enseignement à distance
  • 318/2203 Contenus numériques
  • 306/2203 Gestion de l’ARTP
  • 89/2203 Radios communautaires
  • 810/2203 Qualité de service
  • 212/2203 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2203 SMSI
  • 233/2203 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1269/2203 Innovation/Entreprenariat
  • 660/2203 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 28/2203 Internet des objets
  • 85/2203 Free Sénégal
  • 178/2203 Intelligence artificielle
  • 97/2203 Editorial
  • 8/2203 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous