OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2004 > Août > Libéralisation des télécommunications : L’Etat augmente les redevances

Libéralisation des télécommunications : L’Etat augmente les redevances

samedi 7 août 2004

Privatisation/Libéralisation

L’Etat a fixé, depuis le 2 juillet dernier, les montants des redevances
annuelles pour assignation de fréquences radioélectriques (réseaux de
télécommunications ouverts au public). Le décret a été publié en catimini, selon
les employés de la Sonatel, qui étaient, hier, face à la presse. Des redevances
qui pourraient créer les conditions d’une concurrence déloyale dans un secteur
dont la libéralisation est effective depuis le 19 juillet dernier.

Les montants des redevances annuelles vont s’élèver à 50 millions de francs Cfa
pour les frais de gestion des licences, contre 2 millions de francs pour les
demandes de frais d’étude. Quant aux redevances liées aux fréquences, elles
varieront selon la puissance, de 2 millions à 12 millions de francs. Pour les
redevances de mise à disposition de ressources en numérotation, les tarifs de
gestion sont de 50 millions de francs pour les deux types de numéros (long et
court). Les frais de mise à disposition varient selon le nombre de chiffres. Ils
vont de 30 à 15 millions de francs Cfa.

Parce que cette nouvelle réglementation va plomber la rentabilité des opérateurs
des télécommunications elle a provoqué l’ire des employés de la Société
nationale des télécommunications (Sonatel), dont l’Intersyndicale et l’Amicale
des cadres étaient, hier, face à la presse. “Ces redevances vont plomber la
rentabilité des opérateurs. La Sonatel doit faire face à des charges très
énormes. A travers ces redevances, l’Etat va ligoter l’opérateur historique
(Sonatel). D’autant plus que l’Etat pourra les rendre gratuites pour les
nouveaux opérateurs”, souligne El Hadj Sarr de l’Amicale des cadres de la
Sonatel (Acson).

Dans leur déclaration liminaire, l’Intersyndicale (le Syts représenté par
Ibrahima Konté, le Sntpt par Gabou Guèye et le Syndicat des cadres par Madou
Kâne) et l’Acson ont dénoncé les termes du décret n° 2004-837 du 2 juillet 2004
fixant les redevances pour assignation de fréquences radioélectriques. “L’Etat a
publié en catimini, le 2 juillet, des lois fixant les montants des redevances
pour les fréquences et les numéros sans concertation aucune. Les redevances pour
les fréquences et les numéros sont élevées et vont augmenter les charges des
opérateurs qui peuvent les répercuter aux clients”, avertissent les employés de
la filiale de France télécoms. Ils soutiennent que les montants “élevés” des
redevances peuvent constituer des barrières à l’entrée de nouveaux opérateurs.

Les travailleurs de la Sonatel accusent l’Etat de vouloir créer les conditions
d’une concurrence déloyale. “L’Etat pourrait tenter d’exonérer les nouveaux
opérateurs. Ce qui serait une rupture fondamentale dans l’égalité de traitement
des opérateurs. Si ces redevances sont maintenues, elles devront être payées par
tous, sans aucune possibilité de dérogation”, martèle Ibrahima Konté.

Publié dans le numéro spécial (n° 6168) du Journal officiel du vendredi 2
juillet 2004, le décret rappelle que le protocole d’accord signé entre l’Etat du
Sénégal et la Sonatel, en 1999, confiant la gestion des fréquences à cette
dernière et l’exonérant du paiement de redevances pour les services relevant du
régime du monopole, a pris fin avec la création de l’Agence de régulation des
télécommunications (Art) en décembre 2001. Selon les termes du dit décret, il
s’avère nécessaire, tout en partant de l’ancien guide tarifaire, de fixer de
nouveaux tarifs prenant en compte les évolutions intervenues dans le secteur des
télécommunications, avec le souci de rationaliser et de valoriser la ressource
spectrale en vue de la rendre disponible en tout lieu et à tout moment. “A cet
effet, une approche diversifiée a été adoptée. En effet, explique le décret, les
redevances ont été soit maintenues à leur niveau antérieur, soit ont fait
l’objet d’augmentation ou de diminution, soit ont été fixées à la suite d’un
“benchmarking”, c’est-à-dire une comparaison des dispositions applicables dans
ce domaine par les pays africains de niveau de développement comparable en vue
de fixer des tarifs qui se situent dans un intervalle moyen entre les tarifs les
plus bas et les tarifs les plus élevés.”

Ainsi, les redevances maintenues à leur niveau antérieur concernent les
fréquences relatives aux services de téléphonie Gsm. Celles ayant fait l’objet
de diminution portent sur les fréquences utilisées par les stations de
radiodiffusion. “Ces redevances ont été fortement revues à la baisse compte tenu
des préoccupations exprimées par les opérateurs”, souligne le décret. Qui
poursuit que les redevances ayant fait l’objet de hausse concernent les
fréquences afférentes à l’exploitation de réseaux Mmds, de réseaux
radioélectriques à relais communs (2 Rc) ou à ressources partagées (3 Rp), et de
service de radio messagerie unilatérale (Rmu). Selon les employés de la Sonatel,
pour obtenir les résultats escomptés de la libéralisation, le gouvernement doit
procéder “impérativement” à la révision de certains textes décidés “sans
concertation” avec les opérateurs, comme la loi sur la fiscalité sur les Ntics
et le décret fixant les redevances sur les fréquences et les numéros. Autres
étapes qui s’imposent toujours aux yeux des employés de l’opérateur historique :
une bonne gestion de la période de transition pour éviter une dévalorisation du
marché, la publication d’une lettre de politique sectorielle, “après discussion
avec tous les acteurs”, etc. Sous ce dernier volet, la seule crainte des
travailleurs de la Sonatel est que l’Etat ne prenne pas en compte les axes
convergents issus des concertations sur la libéralisation du secteur des
télécommunications effective depuis le 19 juillet dernier.

Johnson MBENGUE

(Source : Wal Fadjri 7 aout 2004)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4521/5106 Régulation des télécoms
  • 372/5106 Télécentres/Cybercentres
  • 3455/5106 Economie numérique
  • 1849/5106 Politique nationale
  • 5106/5106 Fintech
  • 544/5106 Noms de domaine
  • 1839/5106 Produits et services
  • 1564/5106 Faits divers/Contentieux
  • 783/5106 Nouveau site web
  • 4886/5106 Infrastructures
  • 1831/5106 TIC pour l’éducation
  • 227/5106 Recherche
  • 258/5106 Projet
  • 3406/5106 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1872/5106 Sonatel/Orange
  • 1627/5106 Licences de télécommunications
  • 276/5106 Sudatel/Expresso
  • 983/5106 Régulation des médias
  • 1288/5106 Applications
  • 1083/5106 Mouvements sociaux
  • 1658/5106 Données personnelles
  • 144/5106 Big Data/Données ouvertes
  • 618/5106 Mouvement consumériste
  • 369/5106 Médias
  • 683/5106 Appels internationaux entrants
  • 1644/5106 Formation
  • 101/5106 Logiciel libre
  • 2148/5106 Politiques africaines
  • 961/5106 Fiscalité
  • 175/5106 Art et culture
  • 597/5106 Genre
  • 1644/5106 Point de vue
  • 1020/5106 Commerce électronique
  • 1662/5106 Manifestation
  • 336/5106 Presse en ligne
  • 138/5106 Piratage
  • 215/5106 Téléservices
  • 914/5106 Biométrie/Identité numérique
  • 320/5106 Environnement/Santé
  • 341/5106 Législation/Réglementation
  • 362/5106 Gouvernance
  • 1846/5106 Portrait/Entretien
  • 149/5106 Radio
  • 811/5106 TIC pour la santé
  • 273/5106 Propriété intellectuelle
  • 60/5106 Langues/Localisation
  • 1085/5106 Médias/Réseaux sociaux
  • 1979/5106 Téléphonie
  • 200/5106 Désengagement de l’Etat
  • 1042/5106 Internet
  • 130/5106 Collectivités locales
  • 450/5106 Dédouanement électronique
  • 1217/5106 Usages et comportements
  • 1093/5106 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 585/5106 Audiovisuel
  • 3266/5106 Transformation digitale
  • 397/5106 Affaire Global Voice
  • 162/5106 Géomatique/Géolocalisation
  • 326/5106 Service universel
  • 700/5106 Sentel/Tigo
  • 188/5106 Vie politique
  • 1545/5106 Distinction/Nomination
  • 40/5106 Handicapés
  • 790/5106 Enseignement à distance
  • 882/5106 Contenus numériques
  • 626/5106 Gestion de l’ARTP
  • 189/5106 Radios communautaires
  • 1818/5106 Qualité de service
  • 452/5106 Privatisation/Libéralisation
  • 141/5106 SMSI
  • 482/5106 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2944/5106 Innovation/Entreprenariat
  • 1434/5106 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 50/5106 Internet des objets
  • 170/5106 Free Sénégal
  • 703/5106 Intelligence artificielle
  • 201/5106 Editorial
  • 27/5106 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous