Les travailleurs de la filiale « Call Me » du groupe Chaka, sous-traitant de Mattael, sont entrés en grève depuis jeudi 31 mai 2012 pour revendiquer une augmentation des salaires et la classification catégorielle des employés.
Selon un communiqué de la CGTM, le directeur de la filiale de Chaka n’a accordé aucune importance aux revendications des travailleurs qu’il « traite avec mépris » menaçant de fermer la boite.
Confédération Générale des Travailleurs de Mauritanie CGTM
COMMUNIQUE DE PRESSE
Les travailleurs de CALL ME Mauritanie, une filiale du groupe CHAKA, qui est un centre d’écoute et d’appel sous traitant de la Mauritano Tunisienne des Télécommunications (MATTEL), sont entrés en grève ouverte ce jeudi 31 mai 2012.
Après avoir à plusieurs reprises cherché des voies et moyens de trouver des solutions à leurs revendications auprès de leur employeur, et ceci par voie de négociation directe, force leur a été donné de constater que le Directeur Général, Monsieur Mamadou Oumar Diop n’a accordé aucun crédit aux travailleurs qu’il traite avec un mépris manifeste sous la forme de menaces qui consistent à fermer tout simplement la boîete.
Pourtant, les travailleurs ne demandent que :
– Une revalorisation des salaires qui sont les plus bas de la place pour les centres d’appel,
– Une classification catégorielle des employés
– Une couverture sociale totale à partir des embauches
– Une assurance maladie pour les travailleurs et leurs familles, entre autres.
La grève qui est totalement suivie par tous les travailleurs traduit le degré de mobilisation de ces derniers face à la détérioration de leurs conditions de vie et de travail et au manque de considération de la part de leur employeur.
Devant cette détermination, et en violation de toutes les conventions internationales (C87 et C98 sur la liberté syndicale et le droit de négociation) ainsi que de la législation nationale, l’employeur a envoyé une équipe composée du gérant du centre d’appel accompagné de deux avocats qui a proféré des menaces et des intimidations à l’endroit des travailleurs paisiblement regroupés devant les locaux de Call Me, pour leur dire que dès demain on va leur jeter des miettes comme droits et que la société va fermer.
C’est une situation inacceptable et provocatrice que la CGTM ne saurait accepter et nous rendons la direction générale de la société responsable des conséquences qui découleront de ces attitudes antisociales et irresponsables.
La CGTM appelle les autorités publiques et de tutelle à rappeler à l’ordre cette société pour qu’elle se conforme à la législation de travail en vigueur dans notre pays.
Ampliations :
– Union Network International (UNI)
– Bureau International du Travail (BIT)
– Confédération Syndicale Internationale (CSI)
Nouakchott, le 31 mai 2012.
Le Comité exécutif de la CGTM
(Source : Agence Nouakchott d’Information (ANI), 31 mai 2012)