La technologie se positionne de plus en plus comme un acteur majeur pour une éducation plus aboutie. Accompagnant les générations à travers le temps, elle ne cesse d’ouvrir de nouvelles perspectives dans la sphère des civilités universelles. Ce qui fait dire à plusieurs observateurs que la prochaine ère sera celle de la connaissance. L’émergence des Massive open online course MOOC, nous en donne déjà un avant-goût. Cependant, cet élan de possibilités n’est pas partout partagé à travers le globe.
Pendant que certains pays explorent les potentialités des technologies Cloud pour une éducation plus collaborative, des difficultés élémentaires persistent pour d’autres. Dans les pays du sud par exemple ; l’illettrisme est un phénomène répandu au sein de la population. Bon nombre de personnes n’arrivent pas à lire les messages de leur téléphone.
Pour lutter contre cette inégalité, des experts de la culture de l’information utilisent au Sénégal, les nouvelles technologies pour motiver et apprendre aux femmes à lire. Lancé en 2012, ce projet de l’Unesco, intitulé PAJEF est entrain de s’étendre à six autres pays africains.
L’Unesco s’est joint au Ministère de l’éducation du Sénégal pour créer ces modules d’alphabétisation. Ils passent tous les jours à la télévision nationale sous la forme de cours d’orthographe ou d’arithmétique. Les séminaires s’effectuent également à travers les téléphones portables, les ordinateurs, l’internet et la télévision, une touche de modernité dans le cadre de l’enseignement. Les leçons ont rendu certaines des femmes plus indépendantes. Elles arrivent désormais à déchiffrer leurs messages sans aucune aide extérieur.
Le Sénégal dispose de fonds limités pour l’alphabétisation d’où l’importance de ces programmes d’études à la maison peu chers et facile à gérer. Cependant, certaines femmes préfèrent les salles de classe.
Les cours ont lieu le soir, trois fois par semaine et sont gratuits. L’Unesco est entrain d’étendre le programme au Kenya, au Nigeria et la Gambie. Plus de six autres pays africains ont adopté des programmes d’alphabétisation similaires cette année.
(Source : Afrique ITnews, 3 septembre 2014)