OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2013 > Les télés sénégalaises sont elles des poubelles ?

Les télés sénégalaises sont elles des poubelles ?

mercredi 9 janvier 2013

Point de vue

Le ministre de la culture Abdou Aziz Mbaye fait le buzz depuis quelques semaines après sa sortie devant les députés qualifiant les télévisions sénégalaises de poubelles. Au delà de l’émotion que cette sortie a engendrée, le mérite du ministre de la culture réside dans le courage de susciter un débat public sur le contenu des télés.

Dans mon article précédent, j’ai proposé de réfléchir sur le symbole des émissions phares du petit écran et, je voulais simplement analyser avec vous ce que nos televisions nous offrent aujourd’hui. Loin de moi, l’idée de jeter en pâture Amina Pote comme certains me l’ont reproché. Amina Pote et Ahmed Aidara sont des symboles du nouveau visage des medias sénégalais, et c’est important pour un pays comme le notre de s’arrêter, de se mirer pour se parfaire et cultiver l’excellence au détriment d’une culture de crétinisation. Pour en revenir au ministre de la culture et sa fameuse boutade devant les députés, je crois objectivement qu’il urge de poser un débat citoyen sur l’offre des medias au Sénégal.

Notre pays compte 15 chaines de télévisions et 10 autres qui sont autorisées mais qui n’émettent pas encore. Les questions qui découlent de la déclaration du ministre Aziz Mbaye sont : nos télévisions remplissent elles correctement leur triple mission d’information, de divertissement et d’éducation ? Quelles sont leurs forces et faiblesses ? En quoi elles sont assimilables à des poubelles ? Est-ce que l’exigence de pluralisme et de diversité est elle respectée par ces chaines ? En d’autre termes, nos télés prennent elle en compte les minorités, tous les sénégalais se reconnaissent ils dans leurs programmes ?

Un collègue expert en audiovisuel résume les programmes de nos chaines de télévision par une formule assez révélatrice qui résume cette situation. Au Sénégal, dans nos televisions, le clip musical est perçu en tant que “culture”, la lutte et football de “divertissement sportif”. La musique et de la danse sont présentées comme seules formes de culture au Sénégal par les chaines de télévision avec une diffusion abusive de clips musicaux bourrés de chorégraphies vulgaires et clownesques.

Ajouter à ce tableau un manque de compétences spécifiques pour envisager la culture au sens large mettant en valeur la diversité des forces vives de la culture. Le sport se résume aussi à la lutte et au football et quasi absence des autres sports du paysage audiovisuel (souvent financièrement moins nantis) ; les meilleurs horaires sont consacrés aux séries étrangères, et 80% des émissions sont des plateaux entre un journaliste et des invités qui parlent pendant des heures. Pape Ale Niang, Omar Gning, Cheikh Diaby, Papa Ngagne Ndiaye pour ne citer que ceux la font la même émission avec le même format, seuls le titre et le ton différent d’une chaine a une autre.

Le ministre Aziz Mbaye fait certainement référence aux séries étrangères qui sont devenues une sorte d’opium pour le peuple qui ont fini d’anesthésier la production locale et abrutir les masses populaires. D’ailleurs la chaine malienne Africable de notre ami Sidibe a fini de damer le pion aux chaines sénégalaises avec la diffusion de la fameuse série indienne Swarg. Quand cette série passe sur Africable ou sur la RTS c’est impossible d’instaurer une discussion dans nos familles. Je préfère quand même ces séries indiennes (plus pudiques) aux navets mexicains et brésiliens dont les histoires et images sont culturellement choquantes.

En définitive, par le truchement de la sortie du ministre Mbaye, je vous pose la question : est ce que nos télés sont des poubelles ?

(Source : Le blog de Ada Sow, 9 janvier 2013)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 6857/7869 Régulation des télécoms
  • 526/7869 Télécentres/Cybercentres
  • 5614/7869 Economie numérique
  • 2782/7869 Politique nationale
  • 7869/7869 Fintech
  • 771/7869 Noms de domaine
  • 2709/7869 Produits et services
  • 2167/7869 Faits divers/Contentieux
  • 1107/7869 Nouveau site web
  • 7035/7869 Infrastructures
  • 2580/7869 TIC pour l’éducation
  • 279/7869 Recherche
  • 366/7869 Projet
  • 5123/7869 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2631/7869 Sonatel/Orange
  • 2439/7869 Licences de télécommunications
  • 416/7869 Sudatel/Expresso
  • 1728/7869 Régulation des médias
  • 2052/7869 Applications
  • 1819/7869 Mouvements sociaux
  • 2436/7869 Données personnelles
  • 189/7869 Big Data/Données ouvertes
  • 896/7869 Mouvement consumériste
  • 537/7869 Médias
  • 970/7869 Appels internationaux entrants
  • 2507/7869 Formation
  • 138/7869 Logiciel libre
  • 3115/7869 Politiques africaines
  • 1669/7869 Fiscalité
  • 252/7869 Art et culture
  • 861/7869 Genre
  • 2408/7869 Point de vue
  • 1501/7869 Commerce électronique
  • 2184/7869 Manifestation
  • 471/7869 Presse en ligne
  • 186/7869 Piratage
  • 311/7869 Téléservices
  • 1314/7869 Biométrie/Identité numérique
  • 457/7869 Environnement/Santé
  • 592/7869 Législation/Réglementation
  • 659/7869 Gouvernance
  • 2719/7869 Portrait/Entretien
  • 216/7869 Radio
  • 1120/7869 TIC pour la santé
  • 405/7869 Propriété intellectuelle
  • 87/7869 Langues/Localisation
  • 1621/7869 Médias/Réseaux sociaux
  • 2846/7869 Téléphonie
  • 300/7869 Désengagement de l’Etat
  • 1498/7869 Internet
  • 194/7869 Collectivités locales
  • 596/7869 Dédouanement électronique
  • 1613/7869 Usages et comportements
  • 1548/7869 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 826/7869 Audiovisuel
  • 5137/7869 Transformation digitale
  • 580/7869 Affaire Global Voice
  • 228/7869 Géomatique/Géolocalisation
  • 468/7869 Service universel
  • 991/7869 Sentel/Tigo
  • 262/7869 Vie politique
  • 2272/7869 Distinction/Nomination
  • 51/7869 Handicapés
  • 1042/7869 Enseignement à distance
  • 1096/7869 Contenus numériques
  • 879/7869 Gestion de l’ARTP
  • 267/7869 Radios communautaires
  • 2695/7869 Qualité de service
  • 636/7869 Privatisation/Libéralisation
  • 198/7869 SMSI
  • 687/7869 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 4217/7869 Innovation/Entreprenariat
  • 1986/7869 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 69/7869 Internet des objets
  • 255/7869 Free Sénégal
  • 808/7869 Intelligence artificielle
  • 295/7869 Editorial
  • 33/7869 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous