Les télécentres sénégalais tirent la sonnette d’alarme
lundi 30 juillet 2007
Les télécentres sont en train de mourir et la principale cause, selon le Président de l’UNETTS, c’est l’inflation du mobile en plus du manque de réglementation. Pour avoir une issue de sortie, il faut selon M. Cissé que l’Agence de régulation des télécommunications aille vers un statut. Il faut aussi que l’Etat puisse accompagner l’Union des Exploitants de Télécentres.
L’Union Nationale des Exploitants de Télécentres et Téléservices du Sénégal (UNETTS) a organisé les 21 et 22 juillet 2007, un séminaire de renforcement des capacités des gérants et exploitants de télécentres du Sénégal, sur le thème « télécentres et innovations technologiques : quels enjeux pour le Sénégal ».
Pour le Président de l’Union Nationale des Exploitants de Télécentres et Téléservices du Sénégal (UNETTS), Bassirou Cissé, constatant le bouleversement dû aux Tic et la forte densité des télécentres, la rencontre de Saly devrait être une occasion de faire un diagnostic approfondi des maux qui gangrènent de secteur.
Les télécentres sont en train de mourir et la principale cause, selon le Président de l’UNETTS, c’est l’inflation du mobile en plus du manque de réglementation. Pour avoir une issue de sortie, il faut selon M. Cissé que l’Agence de régulation des télécommunications aille vers un statut. Il faut aussi que l’Etat puisse accompagner l’Union des Exploitants de Télécentres.
Il constate surtout que le nombre de gérants de télécentres qui tournait en 2005 autour de 32 000 est passé entre 2000 et 2005 à près de 74 202 pour 107 216 lignes téléphoniques. Lorsqu’on sait qu’actuellement 130 télécentres cessent leurs activités tous les 30 jours, ce sont 3 120 emplois perdus par an avec comme corollaire d l’accroissement de la pauvreté. Les gérants de télécentres tirent la sonnette d’alarme. Ils veulent et attendent de l’Etat des propositions concrètes de sortie de crise. Car se désolent-ils, les télécentres font entrer plusieurs milliards dans les caisses de l’Etat.
Autre grief, c’est que depuis 1992 à l’apparition des premiers télécentres, des cautions de 500.000 F et 300.000 F respectivement à Dakar et à l’intérieur versés dans les caisses de l’Etat des sommes énormes qui n’ont servi qu’à la Sonatel pendant que les dépositaires sont en faillite. Faute d’effet rétroactif, « nous allons fermer boutique tout simplement » ont-ils conclu.
Amath Sigui Ndiaye
(Source : Le Soleil, 30 juillet 2007)