OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2022 > « Les réseaux sociaux au Sénégal : les dieux de la décadence… »

« Les réseaux sociaux au Sénégal : les dieux de la décadence… »

dimanche 24 avril 2022

Point de vue

Epigraphe « A la fin des sociétés troublées, quand il n’y a plus de doctrines, d’écoles, que l’art est entre une tradition perdue et une tradition qui s’inaugure, il se trouve des décadents singuliers, prodigieux, libres, charmants, des aventuriers de la ligne et de la couleur, qui mêlent tout, risquent tout et marquent toutes choses d’un cachet singulier, corrompu, rare ». Edmond et Jules de Goncourt, Journal, 7 décembre 1859.

Le mal que nous faisons subir à notre pays est comparable à un suicide collectif La diffusion d’image obscènes dans les réseaux sociaux est en train d’être érigée en culture. La dénonciation calomnieuse, le montage vidéo pour exposer des vices, etc. : est-ce vraiment un héritage à léguer à notre jeunesse ?

Ça ne peut pas continuer, il faut arrêter cette perversion des âmes, ce massacre de la culture, ce rabaissement de notre humanité. Macky Sall a souillé notre démocratie en institutionnalisant depuis 2010 les meutes des réseaux sociaux. Il a été aidé par une certaine presse qui avait fait de Souleymane Jules Diop une icone en lui donnant un médium pour débiter des insanités. Mais nous ne devons pas aliéner notre âme, nous n’avons pas à imiter Macky Sall, il est ce qu’il est !

La quête et la conservation du pouvoir ne valent pas la déshumanisation de la jeunesse.

Il faut que la classe politique, les citoyens, les défenseurs des droits de l’homme, les élites religieuses, les associations consuméristes (qui ont malheureusement une conception très étriquée de la notion de consommation) s’accordent sur une évidence : la nécessité d’une régulation des réseaux sociaux. C’est un pari très risqué surtout avec un homme comme Macky Sall, mais nous savons tous que ce massacre des âmes nobles qui se fait quotidiennement dans les réseaux sociaux ne peut pas continuer. J’entends souvent dire que le pays risque la guerre civile si on ne fait rien, mais je vois pire : un abrutissement de notre jeunesse qui troque l’obligation de l’effort et du travail bien fait contre la facilité et la trivialité du discours haineux, vulgaire et sans esprit.

Commentez le livre de TAS, celui de Ngouda Fall Kane, celui d’Errol Malou, etc., ça n’intéresse que quelques dizaines de personnes. Mais faites une vidéo diffusant des insanités, vous êtes likés plusieurs centaines de fois. Est-ce vraiment une piste viable pour un pays qui aspire à émerger ? Des élites qui conspirent avec le bas-peuple pour instaurer une culture de l’insolence et de l’impertinence est un fléau pour la nation. Or on ne peut pas ne pas remarquer que les intellectuels, les artistes, les entrepreneurs et, pire, depuis un certain temps, les marabouts sont inscrits à l’école de l’insulte, de la délation, du dévergondage et de l’irrévérence !

On ne développe pas un pays avec la culture de la délation ni avec des insulteurs enragés. Faisons le pari de diffuser dans les RS des images et des contenus éducatifs, formateurs et idéologiques. Et pour ce faire, il faut que nos journalistes fassent l’effort de ne plus faire des RS leur source d’information ou de légitimation de leurs sources. La presse a une grande part de responsabilité dans cette dégringolade qui nous arrive : d’architecte de l’information, elle a plongé dans l’abime où grouillent les charognards en quête de carcasse. Cette presse en ligne qui relaie n’importe quelle vidéo nous porte vraiment préjudice ! Ces télévisions qui ont fait des névrosés du net les icones (chroniqueurs hurleurs) du petit-écran polluent notre humanité. Il faut redonner à la télé son sérieux et son professionnalisme ! C’est la seule façon de concurrencer sainement ce déchainement névrotique sur les RS.

Alassane K. Kitane

(Source : Senego, 24 avril 2022)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2406/2657 Régulation des télécoms
  • 224/2657 Télécentres/Cybercentres
  • 1832/2657 Economie numérique
  • 995/2657 Politique nationale
  • 2657/2657 Fintech
  • 313/2657 Noms de domaine
  • 1001/2657 Produits et services
  • 878/2657 Faits divers/Contentieux
  • 446/2657 Nouveau site web
  • 2607/2657 Infrastructures
  • 1013/2657 TIC pour l’éducation
  • 124/2657 Recherche
  • 152/2657 Projet
  • 1715/2657 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1054/2657 Sonatel/Orange
  • 897/2657 Licences de télécommunications
  • 236/2657 Sudatel/Expresso
  • 580/2657 Régulation des médias
  • 725/2657 Applications
  • 593/2657 Mouvements sociaux
  • 882/2657 Données personnelles
  • 94/2657 Big Data/Données ouvertes
  • 348/2657 Mouvement consumériste
  • 226/2657 Médias
  • 396/2657 Appels internationaux entrants
  • 960/2657 Formation
  • 77/2657 Logiciel libre
  • 1160/2657 Politiques africaines
  • 548/2657 Fiscalité
  • 116/2657 Art et culture
  • 348/2657 Genre
  • 835/2657 Point de vue
  • 587/2657 Commerce électronique
  • 1017/2657 Manifestation
  • 220/2657 Presse en ligne
  • 91/2657 Piratage
  • 135/2657 Téléservices
  • 567/2657 Biométrie/Identité numérique
  • 195/2657 Environnement/Santé
  • 216/2657 Législation/Réglementation
  • 216/2657 Gouvernance
  • 991/2657 Portrait/Entretien
  • 98/2657 Radio
  • 417/2657 TIC pour la santé
  • 175/2657 Propriété intellectuelle
  • 52/2657 Langues/Localisation
  • 623/2657 Médias/Réseaux sociaux
  • 1136/2657 Téléphonie
  • 124/2657 Désengagement de l’Etat
  • 571/2657 Internet
  • 84/2657 Collectivités locales
  • 255/2657 Dédouanement électronique
  • 748/2657 Usages et comportements
  • 617/2657 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 343/2657 Audiovisuel
  • 1793/2657 Transformation digitale
  • 221/2657 Affaire Global Voice
  • 105/2657 Géomatique/Géolocalisation
  • 184/2657 Service universel
  • 392/2657 Sentel/Tigo
  • 121/2657 Vie politique
  • 870/2657 Distinction/Nomination
  • 34/2657 Handicapés
  • 427/2657 Enseignement à distance
  • 450/2657 Contenus numériques
  • 362/2657 Gestion de l’ARTP
  • 116/2657 Radios communautaires
  • 1009/2657 Qualité de service
  • 252/2657 Privatisation/Libéralisation
  • 95/2657 SMSI
  • 301/2657 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1541/2657 Innovation/Entreprenariat
  • 831/2657 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 32/2657 Internet des objets
  • 96/2657 Free Sénégal
  • 334/2657 Intelligence artificielle
  • 201/2657 Editorial
  • 11/2657 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous