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Accueil > Ressources > Points de vue > 2004 > Les Privatisations en Afrique, l’exemple de la Sonatel au Sénégal

Les Privatisations en Afrique, l’exemple de la Sonatel au Sénégal

jeudi 23 décembre 2004

Privatisation/Libéralisation

LES RAISONS ET LES OBJECTIFS DONNES PAR L’ETAT DU SENEGAL sont de :

– développer le téléphone très rapidement pour parvenir à un ratio de 1 téléphone pour cent habitants alors qu’il etait d’ 1 pour 1000 habitants en 1995,
– mobiliser et orienter l’épargne publique et privée vers des secteurs productifs,
– accélérer l’évolution technologique de notre réseau pour faire face à l’essor des N.T.I.C.
– trouver un partenaire stratégique sûr et fort capable de garantir nos parts de marché et d’en créer d’autres.

LES RAISONS POUR LESQUELLES LES SALARIES AVAIENT ACCEPTE D’ACCOMPAGNER LE PROCESSUS DE PRIVATISATION

– La montée de la déréglementation,
– Une mondialisation d’essence libérale trop rapide face à un secteur des telecoms spécifiquement ouvert sur le monde,
– l’échec de l’état en tant que gestionnaire public,

LE PROCESSUS DE PRIVATISATION :

La privatisation de la Sonatel fut consacrèe définitivement à la surprise générale après le vote de la loi 95-25 du 29/08/95 par l’assemblée Nationale du Sénégal. Ainsi, l’entreprise phare du Pays allait sans nul doute ouvrir son capital à un partenaire stratégique pour les raisons invoquées plus haut, alors que dans la pratique en Afrique, c’est plutôt les entreprises en difficultés qui étaient systématiquement privatisèes. Mais l’état sénégalais avait décidé de passer rapidement à l’action malgré l’avis défavorable pour une fois de la Banque Mondiale qui a marqué son désaccord pour l’ouverture du capital de la Société Nationale des Télécommunications du Sénégal. L’Etat du Sénégal était sans nul doute dos au mur au moment ou elle voulait cette privatisation.

Jugez du contexte :

La dévaluation du franc CFA intervenues un an plus tot, lesnombreuses politiques d’ajustement structurels édictés depuis Bretton Wood, la gabegie et la mauvaise gestion des entreprises publiques généralement confiées à des politiciens en mal de popularité, la sécheresse persistante ont fini de mettre les finances publiques à genoux. Complétant la gamme, les détournements et les mauvais choix d’investissement ont fini d’ assécher les caisses de l’état.

Après moult rééchelonnement du service de la dette par le Club de Paris, l’état sénégalais pour renflouer ses caisses avait choisi de privatiser 23 sociétés nationales. Dans un premier temps, la Sonatel ne figurait pas sur cette liste. Mais plusieurs mois après le lancement de l’appel d’offres, les investisseurs se faisaient désirer pour entrer dans le capital de ces sociétés qui étaient soit trop exsangues ou n’offraient aucune perspective de rentabilité immédiate ou à cours termes. L’Etat se décida donc à ouvrir le Capital de la Sociéte nationale des télécommunications. A peine l’appel d’offres lancé que les investisseurs se bousculaient au Ministére de l’Economie et des Finances maître d’oeuvre. Parmi ceux la on distingue : France Télécom par sa filiale France Câbles Radio, Télia le consortium suédo - américain, les opérateurs nationaux d’ Arabie Saoudite, d’Afrique du Sud, de Malaisie, du Maroc etc...

Ce furent les suédois qui firent la meilleure offre financière et technique,suivie de F.C.R. Mais la meilleure offre financière fut faite par les saoudiens qui furent récusé pour la faiblesse de leur offre technique.

Les négociations entre l’état et Télia vont buter pendant plusieurs mois sur la durée de la concession. En effet, alors que l’état du Sénégal voulait une concession sur vingt ans, les Suédois voulaient se contenter d’une concession sur 7 ans. L’Etat finira par récuser le groupe suédois après plusieurs séances de négociations infructueuses. Pour le Gouvernement du Sénégal, une concession sur 7 ans n’encouragerait pas d’investissements lourds de la part du partenaire. L’Etat fit donc appel à France Câbles Radio second sur la liste qui accepta d’emblée la concession sur 20 ans et accepta d’aligner son offre financière sur celle de Télia qui se montait à 70 milliards de fcfa représentant 33 % du capital de la Sonatel. Les deux parties s’accordèrent également sur la libéralisation du secteur pour 2004.

L’ état sénégalais venait ainsi d’empocher sa meilleure opération de privatisation depuis que notre pays existe et ceci grâce surtout à la vigilance et au sens des responsabilités des organisations syndicales qui par leur participation et l’expertise qu’ils ont apportée à l’état, ont évité pour une fois qu’un pan important de notre potentiel économique ne soit bradé au profit de super puissances avides de nos maigres ressources.

Ainsi la géographie du Capital de la nouvelle société se présentait comme suit : 34 % à l’état , 33 % à France Télécom, les travailleurs détenaient 10 %, 5 % avait été retenu pour un opérateur africain dans le cadre de la politique d’intégration économique sous régionale, le reste appartenait aux collectivités locales et aux personnes physiques. Mais deux années plus tard, à la veille d’élections capitales, l’état allait céder sous la table 9 % à F.T. Qui du coup en totalisait 42 % et devenait de fait l’actionnaire majoritaire. Les raisons de cette cession n’ont pas été donné mais les conséquences pourraient être fâcheuses car depuis lors la marge de manouvre du partenaire est beaucoup plus grande.

Je ne vais pas m’étendre ici sur lutte impitoyable engagée par l’Intersyndicale pour obtenir 10 % pour les salariés. Sachez seulement que cela a nécessité plusieurs journées de grève et des ponctions amères sur les salaires des agents pour les dites journées.

LE COMPORTEMENT DE F.C.R. (France Cables et Radio) A LA SONATEL.

La puissance et la détermination des organisations syndicales l’ont obligé à revoir ses ambitions à la baisse tant envers le personnel local qu’au nombre de cadres expatriés qui a été réduit à sa plus simple expression avec des salaires assez raisonnables. En interne F.T a régulièrement boudé les organisations syndicales et leurs revendications se cantonnant à son travail de management.

Cependant, nous ne lui avons pas permis non plus de se dérober face aux exigences d’investissement même si on peut dire qu’ils ont été beaucoup plus importants dans les villes qu’à la campagne.

F.T. Vient de mettre en place une nouvelle politique appelée « TOP SOURCING » qui semble inquiéter les Autorités sénégalaises . Cette politique consiste à une globalisation de l’approvisionnement des filiales qui doivent s’adresser d’abord à FT pour toutes leurs commandes d’équipement et de matériel télécom avant d’aller voir ailleurs. FT prétend que cela lui permet de commander gros et de négocier des prix favorables pour le Groupe.

QUEL LIEN ENTRE LES ORGANISATIONS SYNDICALES DU GROUPE F.T.

J’en viens donc à la dernière partie de mon intervention : comment réussir une véritable alliance de groupe. Le comité de groupe F.T, et l’alliance UNI des syndicats du groupe FT sont à pied d’euvre.

Nous proposons en plus de ces deux initiatives, la tenue de forum semestriels ou annuels avec l’ensemble des Administrateurs salariés du groupe en présence des secrétaires généraux des syndicats ou de leurs représentants et des responsables des relations extérieures.

Nous pensons que seuls les échanges fréquents et directs appuyés par une bonne communication entre les organisations du Groupe peut favoriser un brassage qui activera les solidarités et les convergences. Nous sommes prêts à engager des discussions au sortir de ce Séminaire pour les modalités pratiques de ces forums.

En tout cas je suis heureux de terminer en vous annonçant que le SYTS et l’INTER SYNDICALE de la Sonatel sont prêts à accueillir le premier forum des administrateurs salaries du Groupe avec leurs organisations syndicales au Sénégal dés 2004.

« UNIS NOUS VAINCRONS »

Je devais plutôt dire

« UNIS SOLIDAIRES ET DEMOCRATIQUES , NOUS VAINCRONS »

Je vous remercie .

Cheriff Younouss Dianté
Responsable des Relations Extérieures du SY.T.S (Syndicat National des Travailleurs de la Sonatel)

(Source : CSDPTT, 20 décembre 2004)


Cette intervention a été prononcée dans le cadre du séminaire intitulé Télécom Bien public Mondial qui s’est tenu dans le cadre du Forum Social Européen de Paris en novembre 2003

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