Les Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic) jouent un rôle non négligeable dans la création d’emplois car on note, avec
l’étude de la grappe économie Ntic, la création d’emplois de l’ordre de 38%, offre et demande de Ntic réunies. Le nombre d’emplois créés par chaque
entreprise varie pour la plupart entre 2 et 5. Elles sont 39% dans cette fourchette. Seules 3% des entreprises interrogées en ont créé 50 et plus.
Ce sont les administrateurs de réseaux qui sont les plus recherchés. Ils forment 21% des types d’emplois créés. Ils sont suivis des maintenanciers
(16%) et des programmeurs (16%). Le recrutement de personnel est plus difficile dans le groupe des offreurs de Ntic que dans celui des demandeurs.
59% des offreurs affirment qu’ils recrutent difficilement du personnel tandis que 66% des demandeurs soutiennent qu’il leur est facile de recruter du
personnel.
Côté salaire, les uns et les autres ont tendance à aligner les cadres dans les Ntic au même niveau que les autres cadres de l’entreprise. Chez les
offreurs, 43% disent que les niveaux de salaire sont les mêmes dans les deux catégories de cadres tandis qu’ils sont 66% à le dire du côté des
demandeurs.
Le personnel des Ntic est assez stable, plus chez les demandeurs de Ntic que chez les offreurs. Seules 19% des entreprises interrogées le jugent
mobile du côté demandeurs. De l’autre, elles sont 45% à le soutenir.
Offreurs comme demandeurs souhaitent renforcer leurs cadres, par ordre d’importance, dans les domaines de l’administration réseaux, des
technologies Internet, de l’administration de base de données, de la maintenance et de la sécurité, entre autres.
Concernant les cadres moyens et les techniciens supérieurs, les domaines dans lesquels les uns et les autres souhaitent les renforcer sont : la
programmation, les réseaux, la maintenance, les bases de données, les webmasters et les technico-commerciaux.
Un certain nombre de recommandations ont été faites pour dynamiser et rendre compétitif le marché du travail dans le domaine des Ntic. Il s’agit, entre
autres, d’accroître les structures de formation en Ntic, de baisser les coûts aussi bien de formation que d’accès à Internet, de généraliser les formations
en Ntic et de les introduire à l’école.
Dans le secteur éducatif, l’étude fait ressortir une certaine inadéquation entre l’offre de formation en Ntic et la demande. "Cette situation est du reste bien
perçue par les acteurs du domaine« . Ils notent que »les solutions demeurent complexes et nécessitent la mobilisation de moyens substantiels et une
implication de l’ensemble des acteurs (Etats, secteur privé, université)".
De nombreuses lacunes sont notées dans chacun des trois domaines qui composent les Ntic, à savoir l’informatique, les télécommunications et le
multimédia. Un certain nombre de thématiques généralement pas suffisamment prises en compte sont listées dans chaque secteur. En informatique,
les lacunes dans le hardware (équipement lourd) se situent au niveau de la micro-électronique, de la maintenance et de l’assemblage. La liste des
lacunes en informatique est plus longue dans le software (logiciels d’application). On y retrouve, entre autres, l’administration de bases de données, celle
des systèmes Unix, les nouvelles technologies du Web et la sécurité informatique. Dans les télécommunications, des lacunes sont notées dans les
réseaux sans fil, les réseaux larges bandes, la commutation et le routage, les systèmes satellitaires, etc. En multimédia, il faut s’orienter vers les
technologies du son, le graphisme et le traitement d’images ainsi que la réalité virtuelle.