Depuis 2000, les nouvelles technologies de l’information (NTIC) ont eu un développement très important dans le secteur de la santé, notamment à travers la mise en place, (et cela il fallait vraiment le faire), du système de gestion et d’information (SIG). Les personnels du secteur de la Santé sont très fiers de cet outil managé depuis le Point E, à Dakar, par la direction des études, de la Recherche et de la Formation (DERF). C’est un réseau de circulation de l’information avec 161 ordinateurs, 8 serveurs et un “ routeur ”. Il relie tous les districts sanitaires et les régions médicales au niveau central à Dakar. Il permet de suivre en temps réel la situation sanitaire nationale et au système de santé, de réagir rapidement en cas d’épidémie. C’est donc un intéressant instrument de surveillance des épidémies et de suivi, au jour le jour, de l’évolution des réalisations des programmes de santé.
Le développement NTIC, notamment dans le domaine, cette fois-ci, de la prévention va aussi très bientôt s’élargir avec la signature d’une convention avec l’University Southern of California (Etats-Unuis), pour l’installation d’un système dénommé “ Réseau africain de l’éducation pour la santé ” (RAES). Le RAES est destiné à être un outil décisif dans la promotion de la santé au Sénégal, et plus tard dans la région africaine. Ce projet va donc renforcer fortement et durablement les activités de prévention de la maladie, jusqu’au niveau le plus décentralisé de la pyramide sanitaire, à travers Internet, des supports didactiques, une radio communautaire itinérante, des équipes mobiles et un module de formation à distance des acteurs du secteur de la santé et des médiats (presse écrite, radios et télévision). Enfin, l’informatique médicale a beaucoup progressé. Outre la nouvelle unité de radiologie numérique installée à l’hôpital Aristides Le Dantec, la multiplication des scanners, on verra très bientôt l’inauguration de l’unité d’Imagerie à Résonance Magnétique (IRM) à l’hôpital Principal de Dakar et aussi le démarrage dans quelques mois du système hospitalier de gestion médicale, un réseau en Intranet qui permettra de gérer les dossiers des malades et des actes médicaux entre les services d’une part et d’autre part entre l’hôpital et des praticiens extérieurs. Ce projet est d’ailleurs très avancé à l’hôpital de Fann. De nombreux hôpitaux, qui sont devenus des établissements publics de santé doté d’une autonomie de gestion, présentent maintenant des informations sur leurs offres de services et certains ont même leur propre “ site Web ” comme celui de Saint-Louis. Toutes ces avancées ont certainement poussé les décideurs de la santé de lancer des initiatives de développement de l’enseignement de l’informatique médicale : ce qui va être d’ailleurs possible avec l’inauguration mercredi dernier, d’un bloc scientifique polyvalent de l’école nationale de développement sanitaire et social (ENDSS) de Dakar pour une valeur de cinq milliards de Fcfa.
Fara DIAW
(Source : Le Soleil 20 mars 2004)