Le journaliste sénégalais Tidiane kassé a invité ses confrères, vendredi à Dakar, à ne pas subir le diktat des réseaux sociaux, en livrant des informations rapides et n’obéissent pas aux règles de leur métier.
’’Le défi, en tant que journaliste, c’est ne pas subir cette dictature de l’information rapide et sans aucune base, que livrent les réseaux sociaux comme Facebook ou Tweeter’’, a-t-il dit lors d’un panel de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS). Il a animé le panel avec le juriste Bouna Manel Fall et le journaliste Mame Less Camara.
L’organisation du panel rentre dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse axée sur le thème : ’’Parler sans crainte : assurer la liberté d’expression dans tous les médias« . Le panel avait pour thème : ’’Parler sans crainte : quelle responsabilité pour la presse ? »
Selon Tidiane Kassé, ‘’les bribes d’informations qu’ils mettent sur la toile sont des pistes d’investigation sur lesquelles il faut travailler mais ce qu’on a remarqué aujourd’hui c’est que les réseaux sociaux ne sont pas des points de départ mais des points finaux’’.
‘’Avec le journaliste citoyen, les réseaux sociaux ont ouvert un espace énorme. Cet espace impacte fortement sur le métier de journaliste. Nous devons être forts par rapport à cette tendance’’, a indiqué M. Kassé.
Selon lui, ‘’les réseaux sociaux ont une particularité et on ne fait pas la différence entre le personnel et le professionnel car il y a une grande disponibilité d’informations et qui tombent de manière désordonnée’’.
’’Les Américains font tout pour renforcer les réseaux sociaux, développer les espaces de liberté pour avoir le monopole sur les choses et dominer. Il faut réfléchir et ne pas subir la dictature de ces vampires que sont les réseaux sociaux’’, a-t-il estimé.
Pour Tidiane Kassé, ’’ceux qui travaillent dans les réseaux sociaux n’ont pas le souci de la rigueur, de la vérité, de l’exactitude… ils n’ont pas le profil de journalistes et ne sont pas des journalistes. Avec ces réseaux, on perd le privilège de formater l’information et les journalistes doivent retourner aux fondamentaux du métier’’.
(Source : APS, 3 mai 2013)