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Les ingrédients d’un 4e opérateur ?

vendredi 29 janvier 2016

Licences de télécommunications

Au-delà de la brouille entre l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) et les opérateurs de téléphonie, les nombreuses brouilles notées dans le secteur méritent une autre lecture. Le fait que l’Etat tienne à tirer le maximum de profit de la 4G face à l’entêtement des sociétés de téléphonie, semble ouvrir la porte à un 4e opérateur.

« En ce jour, l’Etat prend acte de la non-participation collective et coordonnée des opérateurs. Conformément à la procédure, l’Etat se réserve le droit de prendre les mesures appropriées suite aux manquements constatés…L’ARTP va relancer dans les prochains jours, la procédure d’attribution des licences 4G. Conformément aux spécifications déjà notées dans l’appel à candidatures fermé aux 3 opérateurs déjà présents, le futur appel à candidatures sera ouvert à de nouveaux entrants, opérateurs internationaux de télécommunications, intéressés par le développement de la téléphonie et de l’Internet mobile au Sénégal… ». Ces quelques extraits du Communiqué de presse de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) suite à la non-soumission des trois opérateurs de téléphonie à l’appel d’offres pour l’attribution de la 4G, remet à jour une vieille interrogation. C’est l’arrivée probable d’un quatrième opérateur de téléphonie sur le marché sénégalais.

Le torchon brûle déjà entre l’Etat et l’opérateur historique

Jusque là en odeur de sainteté, l’Etat du Sénégal et les opérateurs de téléphonie ne devraient pas vivre des lendemains tranquilles. Et les différentes réactions suscitées par la non-participation des trois opérateurs de téléphonie n’a fait que le confirmer. « L’ARTP a lancé un appel public à candidatures pour l’attribution de licences et de fréquences autorisant l’utilisation des technologies mobiles 4ième Génération en vue de l’exploitation de réseaux publics de télécommunications 4G au Sénégal. La date limite de dépôt était fixée au lundi 18 janvier 2016. Sonatel a décidé de ne pas déposer d’offres compte tenu des conditions qui ne permettent pas de créer de la valeur pour l’entreprise et l’ensemble des parties prenantes au vu du benchmark effectué. A titre d’exemple, au Maroc, 2 des 3 opérateurs ont payé l’équivalent de 30 milliards FCFA alors que ce pays est 2,5 fois plus peuplé que le Sénégal et 3,5 fois plus riche. Sous ce rapport, le prix total des licences 4G au Sénégal serait évalué autour de 14,5 milliards FCFA. De même, en Guinée Bissau, le groupe Sonatel, par le biais de sa filiale Orange Bissau, a pu acquérir les licences 3G et 4G pour un montant de 2 milliards de francs CFA au mois de décembre dernier. Sonatel tient à rappeler que, suite à l’autorisation que l’ARTP avait bien voulu lui donner en 2013, elle a pu dérouler avec succès sur le plan technique, une phase pilote de 14 mois qui s’est terminée le 31 mars 2015 », a déclaré officiellement la Sonatel via un communiqué.

Comme s’il rectifiait la Sonatel, le communiqué de l’ARTP précise que les 30 Milliards de FCFA pour une licence de 20 ans a été élaboré à partir d’un benchmark de plus de 20 Pays dans le monde, tout en tenant compte de la qualité et de la quantité des bandes de fréquences proposées (bandes 800 Mhz, 700 Mhz et 1800 Mhz), de la population, des revenus du marché télécoms au Sénégal et des obligations de la licence en matière de couverture 4G. « L’ARTP rappelle que le marché des télécoms au Sénégal représente plus de 1000 Milliards de FCFA par an, avec des taux de rentabilité (EBITDA) des opérateurs de 20 à 50%. L’ARTP considère ce prix justifié au regard des obligations de la licence, du potentiel de marché de la 4G et des meilleurs standards internationaux », précise l’ARTP.

Haro sur les réfractaires…déjà exclus de la compétition

Le moins que l’on puisse dire dans cette affaire, c’est que ce « boycott » des trois opérateurs a fait beaucoup de bruits, notamment en haut lieu. En effet, en réunion du Conseil des ministres, Macky est monté au créneau pour qualifier la décision d’inadmissible. Pire, il aurait même demandé à ce que les trois opérateurs soient écartés de l’appel d’offres qui sera relancé mais aussi il a exigé des sanctions contre eux.

Une décision hautement saluée par l’Association de défense des intérêts communs des consommateurs (ASDIC). Dans un communiqué, l’association n’y est pas allée par le dos de la cuillère pour fustiger l’attitude des opérateurs. « L’ARTP doit être ferme et intransigeant avec les opérateurs ORANGE-EXPRESSO-TIGO qui par entente veulent interdire aux consommateurs sénégalais les services de la 4ème génération en violation du code des télécommunications et de la loi n°94-63 sur les prix, la concurrence et le contentieux économique en son paragraphe I : des pratiques anticoncurrentielles collectives. Ces opérateurs avaient l’habitude d’acquérir des licences à moindre coût, et dans leurs cahiers des charges aucunes clauses les obligeant à respecter une couverture parmi les trois existantes. Les trois opérateurs nationaux de manque de patriotisme alors que l’état pour privilégier la préférence nationale avait ouvert une candidature restreinte », ont-ils déclaré non sans appeler à ouvrir le marché à un 4ème opérateur qui saura respecter les besoins des consommateurs.

Avec la tournure des évènements, s’achemine-t-on vers l’arrivée d’un quatrième opérateur ? S’il est prématuré d’y répondre, les choses semblent se dessiner dans le sens de l’affirmative. Selon l’ARTP, dans les prochains jours, la procédure d’attribution des licences 4G va être relancée. « Conformément aux spécifications déjà notées dans l’appel à candidatures fermé aux 3 opérateurs déjà présents, le futur appel à candidatures sera ouvert à de nouveaux entrants, opérateurs internationaux de télécommunications, intéressés par le développement de la téléphonie et de l’Internet mobile au Sénégal », indique le communiqué.

La 4G un gâteau si convoité

Pourquoi la 4G suscite autant d’appétits ? Nous avons d’abord essayé de chercher ailleurs où elle est déjà opérationnelle. En France aussi, on ne déroge pas à la règle, les acteurs de la téléphonie se livrent une guerre sans nom, afin de se faire une place au sommet. La 4G est comme son nom l’indique la 4ème génération des standards de la téléphonie mobile. Elle succède à la 2G et à la 3G. Utiliser la 4G pour surfer sur le Web depuis son téléphone portable (ou sa tablette) permet, en théorie, de bénéficier d’un débit cinq fois supérieur à celui proposé actuellement par la 3G+. En résumé, tout ce que vous pouvez faire chez vous avec l’ADSL, vous pourrez le faire avec la 4G en vadrouille sur votre mobile. De quoi satisfaire les amateurs de vidéos HD et de téléchargement, explique-t-on. D’ailleurs, selon le PDG de SFR, Stéphane Roussel, repris par le monde, « c’est comme passer du noir et blanc à la couleur ».

Dans une interview qu’il nous avait accordée, M. Mamadou Baal, Consultant en Audiovisuel, révélait que le dividende numérique constitue un enjeu de taille. Selon M. Baal, il peut valoir très excessivement chère, et peut aussi rapporter très, très gros. « A titre d’exemple, la moitié uniquement du dividende a été vendue en France à +1000 milliards Fcfa, mais uniquement à des sociétés françaises telles que Bouygues, Orange, SFR, Free pour leur permettre de faire de la 4G. Le gouvernement français n’a pas vendu à des sociétés étrangères, car le soubassement de toute l’économie de demain, qui reposera sur les TIC, passera forcément par les infrastructures de internet », disait-il.

La licence de la Sonatel : un enjeu de taille ?

S’il y a un opérateur qui occupe une place centrale dans ce débat, c’est bien la Sonatel. Depuis, il est le seul des trois à continuer à s’expliquer. Normal quand on est leader du marché. Mais l’enjeu est encore plus fort. En effet, en 2017, la licence arrivera à terme. Pour ce que Consultant sous le couvert de l’anonymat, le gouvernement du Sénégal devrait impérativement profiter de cette fin de concession pour lever le principal obstacle au développement de l’Economie Numérique avec l’émergence de PME/PMI pourvoyeuses d’emplois et de création de richesses dans les TIC. « Il devrait saisir cette opportunité pour procéder à la nécessaire séparation entre le « Commerce de gros » un quasi- monopole de la Sonatel et le « Commerce de détail » dans lequel cette dernière intervient aussi, en concurrence avec les autres fournisseurs de services dont il n’est pas garanti l’égal accès aux services de gros de la Sonatel et dans des conditions non discriminatoires, par rapport aux propres services de détail de cette dernière. Par ailleurs, il faut souligner que le renouvellement éventuel de cette concession ne peut être considéré comme une licence que l’on accorderait à un nouvel entrant. En tenant compte des résultats de l’exercice 2013 de la Sonatel, le marché sénégalais représente 58% de son chiffre d’affaires, soit 431 milliards Fcfa sur un total de 738 milliards, avec un bénéfice net consolidé de 190 milliards. L’Etat du Sénégal devrait se poser une question simple et naturelle : à quel prix une personne quelconque serait-elle prête à abandonner une affaire aussi juteuse ? Même pour 600 milliards Fcfa, payables sur 8 ans, la personne serait certainement preneuse », nous avait confié notre consultant.

Un quatrième opérateur déjà souhaité ?

Les autorités ont presque lâché le mot, les trois opérateurs vont être exclus du prochain appel d’offres. Une décision salutaire, si l’on en croit Momar Ndao (ASCOSEN). « En décrochant un nouvel opérateur, ce sera tout bénéfique pour le consommateur et pour le Sénégal. La qualité du service sera au rendez-vous, car le nouvel opérateur aura pris toutes les dispositions pour faire fructifier son business, sans avoir à s’accrocher à un service voix devenu archaïque », a clamé le consumériste. Pour rappel, en 2013 déjà, lors d’un conseil des ministres le président Macky Sall avait instruit le gouvernement « de prendre les dispositions pratiques, notamment la préparation d’un cahier des charges, en vue de l’arrivée d’un 4eme opérateur sur le marché de la téléphonie ».

Pour notre consultant, avec la 4G, il faut faire une ingénierie des fréquences dans ces « bandes en or » pour voir la meilleure formule permettant à l’Etat d’en tirer le maximum de profits. « Si j’ai une marchandise à vendre comme les fréquences et dont tout le monde a besoin (opérateurs existants et à venir), je n’aurais aucun état d’âme, je mets les fréquences aux enchères et je les donne à celui qui offre, y compris les éventuels nouveaux opérateurs », clame-t-il.

Youssou Ndour a déjà déclaré sa flamme

« Futurs Médias va se positionner pour la 4ème licence de téléphonie au Sénégal. Nous sommes des Sénégalais. Pourquoi accepter qu’on donne certaines choses aux autres ? ». C’est en ces termes que le Ministre Conseiller et non moins PDG du Groupe Futurs Médias Youssou Ndour annonçait dans les colonnes de l’Observateur.

Oumar Fédior

(Source : Réuussir Business, 29 janvier 2016)

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