Les grandes entreprises technologiques américaines se sont lancées dans une course effrénée pour fournir une connexion internet aux plus démunis.
Mark Zuckerberg a déjà répété à plusieurs reprises que l’accès à Internet devait être considéré comme un droit humain fondamental. Peu surprenant, donc, que son entreprise soit particulièrement active sur ce terrain. En 2013, elle a lancé l’initiative Internet.org. Renommée Free Basics en septembre 2015, elle vise à fournir un accès internet abordable dans les pays défavorisés, en collaboration avec plusieurs grands acteurs des télécommunications. Citons également le projet Aquila, auquel collabore Airbus. Il s’appuie sur des drones à énergie solaire pour apporter une connexion dans les zones rurales. Le projet Terragraph vise quant à lui à améliorer la qualité de la connexion dans les zones urbaines très densément peuplées, en misant sur une fibre de meilleure qualité. Nokia s’est associée au projet en février dernier. SpaceX, de son côté, table sur la mise en orbite d’une flotte de minisatellites pour mettre fin à la fracture numérique. L’entreprise d’Elon Musk a reçu en mars dernier l’autorisation officielle du gouvernement américain pour mener à bien son projet. Google, à travers son fameux projet Loon, parie sur des ballons géants flottants dans les airs pour servir de relais Wifi. Amazon, enfin, vient d’annoncer le lancement d’une application qui permet aux Indiens de surfer sur la toile à bas débit. Si apporter une connexion aux populations défavorisées est un but louable, certains craignent que ces diverses initiatives ne rendent ces grandes entreprises encore plus puissantes et indispensables qu’elles ne le sont déjà, et ne nuisent à la neutralité du Net.
Rédigé par Guillaume Renouard
(Source : Atelier BNP Paribas, 4mai 2018)