OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2013 > Septembre 2013 > Les enjeux colossaux d’internet et de la téléphonie mobile en Afrique

Les enjeux colossaux d’internet et de la téléphonie mobile en Afrique

mercredi 18 septembre 2013

Téléphonie

L’Afrique avance à pas de géants dans les usages de la téléphonie mobile. Avec l’espoir de bénéficier prochainement d’une couverture internet aussi importante ? Pour les opérateurs, les enjeux sont colossaux. Pour le continent africain aussi, qui pourrait bénéficier par la suite des effets économiques structurants d’un meilleur système de communication.

L’Afrique est en train de réaliser un véritable « saut quantique » en passant directement au téléphone mobile sans passer par la case du téléphone filaire. Et bientôt les Africains pourront envisager la même chose pour l’accès à internet ? C’est ce que ne sont pas loin de penser certains analystes, dont ceux de la société Bearing Point qui viennent de réaliser une étude intitulée « Les enjeux des télécoms dans les pays émergents ».

« Le monopole des opérateurs concerne moins de 10% des pays »

On apprend dans cette étude que les opérateurs qui verrouillaient les pays africains dans une situation de quasi monopole il y a 20 années se retrouvent au sein d’une concurrence sommes toutes bénéfique pour les consommateurs de nos jours. Ainsi, selon cette étude, en 1992, « 75% des pays africains n’avaient aucun réseau mobile et les 25% restants étaient en situation de monopole. Cinq ans plus tard, on retrouvait 95% des pays avec un réseau mobile mais 75% étaient encore en monopole. En 2002, il ne restait plus que 20% de monopoles et aujourd’hui, le monopole concerne moins de 10% des pays. » L’Afrique ferait même rêver les opérateurs de téléphonie, tout comme les fournisseurs d’accès à internet ou les géants de la Toile. Exemples emblématiques, la firme Google qui s’intéresse à ce marché via son loon project et Twitter qui s’associe gratuitement aux opérateurs en se garantissant à peu de frais des abonnés.

L’Afrique représente moins de 5% des utilisateurs internet dans le monde !

Mais l’internet via haut débit fixe demeure peu développé en Afrique. Il s’agit même du continent qui a le plus de retard dans ce domaine car l’Afrique représente moins de 5% des utilisateurs internet dans le monde ! Dans le même ordre d’idée, à l’intérieur du continent africain, le développement s’avère très inégal. Ainsi, on retrouve la moitié des usagers en Afrique du Sud alors que la population de ce pays ne représente que 5% de la population africaine totale. La marge de manœuvre est donc grande et, d’ores et déjà, des moyens existent pour envisager de désenclaver l’Afrique via le développement des câbles sous-marins, par exemple. Ce qui fait écrire aux responsables de l’étude : « Nous sommes convaincus que dans le domaine de l’internet, l’Afrique va connaître le même « saut quantique » que dans la voix avec le développement accéléré de l’Internet mobile. » Ce désenclavement des régions grâce à l’internet fixe haut débit pourrait même devenir un enjeu gouvernemental et international, afin de soutenir le développement économique et social des pays africains.

Au Kenya 30% des flux financiers passe par téléphone mobile

Car les télécoms ont une réelle influence sur la croissance économique d’un pays. D’un côté, c’est une source de revenu considérable pour les gouvernements locaux. Selon l’étude, « le marché de la téléphonie mobile produit ainsi 7% des recettes fiscales totales de l’Afrique subsaharienne ! ». Et d’un autre côté, les téléphones mobiles en Afrique peuvent contribuer à développer de nouveaux usages. On découvre ainsi que le pays au monde où on utilise le plus le paiement avec un téléphone mobile, n’est ni le Japon ni les États-Unis mais le Kenya ! « Un pays au sein duquel 30% des flux financiers passe par téléphone mobile », explique Jean-Michel Huet, directeur associé de la société Bearing Point et coordinateur de l’étude. Les usages liés au téléphone peuvent également modifier positivement les économies.

De manière structurante, comme au Sénégal ou au Kenya, où la mise en place de systèmes d’enchères pour la vente de poissons avec SMS a amélioré la productivité et les conditions de vente. De manière innovante aussi quand un système de prêt de minutes via SMS renvoit à des usages séculaires en Afrique comme les tontines (« prêt » communautaire où plusieurs personnes co-empruntent pour que l’un(-e) d’eux ou une partie d’entre eux bénéficient d’un produit). On peut penser également aux effets positifs envisageables dans les domaines de la santé ou du télé-enseignement. Ainsi, lors de ce qui est devenu sur Twitter #drameplateau en Côte d’Ivoire, c’est la mobilisation via les réseaux sociaux qui a permis d’améliorer les soins aux victimes et de retrouver les personnes disparues. Ce qui fait dire aux auteurs de l’étude : « Le déploiement des réseaux 3G, 3,5G, 4G quelle que soit la famille technologique retenue (UMTS, LTE, etc.) constitue l’enjeu technologique majeur de la décennie en Afrique. »

Le taux de pénétration des télécoms en Afrique, au niveau de l’accès à l’eau courante

Véritable paradoxe pourtant, on en vient à parler de bonne couverture téléphonique dans un continent où l’approvisionnement de son chargeur en électricité n’est absolument pas garanti. Car l’électricité est un produit rare en Afrique, continent au taux d’électrification limité à 42%, soit le taux le plus faible de l’ensemble des régions en développement. De plus, ce taux moyen masque à la fois de fortes disparités régionales (99% au Maghreb, mais seulement 31% en Afrique subsaharienne), et un clivage urbain-rural très marqué (69% en urbain contre 25% en rural). Ainsi, moins de 10% des populations rurales d’Afrique subsaharienne ont ainsi accès à l’électricité.

Reste, et c’est un autre paradoxe mis en avant par l’étude, que « le taux de pénétration des télécoms en Afrique est au niveau de l’accès à l’eau courante (64%), et il est largement supérieur à l’accès à l’électricité (40%) ou à un compte en banque (21%) ». Ainsi, en 2011 le cap des 50% de taux de pénétration a été franchi en Afrique subsaharienne, celui des 100% en Afrique du Nord, pour s’établir à 68% sur le continent. Cependant, seuls 11% des Africains (ensemble du continent) ont accès à l’internet. Aujourd’hui, le retard de l’Afrique sur le reste du monde réside bien dans l’accès haut débit. Le broadband mobile va-t-il changer la donne ?

Thomas Bourdeau

(Source : RFI, 17 septembre 2013)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 6628/7149 Régulation des télécoms
  • 522/7149 Télécentres/Cybercentres
  • 4869/7149 Economie numérique
  • 2544/7149 Politique nationale
  • 7053/7149 Fintech
  • 771/7149 Noms de domaine
  • 2601/7149 Produits et services
  • 2172/7149 Faits divers/Contentieux
  • 1104/7149 Nouveau site web
  • 7149/7149 Infrastructures
  • 2472/7149 TIC pour l’éducation
  • 280/7149 Recherche
  • 372/7149 Projet
  • 4711/7149 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2645/7149 Sonatel/Orange
  • 2423/7149 Licences de télécommunications
  • 430/7149 Sudatel/Expresso
  • 1403/7149 Régulation des médias
  • 2066/7149 Applications
  • 1523/7149 Mouvements sociaux
  • 2385/7149 Données personnelles
  • 202/7149 Big Data/Données ouvertes
  • 887/7149 Mouvement consumériste
  • 542/7149 Médias
  • 971/7149 Appels internationaux entrants
  • 2467/7149 Formation
  • 188/7149 Logiciel libre
  • 2970/7149 Politiques africaines
  • 1534/7149 Fiscalité
  • 249/7149 Art et culture
  • 862/7149 Genre
  • 2346/7149 Point de vue
  • 1477/7149 Commerce électronique
  • 2325/7149 Manifestation
  • 478/7149 Presse en ligne
  • 192/7149 Piratage
  • 307/7149 Téléservices
  • 1329/7149 Biométrie/Identité numérique
  • 453/7149 Environnement/Santé
  • 489/7149 Législation/Réglementation
  • 505/7149 Gouvernance
  • 2853/7149 Portrait/Entretien
  • 217/7149 Radio
  • 1070/7149 TIC pour la santé
  • 451/7149 Propriété intellectuelle
  • 87/7149 Langues/Localisation
  • 1789/7149 Médias/Réseaux sociaux
  • 2959/7149 Téléphonie
  • 285/7149 Désengagement de l’Etat
  • 1552/7149 Internet
  • 174/7149 Collectivités locales
  • 654/7149 Dédouanement électronique
  • 1684/7149 Usages et comportements
  • 1539/7149 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 828/7149 Audiovisuel
  • 4497/7149 Transformation digitale
  • 579/7149 Affaire Global Voice
  • 230/7149 Géomatique/Géolocalisation
  • 581/7149 Service universel
  • 991/7149 Sentel/Tigo
  • 262/7149 Vie politique
  • 2353/7149 Distinction/Nomination
  • 52/7149 Handicapés
  • 1036/7149 Enseignement à distance
  • 1011/7149 Contenus numériques
  • 883/7149 Gestion de l’ARTP
  • 269/7149 Radios communautaires
  • 2557/7149 Qualité de service
  • 636/7149 Privatisation/Libéralisation
  • 199/7149 SMSI
  • 742/7149 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 4164/7149 Innovation/Entreprenariat
  • 1983/7149 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 69/7149 Internet des objets
  • 255/7149 Free Sénégal
  • 1097/7149 Intelligence artificielle
  • 291/7149 Editorial
  • 33/7149 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous