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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2018 > Septembre 2018 > Les cercles de l’enfer de la fracture numérique pour l’entrepreneur TIC Africain

Les cercles de l’enfer de la fracture numérique pour l’entrepreneur TIC Africain

lundi 17 septembre 2018

Fracture numérique/Solidarité numérique

Loin de moi toute forme de caricature, toute idée de stigmatiser, de juger, de reprocher ou encore de réprimender qui que ce soit. Loin de moi toute volonté de d’accuser ou de reprocher à qui que ce soit, quoi que ce soit, le choc a été trop violent pour que je me le permette.

Je suis encore catatonique sous l’effet du choc provoqué par le feed-back marché, obtenu à l’annonce du lancement de notre premier MOOC : le mooc en community management. Ayant fait prés de dans 10 ans dans l’écosystéme entrepreneurial TIC sénégalais et piloté plusieurs fois des projets dits TICs, j’ai eu le sentiment d’avoir été en déphasage total avec les réalités de mon marché.

Tous les entrepreneurs TICs que je connais ont conscience des réalités spécifiques du marché africain en général et des spécificités pays en terme de d’infrastructures, d’accés aux équipements, de pénétration d’internet mais surtout de culture numérique et tout simplement de culture générale. Mais j’avoue que j’avais une appréhension drastiquement supérieure sur ces deux derniers points que ce que la réalité m’a montré. En vérité, le probléme était moins technologique que culturel. Ce billet est un plus une volonté de partager un questionnement sur l’approche entrepreneuriale TIC en Afrique.

J’ai parlé du MOOC à la télé le mercredi 12/09/18 et ai donné un numéro de téléphone. J’ai reçu des centaines d’appels qui ont remis en cause toute mon approche à la question que je souhaitais attaquer : la vulgarisation et l’accés en masse à des contenus de formation gratuitement au Sénégal !

En effet, cette simple volonté de participer à la massification de l’accés à des formations et m’a poussé à me dire que je pouvais utiliser une plateforme open source : MOODLE en l’occurrence et que c’était une évidence d’utilisation une plateforme (le design de l’expérience utilisateur n’a pas été véritablement une question sur laquelle je me suis attardé, ayant peu de moyen). Bon nombre de ceux qui ont appelé n’ont juste pas pu créer de compte sur la plateforme. Avec notamment un probléme qui revenait fréquemment !

Le probléme du courriel !

Je me suis rendu compte que beaucoup en vérité ne savaient pas ce que courriel voulais dire.

Je me suis rendu compte qu’avoir accés à internet ne voulais pas dire automatiquement accés à la connaissance pour beaucoup de personnes (moi j’aurai tapé Courriel sur Google).

Je me suis rendu compte que toute la puissance d’internet était réduite à néant entre les mains de gens n’ayant pas la culture qu’il faut.

Je me suis rendu compte que j’étais le seul fautif.

Je me suis rendu compte que les statistiques sur le taux de pénétration d’internet et des équipements était à relativiser face à niveau d’éducation numérique complétement en déphasage avec ce qui peut etre considéré comme un standard en 2018.

Je me senti ridicule d’etre allé à la télé pour parler de MOOC comme si c’était une évidence pour le commun des mortels sénégalais de comprendre ce qu’était un mooc, ce qu’était l’e-learning et ce que ça allait impliquer de se former en ligne.

J’ai eule sentiment que moi pseudo entrepreneur dans les TICs (je préfére ne pas généraliser…) pour un certain nombre de produits et solutions sur lesquels j’ai travaillé, j’ai surestimé la culture numérique du marché sénégalais.

J’ai eu l’impression que je me suis construit une bulle d’observation que je considérais comme un échantillon suffisamment représentatif pour appréhender ce que le sénégalais lambda peut demander .

Une illusion qui est renforcé par le fait qu’au Sénégal il existe des profils “Hyperconnecté” ! Je veux dire, on a tous conscience de n’avoir rien à envier à aucune nation en matiére de compétences, de connaissances ou de savoir-faire. Je connais sur toutes les facettes des technologies numériques des sénégalais pointus et reconnus comme des maitres dans leur art et respectés par leur pairs à l’international. Mais … mais … il existe, un fossé, un gouffre, une abysse … entre ce sénégalais à la pointe de la technologie et le sénégalais Lambda. Ce n’est pas une simple fracture.

La Leçon ?

C’est de ma faute. Nous savons tous que ce n’est pas possible d’éduquer un marché. Il n’est pas possible de s’attendre à ce que le marché s’adapte au produit ou à l’outil. Je partage par ce billet, cette expérience surtout pour mettre l’accent sur cet élément.

La solution pour moi ça a tout simplement été de restructurer le projet. Tous ceux qui ont appelé semblent avoir une aisance avec FACEBOOK (point focal de la culture internet au Sénégal apparamment). Nous rajoutons donc FACEBOOK comme élément pour appuyer cette formation avec un GROUPE SOCIAL LEARNING FACEBOOK. En me disant que ça va etre une piste de solution, mais qu’il faudrait envisager d’autres alternatives bien plus en adéquation avec les réalités locales.

C’est peut-etre là le gros soucis qu’a l’entrepreneuriat TIC Africain. Nous sommes quelque part dans l’obligation de traverser une autre forme de l’enfer de DANTE avec des cercles surprises.

Premier cercle : Les limbes de la fracture numérique. Quoiqu’on en dise lancer un business numérique dans un pays connecté à 90 % ne donne pas le meme potentiel que dans un pays où le cout d’accés en internet demeure un vrai blocage.

Deuxiéme cercle : La structure de l’écosystéme. On est pas dans la silicon valley, le probléme c’est qu’on a pas le 10éme des avantages d’un écosystéme qui tendrait vers la silicon valley. (Ceci n’est pas une complainte, juste un constat face auquel tous les entrepreneurs luttent vent debout.)

Troisiéme cercle : L’accés aux fonds d’amorçage et au capitaux. Mieux ne meme pas démarrer sur cette question ça va trop ressembler à de l’appitoiement, meme si ç’en est pas.

Quatriéme cercle : Le défaut de compétences Il y a des bons au Sénégal, mais le ratio besoin/compétences disponible est effarant.

Cinquiéme cercle : La petitesse des marchés. Le Sénégal c’est 14 millions d’individus. L’ensemble du potentiel des pays de l’Afrique de l’ouest sur certains business TICs est-il supérieur au potentiel du marché français.

Sixiéme cercle : Le social (soutien de famille) Don’t Even get me started !

Septiéme cercle : La gestion de la trésorerie dans un contexte particulier du recouvrement. Un vrai parcours du combattant.

Au delà de toutes ces problématiques, nous avons aussi le malheur de recevoir beaucoup de ces technologies d’ailleurs avec un format et une construction d’utilisation spécifique rendant le tout infiniment complexe, car il faut se défaire des formats pensées pour vraiment écouter le feed-back marché et réadapté voir repenser ces technologies ou en induire pour apporter une solution.

Bref …

Pas d’excuses ! Il faut juste qu’on retourne au boulot !

(Source : Babacar Lo, 17 septembre 2018)

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