OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2025 > Les attaques informatiques : un électrochoc pour le Sénégal

Les attaques informatiques : un électrochoc pour le Sénégal

samedi 4 octobre 2025

Point de vue

Au Sénégal, le phénomène des cyberattaques connaît une recrudescence inquiétante. Ces incidents ne sont plus anecdotiques : ils révèlent la fragilité des infrastructures numériques, surtout lorsque les efforts de résilience ne sont pas à la hauteur des menaces. Pour les organisations publiques comme privées, la cybersécurité doit cesser d’être une simple tâche technique  : elle doit devenir un enjeu stratégique, central dans toute démarche de développement numérique.

Une situation inquiétante ?

Avec la digitalisation croissante des services, des données sensibles (identité, fiscalité, documents administratifs, etc.) transitent désormais sur des plateformes numériques. Chaque jour, des organismes sont la cible de rançongiciels, d’exfiltration de données ou d’interruption de système. Ces attaques peuvent paralyser les opérations, mettre à mal la confiance du public et engendrer des pertes financières significatives.

Lorsqu’une institution ou entreprise subit une attaque, ce sont souvent les utilisateurs et usagers qui en paient le prix : indisponibilité des services, risque de divulgation de données privées, menaces d’usurpation d’identité. Bref, la vulnérabilité des systèmes touche directement les droits des personnes et peut saper la crédibilité des institutions.

Il ne suffit pas de confier la sécurité informatique à un agent ou un département exclusif. Pour être efficace, la sécurité doit être intégrée dans la gouvernance, portée au niveau des directions exécutives, inscrite dans les budgets, les processus de conduite opérationnelle et les décisions stratégiques. Les entreprises bancaires, par exemple, montrent la voie en instituant des départements spécialisés, en élaborant des politiques validées au plus haut niveau et en investissant dans les compétences techniques.

Ce que l’État gagnerait à faire ?

L’enjeu dépasse la simple protection des données : il s’agit de la sécurité nationale numérique. Voici quelques pistes pour que l’État joue un rôle fort :

– Se doter d’une agence nationale spécialisée en cybersécurité, capable de coordonner tous les acteurs concernés (administrations, secteur privé, collectivités).

– Définir des normes et politiques claires, un cadre réglementaire stricte, des procédures obligatoires pour la protection des infrastructures critiques, des systèmes d’information et des données personnelles.

– Renforcer la sensibilisation et la formation : dans les universités, dans les administrations, mais aussi auprès du grand public afin que les bonnes pratiques deviennent la norme.

– Promouvoir la surveillance, la détection des incidents et la réaction rapide : audit fréquent, sauvegardes sécurisées, plans de continuité d’activité qui permettent de repartir rapidement après une attaque.

Des initiatives déjà en cours !

Le Sénégal dispose déjà de certaines bases pour renforcer sa sécurité numérique avec le New Deal Technologique (NDT), lancé en 2025, place la cybersécurité parmi les piliers de la transformation numérique du pays. Le Sénégal s’est engagé dans le cadre de la stratégie nationale de cybersécurité (SNC2022) qui vise à instaurer des actions couvrant tous les secteurs de l’économie, les institutions publiques et le privé, avec comme objectif de protéger les données, les infrastructures, et les services numériques essentiels.

Ces initiatives montrent une prise de conscience, mais les actes doivent suivre rapidement pour consolider la défense nationale contre les menaces numériques.

Enfin, pour toute organisation, publique ou privée, voici les actions à prioriser :

– Réaliser des audits de sécurité réguliers pour identifier et corriger les vulnérabilités.
– Mettre en place des protocoles de surveillance continue : détection d’intrusions, alertes automatiques, journaux d’activité.
– Développer des plans de continuité d’activité : sauvegardes, reprise après sinistre, redondance des systèmes essentiels.
– Segmenter les infrastructures informatiques pour limiter la propagation d’éventuelles attaques.
– Renforcer les ressources humaines : experts en cybersécurité, formation continue.
– Imposer une gouvernance claire, avec une direction responsable au plus haut niveau, un budget dédié, et une vision stratégique pour la cybersécurité.
– Mettre en œuvre une législation forte, transparente et applicable, pour la protection des données personnelles, la notification des incidents, et la responsabilité des gestionnaires de données.

En conclusion, les cyberattaques récentes au Sénégal, bien que douloureuses, constituent un signal d’alarme qui doit pousser à l’action. La cybersécurité ne peut plus être perçue comme un coût ou une contrainte : elle est désormais un pilier de la souveraineté, de la confiance et du développement.

Pour que le pays avance réellement dans sa transformation numérique, il faut bâtir non seulement des services innovants, mais aussi un écosystème numérique résilient, capable de prévenir, de résister et de se relever face aux attaques. Le futur numérique du Sénégal doit être sécurisé dès aujourd’hui pour être durable demain.

Ousmane Ndiaye, Expert en Digitalisation – Systèmes de paiements – Cybersecurité

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 6507/7597 Régulation des télécoms
  • 519/7597 Télécentres/Cybercentres
  • 5527/7597 Economie numérique
  • 2741/7597 Politique nationale
  • 7597/7597 Fintech
  • 770/7597 Noms de domaine
  • 2615/7597 Produits et services
  • 2173/7597 Faits divers/Contentieux
  • 1105/7597 Nouveau site web
  • 7172/7597 Infrastructures
  • 2519/7597 TIC pour l’éducation
  • 279/7597 Recherche
  • 366/7597 Projet
  • 4887/7597 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2630/7597 Sonatel/Orange
  • 2433/7597 Licences de télécommunications
  • 410/7597 Sudatel/Expresso
  • 1541/7597 Régulation des médias
  • 2064/7597 Applications
  • 1805/7597 Mouvements sociaux
  • 2477/7597 Données personnelles
  • 189/7597 Big Data/Données ouvertes
  • 950/7597 Mouvement consumériste
  • 541/7597 Médias
  • 963/7597 Appels internationaux entrants
  • 2427/7597 Formation
  • 139/7597 Logiciel libre
  • 2964/7597 Politiques africaines
  • 1587/7597 Fiscalité
  • 250/7597 Art et culture
  • 861/7597 Genre
  • 2415/7597 Point de vue
  • 1580/7597 Commerce électronique
  • 2177/7597 Manifestation
  • 472/7597 Presse en ligne
  • 188/7597 Piratage
  • 306/7597 Téléservices
  • 1315/7597 Biométrie/Identité numérique
  • 454/7597 Environnement/Santé
  • 628/7597 Législation/Réglementation
  • 658/7597 Gouvernance
  • 2699/7597 Portrait/Entretien
  • 216/7597 Radio
  • 1143/7597 TIC pour la santé
  • 422/7597 Propriété intellectuelle
  • 87/7597 Langues/Localisation
  • 1552/7597 Médias/Réseaux sociaux
  • 2931/7597 Téléphonie
  • 285/7597 Désengagement de l’Etat
  • 1597/7597 Internet
  • 172/7597 Collectivités locales
  • 590/7597 Dédouanement électronique
  • 1596/7597 Usages et comportements
  • 1539/7597 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 825/7597 Audiovisuel
  • 4881/7597 Transformation digitale
  • 573/7597 Affaire Global Voice
  • 228/7597 Géomatique/Géolocalisation
  • 466/7597 Service universel
  • 1000/7597 Sentel/Tigo
  • 262/7597 Vie politique
  • 2390/7597 Distinction/Nomination
  • 51/7597 Handicapés
  • 1026/7597 Enseignement à distance
  • 1014/7597 Contenus numériques
  • 876/7597 Gestion de l’ARTP
  • 267/7597 Radios communautaires
  • 2585/7597 Qualité de service
  • 643/7597 Privatisation/Libéralisation
  • 201/7597 SMSI
  • 690/7597 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 4206/7597 Innovation/Entreprenariat
  • 1976/7597 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 69/7597 Internet des objets
  • 260/7597 Free Sénégal
  • 779/7597 Intelligence artificielle
  • 292/7597 Editorial
  • 36/7597 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous