Les Africains invités à produire des contenus et des applications utiles
mercredi 23 février 2011
L’expert en technologies de l’information et de la communication Olivier Sagna a fait part mercredi à Dakar de la nécessité pour les universités africaines de promouvoir la recherche dans le domaine informatique, afin à de proposer des contenus et applications utiles au continent.
‘’Il faut que les universités approfondissent davantage la recherche dans le domaine informatique pour que nous soyons producteurs de contenus et d’applications utiles et qui peuvent être vendus aux autres’’, a-t-il notamment déclaré.
S’exprimant à l’occasion d’un débat public consacré aux transactions financières et commerciales à travers les TIC, il a soutenu que les applications et les contenus les plus utilisés en Afrique proviennent des autres continents.
‘’Le principal obstacle au développement de ce secteur sur le continent africain réside dans l’analphabétisme. L’écriture constitue le langage des technologies de l’information et de la communication’’, a souligné Olivier Sagna au cours du débat organisée par le cabinet Africa Communication Consulting.
Selon lui, cela constitue ’’un préalable’’ au développement sur le continent des transactions financières et commerciales à travers les TIC. Il a ainsi plaidé pour l’augmentation des efforts visant à relever le niveau d’éducation des populations africaines.
‘’Aujourd’hui, dans tous les pays de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine) , a-t-il fait valoir, nous avons un taux de bancarisation de 7 % et une infime partie de ce pourcentage dispose de carte de crédit sans laquelle toute transaction à travers les TIC est impossible’’.
Le chargé de cours à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) a par ailleurs posé le problème de la logistique comme un autre obstacle.
‘’Lorsque vous commandez un produit, a-t-il rappelé, il n’est pas sûr qu’il vous parvienne dans les délais raisonnables, alors que dans les pays développés vous êtes sûr de pouvoir en disposer dans les 72 heures’’.
‘’Les déficiences des services postaux constituent en outre un frein au développement de ces transactions. La plupart des gens ne disposent pas d’une bonne adresse et il n’est pas surprenant de recevoir souvent des colis postaux endommagés’’, a-t-il ainsi déploré.
(Source : APS, 23 février 2011)