OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2015 > Avril 2015 > Les « 4G » de SONATEL

Les « 4G » de SONATEL

mardi 7 avril 2015

Politique nationale

Les griefs contre l’État : 1. Le leader des telecoms au Sénégal n’a jamais fait d’offre pour la 4G - 2. Conjectures sur le prix de la licence - 3. Le Sénégal ne peut compter plus de trois opérateurs - 4. Pilotage à vue du secteur

Sonatel est fâchée contre le gouvernement du Sénégal. Et ce sont ses cadres qui montent au créneau pour le dire en listant les griefs.

Une offre de 26 milliards ?

L’affaire de la licence d’exploitation de la 4G a fait sortir de leurs gonds les responsables du leader des telecoms au Sénégal. En conférence de presse, ce mardi au « Must », les membres de l’Amicale des cadres de la Sonatel (Acson) ont apporté quelques précisions sur le sujet tout en profitant de l’occasion pour dénoncer la gestion du secteur de leur secteur par le gouvernement du Sénégal. Au final, ils ont listé quatre griefs (4G) principaux dans une déclaration dont www.SenePlus.Com a obtenu copie.

Le premier reproche, sous forme de tacle appuyé, est adressé au ministre des Postes et des Télécommunications, Yaya Abdou Kane. Les cadres de la Sonatel affirment que, contrairement à la déclaration incriminée du patron de la tutelle, leur entreprise n’a jamais fait d’offre pour l’exploitation de la 4G. « En écoutant le Ministre à la radio et en le lisant dans la presse, Sonatel aurait fait une offre de 12, 15 et 26 milliards, rappellent les cadres de la société de telecoms. Non seulement c’est faux, mais le Ministre a inventé, Sonatel n’a jamais été consultée. »

En effet mercredi dernier, la presse s’est fait l’échos des propos de Yaya Abdou Kane informant que le chef de l’État, Macky Sall, avait jugé « insuffisante » l’offre de 26 milliards qu’auraient faite les sociétés de téléphonie opérant au Sénégal. Ce, précisera le ministre, en comparaison aux prix de la même licence en vigueur dans certains pays africains.

« À ce jour, Sonatel n’a pas encore été invitée à soumettre une proposition pour l’obtention d’une autorisation d’utilisation des fréquences 4G, martèle les cadres de l’entreprise. Elle n’a pas non plus transmis d’offre aux autorités, au demeurant il aurait fallu pour pouvoir transmettre une offre, que l’Etat communique un cahier des charges qui définit notamment les obligations de couverture géographique, de qualité de service, etc., ce qui n’est pas le cas. »

Comparaison n’est pas raison

Lancée il y a près d’un an, la phase pilote de la 4G a été arrêtée mardi dernier. Un arrêt intervenu « suite de la décision de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP), notifiée à Sonatel (la veille) le lundi 30 mars 2015. Et ceci, malgré les nombreux courriers de Sonatel sans réponse de la part de l’Etat, demandant les modalités d’octroi de la 4G. Notre souci majeur était d’éviter l’arrêt de la phase test. Un silence qui en dit long sur les intentions non avouées des autorités ».

Arrive le deuxième reproche. Non content d’avoir manqué, selon l’Ascon, de lancer un appel d’offres dans les règles de l’art, le gouvernement, par la voix du ministre en charge du secteur, laisse entendre que, pour obtenir la licence 4G, les opérateurs de telecoms locaux doivent s’aligner sur les prix en vigueur dans certains pays africains comme le Maroc ou la Côte d’Ivoire où la licence a été cédée à plus de 100 milliards de francs Cfa.

« Rappel du principe de la fixation des prix :
 Les prix des fréquences 4G peuvent connaitre des variations importantes entre pays en fonction de la population adressable et du niveau de richesse du pays, préviennent les cadres de Sonatel. 
Il existe 2 corrélations à retenir au moins : plus un pays est ’riche’, plus le prix d’attribution des fréquences a tendance à être plus élevé et
plus la population est importante, plus le prix d’attribution des fréquences 4G a tendance à être important. C’est pourquoi les comparaisons internationales des prix d’attribution des fréquences doivent être fortement relativisées et nuancées.
(…) Une Comparaison dans l’absolu, sans tenir compte de ces paramètres, n’a pas une grande signification ! »

Toutefois, l’Ascon ne voit pas d’un bon œil que les opérateurs de telecoms soient systématiquement obligés de mettre la main à la poche chaque fois le Sénégal doit effectuer un bond technologique par leur biais. « Nous rappelons que Sonatel dispose d’une licence globale et par conséquent elle ne peut, à chaque évolution technologique, acquérir des licences ou des autorisations, assènent les cadres de l’entreprise. Il y a une telle vitesse dans l’évolution de la technologique que le paiement de licence pour chaque évolution, nous semble insoutenable pour la pérennité des opérateurs. »

Pilotage à vue

Les cadres de Sonatel semble avoir la conviction qu’à travers le processus d’attribution de la licence 4G, l’État nourrirait des desseins peu avouables. C’est leur troisième grief contre le gouvernement. Ils disent : « Le fait de lancer l’appel d’offre international sur l’attribution des fréquences 4G serait probablement un artifice pour emmener un 4e opérateur au Sénégal. » L’Ascon est d’autant plus sceptique que, soulignent ses membres, le ministre des Postes et des Télécommunications a annoncé l’intérêt d’opérateurs comme Mtn, Coréa Telecom, notamment, pour opérer au Sénégal.

En tous cas, assurent les cadres de la Sonatel, l’arrivée au Sénégal d’un quatrième opérateur, en plus d’Orange, Tigo et Expresso, serait suicidaire pour le secteur des telecoms. Ils expliquent : « Les dernières études menées, y compris celle effectuée par Raul Katz Professeur à la Columbia Business School de New York (Economics and Finance) et actuel Président de Telecom Advisory Services, démontrent que le marché du Sénégal ne peut pas acquérir un 4e opérateur. L’expérience internationale indique que 3 opérateurs télécoms sur le marché est un nombre permettant d’assurer les bénéfices attendus par les consommateurs (avantages tarifaires et innovation technologique) tout en garantissant un niveau adéquat et durable d’investissement et de recettes fiscales pour l’Etat. »

Ces constats des cadres de la Sonatel, listés lors de leur conférence de presse, sont la preuve que le pilotage à vue- quatrième reproche- est la règle en ce moment dans le secteur si stratégique des télécommunications. Entre autres décisions hasardeuses, à leur goût, ils citent « une recrudescence de décisions réglementaires défavorables au secteur des télécommunications » comme la suppression des ‘services vocaux interactifs’, l’apparition de nouvelles taxes applicables comme la taxe de prélèvement spécial sur les télécoms dénommée PST, l’introduction d’acteurs actifs (Contan, Adie...)…

Sans doute soucieux de maintenir le fil du dialogue avec l’État du Sénégal, qui est actionnaire de Sonatel à hauteur de 17,28%, les cadres de l’entreprise détenue majoritairement par France Telecom (52,2%) ont lancé « un appel à l’organisation d’une réflexion regroupant toutes les parties prenantes pour la définition d’une stratégie de développement de l’économie digitale et d’une politique sectorielle claire ».

Un appel qui sera probablement entendu, mais qui risque d’être précédé par une riposte du gouvernement suite à cette attaque en règle, ciblée et sévère, des cadres de la Sonatel.

Ibrahima Fall

(Source : Seneplus, 7 avril 2015)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4895/6043 Régulation des télécoms
  • 392/6043 Télécentres/Cybercentres
  • 3963/6043 Economie numérique
  • 2087/6043 Politique nationale
  • 6043/6043 Fintech
  • 591/6043 Noms de domaine
  • 2116/6043 Produits et services
  • 1666/6043 Faits divers/Contentieux
  • 853/6043 Nouveau site web
  • 5662/6043 Infrastructures
  • 1922/6043 TIC pour l’éducation
  • 223/6043 Recherche
  • 273/6043 Projet
  • 3797/6043 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2040/6043 Sonatel/Orange
  • 1923/6043 Licences de télécommunications
  • 311/6043 Sudatel/Expresso
  • 1205/6043 Régulation des médias
  • 1684/6043 Applications
  • 1182/6043 Mouvements sociaux
  • 1844/6043 Données personnelles
  • 149/6043 Big Data/Données ouvertes
  • 746/6043 Mouvement consumériste
  • 402/6043 Médias
  • 737/6043 Appels internationaux entrants
  • 1888/6043 Formation
  • 111/6043 Logiciel libre
  • 2411/6043 Politiques africaines
  • 1447/6043 Fiscalité
  • 195/6043 Art et culture
  • 672/6043 Genre
  • 1953/6043 Point de vue
  • 1252/6043 Commerce électronique
  • 1714/6043 Manifestation
  • 359/6043 Presse en ligne
  • 147/6043 Piratage
  • 240/6043 Téléservices
  • 1032/6043 Biométrie/Identité numérique
  • 343/6043 Environnement/Santé
  • 523/6043 Législation/Réglementation
  • 392/6043 Gouvernance
  • 2170/6043 Portrait/Entretien
  • 166/6043 Radio
  • 876/6043 TIC pour la santé
  • 316/6043 Propriété intellectuelle
  • 74/6043 Langues/Localisation
  • 1232/6043 Médias/Réseaux sociaux
  • 2255/6043 Téléphonie
  • 222/6043 Désengagement de l’Etat
  • 1338/6043 Internet
  • 134/6043 Collectivités locales
  • 461/6043 Dédouanement électronique
  • 1239/6043 Usages et comportements
  • 1198/6043 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 629/6043 Audiovisuel
  • 3842/6043 Transformation digitale
  • 449/6043 Affaire Global Voice
  • 180/6043 Géomatique/Géolocalisation
  • 354/6043 Service universel
  • 763/6043 Sentel/Tigo
  • 191/6043 Vie politique
  • 1964/6043 Distinction/Nomination
  • 43/6043 Handicapés
  • 790/6043 Enseignement à distance
  • 792/6043 Contenus numériques
  • 665/6043 Gestion de l’ARTP
  • 207/6043 Radios communautaires
  • 2021/6043 Qualité de service
  • 487/6043 Privatisation/Libéralisation
  • 145/6043 SMSI
  • 543/6043 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 3247/6043 Innovation/Entreprenariat
  • 1544/6043 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 56/6043 Internet des objets
  • 195/6043 Free Sénégal
  • 686/6043 Intelligence artificielle
  • 218/6043 Editorial
  • 23/6043 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous