Le Zimbabwe annonce le lancement de son tout premier satellite, ZimSat-1, dans l’espace en février 2022
lundi 20 septembre 2021
En gestation depuis 2018, l’ambition spatiale du Zimbabwe prend progressivement forme. Quelques jours seulement après l’inauguration officielle de son agence spatiale nationale, le pays travaille déjà à la matérialisation de sa présence effective dans l’espace.
Le gouvernement de la République du Zimbabwe a annoncé la semaine dernière le lancement de son tout premier satellite dans l’espace en février 2022. L’équipement spatial baptisé ZimSat-1 est en fait un nano-satellite éducatif. Il sera assemblé par des ingénieurs zimbabwéens et japonais à l’Institut de technologie de Kyushu au Japon. Les derniers réglages et les tests de vol seront effectués en décembre 2021 pour le lancement dans l’espace en février 2022 par l’Agence japonaise d’exploration spatiale (JAXA).
Sur son compte Twitter, le ministre zimbabwéen des Finances, Mthuli Ncube, s’est réjoui du lancement prochain de ZimSat-1. Il a affirmé que ce projet qu’il avait annoncé en novembre 2018, dans le cadre du budget national 2019, est déjà entièrement financé.
L’annonce du lancement prochain de ZimSat-1 est intervenue lors de la mise en service de l’Agence nationale géospatiale et spatiale du Zimbabwe (ZNGSA) par le président de la République, Emmerson Mnangagwa, lundi 13 septembre. Créée en 2018, l’Agence qui est abritée par l’université du Zimbabwe contribuera à l’atteinte par le gouvernement de l’objectif qu’il s’est fixé de hisser le pays dans la catégorie des économies de classe moyenne supérieure d’ici 2030. Elle soutiendra divers secteurs tels que l’agriculture, les mines ou encore la sécurité.
Le satellite ZimSat-1 qu’exploitera la ZNGSA, une fois lancé, permettra entre autres au pays de mieux gérer ses ressources naturelles, de se prémunir des catastrophes naturelles, d’observer et d’étudier les changements climatiques. Des activités qui enrichiront davantage l’expertise du Zimbabwe dans l’observation de la terre et lui permettront d’en faire un outil de bonne gouvernance et de création de richesse.
Muriel Edjo
(Source : Agence Ecofin, 20 septembre 2021)