Le Sénégal veut faire du satellite un atout de son New Deal Technologique
lundi 27 janvier 2025
En Afrique, de nombreux pays s’engagent de plus en plus dans la création et le développement d’écosystèmes spatiaux pour stimuler leur économie numérique. Le Sénégal, à travers sa nouvelle stratégie de transformation numérique, mise également sur les technologies satellitaires.
Le Sénégal aspire à faire du secteur spatial un levier essentiel de sa stratégie de transformation numérique, baptisée « New Deal Technologique ». Cette ambition a été au centre des discussions lors d’un atelier organisé le vendredi 24 janvier par l’Agence sénégalaise des études spatiales (ASES), en collaboration avec l’organisation régionale africaine de la communication satellite (RASCOM).
Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, compte lancer officiellement le « New Deal Technologique » en février 2025. Cette stratégie, qui succède au plan « Sénégal Numérique 2025 », vise à moderniser l’économie du pays en intégrant les technologies de l’information et de la communication dans tous les secteurs.
Dans le cadre de ce programme, le Sénégal, qui a lancé son premier satellite en août 2024, prévoit de développer une constellation de satellites et de créer un écosystème spatial national d’ici 2028. L’objectif du pays est de positionner le Sénégal comme un hub numérique en Afrique.
Le déploiement de satellites devrait améliorer la connectivité à travers le pays. « On sait qu’à côté des réseaux terrestres, nous avons des réseaux satellitaires qui couvrent, en général, les zones non couvertes par les réseaux terrestres. Donc, le satellite a un grand rôle à jouer dans la connectivité de nos territoires », a expliqué Bara Mbaye, représentant du directeur de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), lors de l’atelier.
Cependant, des défis importants restent à relever. Le Sénégal ne possède pas encore ses propres infrastructures de lancement, ce qui le rend dépendant de partenaires étrangers pour lancer ses satellites. Cette dépendance soulève des préoccupations, notamment en ce qui concerne le contrôle des technologies et l’accès aux données.
Melchior Koba
(Source : Agence Ecofin, 27 janvier 2025)