OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2016 > Mai 2016 > Le Sénégal rembourse 12 milliards à la SNEDAI : Qui peut me dire pourquoi ?

Le Sénégal rembourse 12 milliards à la SNEDAI : Qui peut me dire pourquoi ?

jeudi 5 mai 2016

Biométrie/Identité numérique

La plupart des États africains, que l’on peut qualifier sans aucune exagération d’États faillis, sont comme atteints d’un syndrome immuno déficience qui les pousse à s’auto-mutiler, pour ne pas dire à se détruire.

Je viens de lire, ahuris, que le Sénégal a dédommagé la société SNEDAI, appartenant à Adama Bictogo, ancien Ministre des Affaires étrangères de la Coté d’Ivoire, à hauteur de 12 Milliards de FCFA. Excusez du peu. Cette société avait été « choisie » pour la délivrance des visas biométriques que l’État avait imposé aux étrangers rentrant au Sénégal, tout juste le temps de se laisser convaincre, par je ne sais quels intérêts, qu’il s’était trompé. Il a alors tout bonnement décidé de revenir sur sa décision.

La courte histoire, qui occasionne aujourd’hui un préjudice de 12 milliards au trésor public est la suivante. En juillet 2013, l’État met en place le visa biométrique de 50 euros pour, d’une part installer la réciprocité et d’autre part générer des ressources pour le trésor public. Youssou Ndour, le ministre du Tourisme à l’époque avait défendu la mesure en ces termes : « C’est une mesure souveraine et ça nous permet d’avoir un pays beaucoup plus sûr. Avec les investissements prévus et l’ouverture du plan d’urgence pour la relance du tourisme, je crois que nous pourrons relever le défi sur quelques années »
En Mai 2015, le même État revient tout bonnement sur sa décision, arguant que le paiement de la somme de 50 euros dissuaderait les touristes de venir au Sénégal. Une belle farce ! L’histoire ne dit pas quels intérêts sont passés par là. Il ne s’agit surement pas de l’intérêt général. Lorsque vous rendez votre pays attractif (sur le plan de l’hygiène, de la qualité de l’offre, de l’organisation, la discipline et le comportement des gens, la qualité des infrastructures, etc.) ; lorsque vous le rendez sûr ; lorsque vous avez un pilotage politique professionnel et efficace du secteur et des transports aériens et terrestres performants, alors les touristes vous visitent, quel que soit le montant de votre visa. Les pays qui exigent des visas payants comme condition d’entrée sont aussi parmi les plus visités au monde. J’ai payé des frais de visa dans 90% de la cinquantaine de pays que j’ai visités.

Mais le visa n’a donc été que l’arbre qui cache la foret des problèmes sur lesquels nos braves ministres du tourisme qui se sont succédé sont restés sans moyens.

Aujourd’hui on nous demande de rembourser de l’argent que nous n’avons jamais vu. Le visa a été payé pendant 2 ans.

Qui peut me dire combien la SNEDAI a t-elle amassée sachant que jusqu’au moment de l’établissement des visas le Sénégal recevait près de 500.000 visiteurs par an ? Prenez, ne serait-ce que la moitié de ce nombre et multipliez-le par 50 euros.

Qui peut me dire où allait l’argent collecté à l’aéroport, dans les ambassades du Sénégal et directement sur les plateformes de paiement en ligne ? J’ai regardé le tableau des opérations financières de l’État (TOF) et je n’y ai vu aucune inscription liée au visa ? Je me souviens seulement avoir vu un jour sur la RTS une cérémonie lors de laquelle la SNEDAI offrait des véhicules à la police avec un commentaire disant que c’est sur l’argent des visas. Curieuse façon de montrer qu’on en a fait quelque chose.

Qui peut le dire où la société était-elle domiciliée à Dakar, et qui y travaillait ?

Qui peut me dire comment la société SNEDAI a été choisie par le gouvernement, après quels appel d’offre, dans quelles conditions ?

Qui peut me dire ira le matériel « soit disant acheté » par la société SNEDAI, qui est encore visible dans la salle des arrivée de l’aéroport de Dakar ?

Qui peut me dire ce qui adviendra de celui, celle ou ceux, qui ont engagé notre pays dans cette« ’aventure » qui nous coute aujourd’hui 12 Milliards ?

Qui me dire combien d’abris provisoires et de postes de santé ont aurait pu construire avec cette argent ?

Cheikh Tidiane Dièye

(Source : dakar Actu, 5 mai 2016)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4248/4543 Régulation des télécoms
  • 346/4543 Télécentres/Cybercentres
  • 3111/4543 Economie numérique
  • 1603/4543 Politique nationale
  • 4543/4543 Fintech
  • 508/4543 Noms de domaine
  • 1682/4543 Produits et services
  • 1407/4543 Faits divers/Contentieux
  • 725/4543 Nouveau site web
  • 4418/4543 Infrastructures
  • 1604/4543 TIC pour l’éducation
  • 182/4543 Recherche
  • 243/4543 Projet
  • 2836/4543 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1732/4543 Sonatel/Orange
  • 1565/4543 Licences de télécommunications
  • 264/4543 Sudatel/Expresso
  • 934/4543 Régulation des médias
  • 1220/4543 Applications
  • 1012/4543 Mouvements sociaux
  • 1536/4543 Données personnelles
  • 120/4543 Big Data/Données ouvertes
  • 590/4543 Mouvement consumériste
  • 358/4543 Médias
  • 643/4543 Appels internationaux entrants
  • 1453/4543 Formation
  • 99/4543 Logiciel libre
  • 1743/4543 Politiques africaines
  • 884/4543 Fiscalité
  • 166/4543 Art et culture
  • 577/4543 Genre
  • 1462/4543 Point de vue
  • 972/4543 Commerce électronique
  • 1409/4543 Manifestation
  • 312/4543 Presse en ligne
  • 123/4543 Piratage
  • 204/4543 Téléservices
  • 878/4543 Biométrie/Identité numérique
  • 302/4543 Environnement/Santé
  • 319/4543 Législation/Réglementation
  • 337/4543 Gouvernance
  • 1695/4543 Portrait/Entretien
  • 144/4543 Radio
  • 687/4543 TIC pour la santé
  • 266/4543 Propriété intellectuelle
  • 58/4543 Langues/Localisation
  • 1011/4543 Médias/Réseaux sociaux
  • 1867/4543 Téléphonie
  • 190/4543 Désengagement de l’Etat
  • 976/4543 Internet
  • 114/4543 Collectivités locales
  • 378/4543 Dédouanement électronique
  • 1016/4543 Usages et comportements
  • 1026/4543 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 551/4543 Audiovisuel
  • 2813/4543 Transformation digitale
  • 384/4543 Affaire Global Voice
  • 152/4543 Géomatique/Géolocalisation
  • 301/4543 Service universel
  • 660/4543 Sentel/Tigo
  • 174/4543 Vie politique
  • 1486/4543 Distinction/Nomination
  • 34/4543 Handicapés
  • 705/4543 Enseignement à distance
  • 654/4543 Contenus numériques
  • 586/4543 Gestion de l’ARTP
  • 178/4543 Radios communautaires
  • 1656/4543 Qualité de service
  • 424/4543 Privatisation/Libéralisation
  • 132/4543 SMSI
  • 448/4543 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2613/4543 Innovation/Entreprenariat
  • 1310/4543 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 48/4543 Internet des objets
  • 170/4543 Free Sénégal
  • 365/4543 Intelligence artificielle
  • 194/4543 Editorial
  • 22/4543 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous