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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2008 > Novembre > Le Sénégal adopte le 1% de solidarité numérique

Le Sénégal adopte le 1% de solidarité numérique

vendredi 28 novembre 2008

Fracture numérique/Solidarité numérique

Le 23 septembre 2008, le Président de la République du Sénégal, S.E. Me Abdoulaye Wade, a promulgué « la loi instituant une contribution volontaire de un pour cent (1%) sur les marchés publics de biens et de services numériques ». En son article premier, la loi pose d’emblée le principe : « il est institué une contribution volontaire de un pour cent (1%) sur les marchés publics relatifs à l’acquisition de biens et de services numériques, au profit du Fonds mondial de Solidarité Numérique ». L’article 3 précise ensuite les modalités : « la contribution sera clairement spécifiée dans les dossiers d’appels d’offres de biens et de services numériques ».

Un premier pas déterminant a été franchi au niveau national. L’exemple doit être suivi par l’ensemble des pays en développement, ce qui permettrait de réunir les ressources nécessaires pour combler la fracture numérique.

Au moment où, dans les pays industrialisés, les acteurs économiques se sont lancés dans l’Internet des objets et le web 3, le retard des pays marginalisés par la révolution numérique aura des conséquences dramatiques. Alors que la pénétration de l’Internet en Afrique ne représente que 2,9% des accès mondiaux et que le coût d’accès reste prohibitif pour les pays pauvres, il est illusoire de croire que les pays en développement pourront survivre dans l’exclusion numérique : des pans entiers de leur population seront condamnés à l’émigration, avec des conséquences tragiques pour les uns et les autres. Un consensus doit se dégager avant Doha pour faire émerger une société de l’information plus équitable. Manquer cette échéance, c’est prendre volontairement le risque d’une catastrophe.

C’est à ce titre que la démarche du Sénégal est exemplaire. En prenant la décision de mettre en œuvre la « contribution de 1% de solidarité numérique » proposée par le Fonds mondial de Solidarité Numérique, le Sénégal non seulement ouvre la voie à cette prise de conscience mais il suggère une démarche qui, si elle est appliquée mondialement, permettra de résorber sans difficulté la fracture numérique.

Cette contribution est d’autant plus justifiée qu’elle bénéficie in fine à tous les acteurs du Nord et du Sud et qu’elle n’entraîne aucun coût. Seul un dogmatisme destructeur de toutes nos valeurs morales ou un conservatisme de mauvais aloi s’y opposent. Rappelons que la « contribution de 1% de solidarité numérique » est prélevée par les pouvoirs publics sur les transactions touchant les produits et les services numériques. Les montants récoltés sont ensuite restitués aux entreprises par le Fonds, à travers l’achat de matériel ou de services en faveur de projets communautaires dans les pays insolvables. La « contribution de 1% de solidarité numérique » contribue ainsi à l’élargissement du marché des fournisseurs de ces nouvelles technologies et à la promotion d’une économie numérique dans les pays marginalisés qui sont de fait exclus de la mondialisation.

La loi sénégalaise doit engager les autres Etats à suivre cet exemple et servir de fondement au développement d’une « Convention internationale sur le financement de la solidarité numérique ». Un projet de Convention qui se heurte malheureusement à l’indifférence des pays industrialisés est à l’examen dans le cadre du Groupe pilote sur les contributions en faveur du développement.

L’initiative sénégalaise doit aussi déterminer les acteurs locaux, les maires et les présidents régionaux du monde entier à appliquer, à leur niveau, cet engagement de solidarité. Prompts aux belles paroles sur le rôle des pouvoirs locaux dans la mondialisation, ces derniers s’abritent trop souvent derrières des raisons administratives pour différer leur engagement. L’éthique de la coopération et de la solidarité exige une attitude beaucoup plus engagée. La Conférence mondiale de Lyon sur la solidarité numérique leur donnera, espérons-le, courage de passer aux actes.

Cheikh Tidiane Gadio
Ministre des Affaires étrangères

(Source : Fonds de solidarité numérique, 28 novembre 2008)

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