Le Sénégal a triplé le débit de sa bande passante pour internet
jeudi 30 octobre 2003
La Société nationale de téléphone (Sonatel),
principal opérateur des télécommunications au Sénégal, a triplé en
septembre le débit de sa bande passante (vitesse de connexion à internet),
qui est passée de 90 à 310 mégabits par seconde, a-t-on appris jeudi à Dakar
auprès de la société.
"Cet important débit de notre bande passante fait du réseau internet du
Sénégal le plus important d’Afrique, après celui de l’Afrique du sud", affirme
la Sonatel dans un communiqué transmis à l’AFP.
Cette « extension » a été effectuée depuis le 30 septembre dernier, a précisé
une source du département communication de la société jointe par l’AFP.
Elle doit permettre d’améliorer notamment la qualité et la vitesse des
services internet, de la navigation sur le réseau à la visioconférence en
passant par l’envoi et la réception de mails, le téléchargement de fichiers ou
encore les applications multimedia, selon le communiqué.
"Nous anticipons la croissance des besoins des internautes et la
diversification de leurs usages autour de l’internet", explique la Sonatel,
précisant que "la capacité disponible comparativement à celle utilisée (lui)
laisse une bonne marge de manoeuvre".
En mars dernier, la Sonatel avait lancé une offre internet à haut débit avec la
technologie ADSL (Asymetric Digital Subscriber Line, ligne d’abonné
numérique asymétrique), qui utilise une ligne téléphonique analogique pour
transmettre des données numériques à haut débit.
Le Sénégal était alors le quatrième pays africain à utiliser cette technologie,
après l’Afrique du Sud, le Nigeria et la Tunisie, assurait la société. Elle
affirme aujourd’hui avoir fait du pays un "+hub+ sous-régional et un acteur
majeur dans le développement des télécommunications en Afrique et dans
le monde.
La Sonatel, dont le chiffre d’affaires s’est élevé à 148,21 milliards de francs
CFA (près de 226 millions d’euros) en 2001, s’est alliée en 1997 à France
Télécom. L’opérateur français possède 42,33% de son capital, le reste étant
détenu par l’Etat sénégalais (27,67%), les « institutionnels et le grand public »
(20%) et les salariés et anciens salariés (10%), d’après la même source.
(Source : AFP 30 Octobre 2003)