OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Année 2025 > Mars 2025 > Le satellite, un atout indispensable à la croissance économique et sociale (…)

Le satellite, un atout indispensable à la croissance économique et sociale de l’Afrique

vendredi 7 mars 2025

Infrastructures

Plébiscités dès 2000 comme solution idoine aux problèmes d’accès à Internet en Afrique, les réseaux de fibre optique peinent aujourd’hui à s’étendre de manière soutenue. Toutefois, le satellite dont la technologie a connu beaucoup d’évolution au cours des 30 dernières années suscite à nouveau une vague d’engouement.

Alors que l’Afrique subsaharienne met en œuvre sa transformation numérique pour accélérer son développement, la technologie satellite émerge comme une solution prometteuse sur laquelle le continent doit capitaliser. La meilleure approche pourrait être une combinaison des usages télécoms pour une couverture Internet plus large et des usages d’observation de la Terre pour des données géographiques indispensables aux politiques de planification économique et sociale.

Selon l’Union africaine des télécommunications (UAT), la connectivité satellite représente une alternative viable aux réseaux terrestres, en particulier dans les zones rurales et isolées où le déploiement d’infrastructures traditionnelles est trop coûteux ou complexe. Malgré l’urbanisation croissante, 60 % des Africains subsahariens vivent encore dans les zones rurales. En Côte d’Ivoire, 28 % de la population vit dans des zones sans couverture mobile à haut débit, ce qui représente une fracture numérique touchant plus de 7 millions de personnes. En Éthiopie, environ 80,6 % de la population était hors ligne au début de 2024, laissant 103,3 millions de personnes sans accès à Internet, indique l’UAT. Grâce aux progrès technologiques et aux économies d’échelle, les communications par satellite deviennent de plus en plus accessibles. Cette technologie permet de fournir une couverture complète avec un minimum d’infrastructure au sol, ce qui en fait un outil indispensable pour connecter les populations les plus marginalisées. Son association à la technologie satellite axée sur le contrôle et le monitoring de la Terre a la capacité d’influencer positivement le Produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique et de faire levier pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD).

Opportunités multiples

Via cette double approche, les gouvernements pourraient entre autres fournir à des millions de petits agriculteurs des informations en temps réel sur les conditions météorologiques, l’état des sols et la santé des cultures. Des données utiles pour améliorer leur production agricole et leurs conditions de vie. La connectivité par satellite peut jouer un rôle crucial dans l’amélioration de la productivité agricole et de la sécurité alimentaire en Afrique.

En Afrique subsaharienne, qui compte 13 % de la population mondiale, mais seulement 2 % des médecins selon l’UAT, les solutions de connectivité par satellite peuvent jouer un rôle crucial dans la résolution des problèmes de santé publique. Elles permettraient des consultations et des diagnostics à distance pour plusieurs millions d’Africains. En Sierra Leone, la plateforme Satmed a joué un rôle crucial lors de l’épidémie d’Ebola en améliorant la coordination des efforts de réponse dans les zones reculées. En outre, la collecte et le partage de données en temps réel par l’intermédiaire des réseaux satellitaires améliorent les systèmes d’information sanitaire, qui sont essentiels pour suivre les épidémies et coordonner les campagnes de vaccination.

L’internet par satellite est aussi un atout dans l’apprentissage en ligne dans les écoles rurales. Au Kenya, le projet iMlango d’Avanti Communications fournit un haut débit par satellite, améliorant ainsi l’accès aux ressources éducatives et les résultats scolaires des élèves.

La technologie satellitaire permet aussi de surveiller la qualité et la disponibilité de l’eau. En Éthiopie, le projet WaterScope utilise ces données pour soutenir une gestion durable des ressources en eau. Grâce à des objets connectés qui testent la qualité de l’eau, une cartographie des points d’eau potable et de ceux qui requièrent un traitement avant consommation (ébullition, javellisation, etc.) est dressée et communiquée aux communautés. En Ouganda, les satellites aident à optimiser les infrastructures énergétiques, notamment les énergies renouvelables. Le projet SolarNow utilise des données satellitaires pour l’exposition efficace des panneaux solaires. Au Nigeria, BeepTool a développé une solution satellitaire combinant les espaces blancs de télévision et le Wi-Fi pour offrir une connectivité abordable. Une application utile pour l’industrie et l’innovation pour lesquelles Internet est aujourd’hui gage d’augmentation de la productivité. Mais libérer le plein potentiel transformateur de la technologie satellite en Afrique exige de relever divers obstacles.

Des obstacles à surmonter

Malgré son potentiel pour le développement économique et social de l’Afrique, le déploiement de la combinaison connectivité et observation se heurte à plusieurs défis. La fragmentation des cadres réglementaires, les difficultés d’allocation des licences et du spectre freinent l’expansion des services satellitaires. Les coûts élevés des services satellitaires et les disparités économiques limitent leur accessibilité. Le manque de normes communes et les problèmes d’alimentation électrique compliquent l’installation et l’utilisation des équipements. A tout cela s’ajoutent le manque de sensibilisation à la culture numérique et l’instabilité politique dans certaines régions.

Pour libérer le potentiel de la connectivité par satellite, l’UAT recommande aux gouvernements africains de mettre en place des cadres réglementaires adaptés. Cela inclut l’harmonisation des licences et du spectre, la fixation de redevances du spectre raisonnables. Il est aussi crucial de clarifier des règles pour les technologies satellitaires émergentes, promouvoir des tarifs abordables pour les services satellitaires et les téléphones intelligents.

Grâce à l’innovation dans le secteur des télécommunications, les constellations de satellites se multiplient. Il est également déjà possible pour de nombreux opérateurs télécoms sans réseaux terrestres dans des zones éloignées ou géographiquement difficiles d’acquérir des capacités auprès d’opérateurs satellites pour couvrir des populations. La technologie Direct-to-Device (D2D) rend en effet possible la connexion directe entre le satellite et le téléphone mobile. Une solution favorable à l’amélioration du taux de pénétration de l’Internet mobile. Selon la Banque mondiale, une augmentation de 10 % de la pénétration de l’Internet mobile en Afrique peut entraîner une augmentation du PIB par habitant de 2,5%.

Muriel Edjo

(Source : Agence Ecofin, 7 mars 2025)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 6839/7813 Régulation des télécoms
  • 523/7813 Télécentres/Cybercentres
  • 5532/7813 Economie numérique
  • 2732/7813 Politique nationale
  • 7813/7813 Fintech
  • 776/7813 Noms de domaine
  • 2700/7813 Produits et services
  • 2172/7813 Faits divers/Contentieux
  • 1099/7813 Nouveau site web
  • 6971/7813 Infrastructures
  • 2557/7813 TIC pour l’éducation
  • 279/7813 Recherche
  • 367/7813 Projet
  • 5063/7813 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2636/7813 Sonatel/Orange
  • 2384/7813 Licences de télécommunications
  • 412/7813 Sudatel/Expresso
  • 1657/7813 Régulation des médias
  • 2010/7813 Applications
  • 1807/7813 Mouvements sociaux
  • 2434/7813 Données personnelles
  • 190/7813 Big Data/Données ouvertes
  • 891/7813 Mouvement consumériste
  • 541/7813 Médias
  • 963/7813 Appels internationaux entrants
  • 2464/7813 Formation
  • 138/7813 Logiciel libre
  • 3146/7813 Politiques africaines
  • 1648/7813 Fiscalité
  • 251/7813 Art et culture
  • 863/7813 Genre
  • 2411/7813 Point de vue
  • 1526/7813 Commerce électronique
  • 2187/7813 Manifestation
  • 474/7813 Presse en ligne
  • 189/7813 Piratage
  • 308/7813 Téléservices
  • 1315/7813 Biométrie/Identité numérique
  • 456/7813 Environnement/Santé
  • 579/7813 Législation/Réglementation
  • 653/7813 Gouvernance
  • 2745/7813 Portrait/Entretien
  • 216/7813 Radio
  • 1149/7813 TIC pour la santé
  • 476/7813 Propriété intellectuelle
  • 88/7813 Langues/Localisation
  • 1638/7813 Médias/Réseaux sociaux
  • 2913/7813 Téléphonie
  • 285/7813 Désengagement de l’Etat
  • 1499/7813 Internet
  • 173/7813 Collectivités locales
  • 590/7813 Dédouanement électronique
  • 1641/7813 Usages et comportements
  • 1542/7813 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 829/7813 Audiovisuel
  • 5101/7813 Transformation digitale
  • 577/7813 Affaire Global Voice
  • 241/7813 Géomatique/Géolocalisation
  • 472/7813 Service universel
  • 995/7813 Sentel/Tigo
  • 263/7813 Vie politique
  • 2271/7813 Distinction/Nomination
  • 51/7813 Handicapés
  • 1028/7813 Enseignement à distance
  • 1089/7813 Contenus numériques
  • 877/7813 Gestion de l’ARTP
  • 272/7813 Radios communautaires
  • 2682/7813 Qualité de service
  • 640/7813 Privatisation/Libéralisation
  • 200/7813 SMSI
  • 689/7813 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 4199/7813 Innovation/Entreprenariat
  • 1985/7813 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 71/7813 Internet des objets
  • 255/7813 Free Sénégal
  • 803/7813 Intelligence artificielle
  • 301/7813 Editorial
  • 35/7813 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous